ARTICLE ORIGINAL
MALDONADO, Gabriel Orlando Quiñones [1]
MALDONADO, Gabriel Orlando Quiñones. Cohésion et cohérence dans le texte argumentatif pour la défense de la langue portugaise publié par José Pacheco Pereira. Revista Científica Multidisciplinar Núcleo do Conhecimento. An 05, Ed. 08, vol. 02, p. 36 à 43. août 2020. ISSN: 2448-0959, Lien d’accès: https://www.nucleodoconhecimento.com.br/paroles/cohesion-et-coherence, DOI: 10.32749/nucleodoconhecimento.com.br/paroles/cohesion-et-coherence
RÉSUMÉ
Cet article est basé sur le domaine de la sociolinguistique interactionnelle et présente une analyse d’extraits du texte argumentatif publié par José Pacheco Pereira « O vírus que atacou a língua portuguesa ». Des fragments du texte ont été analysés pour interpréter la cohésion et la cohérence et la justification de ses arguments dans la lecture de cet article est présentée. Dans cette initiative, les résultats ont révélé l’interprétation pragmatique que le texte avait avec la pandémie COVID-19.
Mots clés: Sociolinguistique interactionnelle, texte argumentatif, cohésion, langue portugaise, accord orthographique.
1. INTRODUCTION
Pour cette analyse, nous avons choisi le texte argumentatif publié par José Pacheco Pereira intitulé « O vírus que atacou a língua portuguesa », car il est bien accueilli dans le thème du séminaire sociolinguistique interactionnel. Depuis plusieurs années, M. Pereira lutte constamment contre l’Accord orthographique de 1990, ci-après AO90. Il a toujours été en désaccord avec l’AO90. Dans son article, il qualifie l’Accord «accord», ce qui peut créer une situation de confusion. Cette confusion m’a amené à chercher la définition du mot « cordê », mais je n’ai rien trouvé de pertinent.
Le mot le plus proche était les accords, sans circonflexe, se référant aux accords musicaux. À mon avis, le langage est la mélodie, mais dans ce cas, c’est la dissonance, pas de mélodie, pas d’accords. Le mot, aussi, attire l’attention du lecteur. À première vue, le mot a atteint son premier objectif, captivant le lecteur. Deuxièmement, le mot présente un air de confusion et vous amène ainsi à réfléchir sur la pensée de l’auteur: le désaccord d’orthographe. Ce texte argumentatif était si intéressant que j’ai décidé de l’examiner et de chercher sa justification et sa cohérence.
2. Cohérence
La cohérence est l’attribut textuel/discursif par lequel les déclarations qui la composent se réfèrent au même fait. Pour qu’un texte/discours soit cohérent, ses affirmations doivent se concentrer sur un sujet et répondre à notre connaissance de la vie quotidienne et de notre réalité. Parfois, le destinataire peut ne pas avoir d’expérience ou de connaissances sur les arguments ou les sujets en discussion, ce qui conduirait à la perte d’intérêt pour la finalisation de la conversation ou la lecture. Les textes/discours fournissent de nouvelles informations dans chaque déclaration/phrase, mais les énoncés/phrases ne sont plus cohérents s’ils ne font pas référence à un sujet commun. Selon Lopes (2009, p. 242) : « il est généralement admis que l’établissement de la cohérence est un aspect central de la compréhension du discours ; par conséquent, le traitement du sens du discours implique de récupérer les relations de cohérence qui intègrent les propositions individuelles exprimées tout au long du texte. »
3. Cohésion
En plus d’être cohérents, les affirmations d’un texte doivent être reliées ou cohérentes les unes avec les autres. Ainsi, deux revendications cohérentes peuvent ne pas constituer un texte si leur relation grammaticale est incorrecte. La cohésion est donc l’attribut à partir duquel les affirmations d’un texte sont correctement liées d’un point de vue lexical et grammatical. La cohésion est préservée dans des textes basés sur diverses procédures qui peuvent être lexicales s’ils prennent en compte les mots et leurs significations, les aspects grammaticaux et les diverses ressources qui sont utilisées. Dans ce contexte, Fonseca (1994, p. 8) affirme que : « a texture des traces qui font un produit sémantique unifié d’un produit verbal, en tant que tel fonctionnant globalement dans une situation de communication, dans laquelle il est correctement inscrit ».
4. Justification
La justification peut être un type d’alignement appliqué aux lignes d’un texte pour que chaque fin corresponde à la pensée initiale de l’instruction. Il cherche à justifier le raisonnement individuel ou collectif, ou même les expériences exprimées dans la déclaration ou dans le texte en général. Pour Lopes (2009, p. 242), la justification doit être comprise à partir d’une relation de cohérence pragmatique, et donc, pour que cette relation soit caractérisée, l’auteur souligne les différences relationnelles entre la cause et la justification. Il fait partie de courts textes et fait valoir que: « il existe des preuves empiriques, en termes de comportement syntaxique et prosodique, qu’un compte rendu de la relation de justification nécessite une séquence de deux actes de parole, et je soulignerai que cette relation se produit dans différents types de textes argumentatifs ».
4.1 LA CAUSE ET L’EFFET
L’action d’une personne est en quelque sorte liée à quelque chose qui l’amène à agir. L’effet est le résultat, la fin, la conséquence, la conclusion sur ce qui est dérivé d’une cause. C’est parce que chaque phénomène a quelque chose qui le génère, puisque rien ne se passe à partir de rien, mais ce qui sort sous la perception de la cause est ce qu’on appelle l’effet. Par conséquent, chaque événement a une cause, parce que tout ce qui se passe est lié à un processus d’interaction, les premiers événements étant la cause et le second, à son tour, représentent les effets. Selon Lopes (2009, pp. 250-251),
… J’ai recueilli un ensemble d’exemples montrant que la même relation de cohérence de la Justification peut être marquée par différents conjonctifs dans le portugais européen contemporain: parce que, par conséquent, depuis, depuis, depuis… Extrait 1 : « Je ne mets plus de livres sur la table, de romans, de poèmes, d’essais, parce que plus l’auteur est connu et créatif, moins il utilise les « acordês ».
Dans l’analyse de l’extrait 1, il est évident que plus l’auteur est connu et créatif, moins il utilisera les « acordês », puisque les œuvres à créer considéreront le lien construit avec le lecteur, qui se dispense des « acordês ».
4.2 Les ADR
Selon Lopes (2013, p. 11), « les adverbes maintenant, donc bientôt, toujours, toujours, déjà, fonctionnent enfin de façon syntaxique comme modificateurs de valeurs prédicates, expresses de temps ou d’aspect et contribuent au contenu propositionnel des déclarations qui les accueillent ». L’auteur propose deux extraits pour illustrer cette situation :
Extrait 2. « Je n’abandonne pas, parce qu’il y a encore beaucoup à faire contre l’Accord. »
Extrait 3. « Ensuite, nous aidons par tous les moyens ceux qui sont explicitement contre l’Accord, afin de créer un caust … ».
Dans l’analyse de l’extrait 2, le fait qu’il y ait « beaucoup à faire contre l’Accord » est la cause du fait qu’il n’a pas encore abandonné. L’adverbe modifie également le prédicat, exprimant la valeur temporelle d’une action non concluante, en l’occurrence « il y a beaucoup à faire contre l’Accord ».
Dans l’analyse de l’extrait 3, poursuivant l’évolution du texte argumentatif, l’auteur utilise l’adverbe « après » pour indiquer la continuité, accompagnée dans la même expression de l’autre adverbe « so ». En révélant qu’après avoir reçu le soutien de ceux qui sont contre l’Accord, il aura une attitude afin de créer un lien de causalité. Dans l’enquête sur les informations sur l’auteur du texte, j’ai découvert qu’il combattait l’Accord depuis de nombreuses années. Donc, cet adverbe donne du poids à vos mots. La valeur temporelle du « still » apporte le poids de la lutte constante d’il y a des années directement au moment où le texte a été écrit.
4.3 LA PARTICIPATION PASSÉE
Tous les participants passés d’ar-verbes se terminent en -ado, tandis que les participants passés de verbes -er et -aller finissent généralement en -disparu. Exemples : parler, manger, écouter. Certains verbes -er et -ir ont des participants passés irréguliers. Voici quelques-uns des plus communs: (ouvert: ouvert / couverture: couvert / dire: dit / écrire: écrit / faire: fait / mettre: rang / voir: vu / venir: venir). Certains verbes ont deux formes de participation, l’une régulière et l’autre irrégulière. La forme irrégulière est utilisée avec des verbes auxiliaires être et être. La forme régulière est utilisée avec les verbes auxiliaires avoir et avoir.
Lorsqu’une participation passée est utilisée comme adjectif, elle est d’accord avec le nombre et le sexe qu’il modifie. Dans ce contexte, le verbe est également utilisé pour être + participation passée pour exprimer un état ou une condition résultant d’une action précédente. Selon Lopes (1996, p. 366), la participation passée permet la description de l’état qui est postérieur à l’aboutissement, « ais présuppose ce même point culminant, ce point de frontière. L’événement décrit par la prière principale fait suite à l’événement culminant que la prière partielle présuppose : d’où l’interprétation séquentiell ». Exemple : « La langue est une chose vivante, et « acordês » est une langue morte. »
Dans l’analyse de l’extrait 4, nous avons un état ultérieur qui est « la langue est une chose vivante » à l’aboutissement de l’extrait qui est « et « acordês » est une langue morte ». Le sentiment que j’ai apporté, c’est que l’Accord tue la langue et la langue est une chose vivante.
4.4 CONNECTEURS
Selon Lopes (2005, p. 17), « les connecteurs sont un autre instrument central de cohésion textuelle/discursive. Nous incluons sous la désignation des connecteurs soit les conjonctions traditionnelles (et, ou, mais, parce que, quand, etc.) « . Elle poursuit son analyse en déclarant que la situation est présente: «[…] soit des expressions adverbiques et prépositionnelles avec fonction conjonctive (enfin, en fait, en fait, en fait, de cette manière, par conséquent, donc, au contraire, au contraire, au contraire, cependant, etc.) » (idem).
Extrait 5. « aus-de-compte, il y a une série d’accords diplomatiques qui sont soit appliqués illégalement, soit qui ont été ratifiés et mis dans le tiroir, avec des déclarations explicites qu’ils doivent mettre dans le tiroir, ou qui, enfin, n’ont pas été approuvés par les pays qui auraient dû les intégrer à la législation national » (LOPES, 2005, p. 17).
Dans l’analyse de l’extrait 5, on voit que le connecteur « ou » est utilisé trois fois par l’auteur. Dans ce cas, il facilite la construction du sens de divers événements derrière les publications d’accords diplomatiques.
5. SOCIOLINGUISTIQUE INTERACTIONNELLE ET PRAGMATIQUES INTERCULTURELS
Dans ce texte et dans les interviews enregistrées sur Internet, Pereira cherche à attirer l’attention de la communauté portugaise. Dans son parcours, il s’est battu fidèlement contre l’Accord orthographique de 1990 contre les actes de défense de la société et de la langue portugaise, comme le souligne l’extrait 6 : « Et, en tant qu’être vivant, la langue et son orthographe évoluent chaque jour, traduisant le dynamisme des peuples et de la société où elle est parlée et écrite ». Explique Tannen (2005, p. 208) que :
L’analyse de l’IS vise, d’une part, à expliquer comment le langage fonctionne pour créer un sens dans l’interaction et, deuxièmement, comme l’un des nombreux éléments qui contribuent aux résultats lorsque les membres de différentes cultures se rencontrent dans des contextes où la langue est un excellent moyen de négociation.
Fonseca (1992, p. 48) explique que « la compréhension du texte se développe sur la base de cette interaction entre le verbalisé et l’univers de la connaissance du récepteur. Cela dépend de la capacité du récepteur à relier les faits, les événements. Dans le texte que j’analyse ici, le mot « acordês » a eu un impact significatif. Lors de la lecture du mot, des doutes sont créés, des questions se posent, toutes se référant à la valeur du mot et ce que l’auteur voulait exprimer. En général, les textes/discours argumentatifs visent à conquérir leur lecteur/récepteur. Avec cela, les arguments sont présentés à l’appui d’une pensée ou d’un point de vue. L’orateur/expéditeur du texte/discours dépend du développement rationnel (avec des contributions de preuves, les éléments établis de connexion, de cohérence, de réflexions, d’opinions, d’expériences, entre autres) et utilise divers genres discursifs, tels que la narration, la description et l’exposition.
Dans le contexte de l’argumentation discursive, on considère qu’elle a comme position initiale une approche qui n’est pas partagée à l’échelle internationale, par conséquent, les raisons pour et contre l’argumentation proposée seront constamment obtenues. L’argumentation a comme approche pour répandre une conviction de l’opinion de l’annonceur/expéditeur afin d’être en mesure d’avoir un impact sur l’interlocuteur-lecteur /récepteur et que le message soit admis ou réfuté, selon la façon de penser de chacun. Rodrigues (2007, p. 9), dans son article « Processus cognitifs et stratégies de communication », explique que :
L’interaction discursive est une activité que les êtres humains effectuent en présence physique de l’autre, de cette présence à ceux qui y participent le statut des participants. C’est parce que la présence physique est le premier et le facteur fondamental de la pratique discursive que toutes les autres modalités de la pratique discursive ont dans l’activité conversationnelle leur modèle et sa fondation. Dans l’une ou l’autre des autres modalités discursives, telles que la correspondance épistolaire, le téléphone ou la télématique, l’écriture et la lecture d’œuvres littéraires ou toute autre modalité du discours écrit, nous ne pouvons comprendre le sens de ce que nous écrivons ou lisons parce que nous assumons la présence physique d’interlocuteurs.
Ainsi: « Chacune de ces autres modalités de pratique discursive dépend de dispositifs techniques qui ne peuvent assurer la totalité des dimensions de la présence physique impliquée dans l’activité conversationnelle en face-à-face » (RODRIGUES, 2007, p. 9).
CONCLUSION
Le texte argumentatif de Pereira, à mon avis, est conforme aux processus structurels de cohésion et de cohérence. Leurs arguments ont été présentés et justifiés dans le chemin de lecture. D’autre part, l’auteur a plusieurs présentations enregistrées vidéo qui peuvent être recherchées sur Internet. Avec cela, l’auteur a une trajectoire d’interaction avec une communauté qui soutient ou ne soutient pas l’élimination de l’Accord orthographique de 1990. Au début du texte, il a présenté dans une prière un argument qui montre son soutien à sa revendication. Dans l’extrait 7, nous voyons que l’auteur a écrit le mot « courant », utilisé avant l’AO90, pour l’instant il continue d’employer l’orthographe utilisée avant l’AO90. Ici, on ne fait pas une analyse des mots écrits dans le texte, mais utilise l’écriture appliquée avant l’AO90 pour soutenir lui-même son argumentation.
C’est aussi une autre façon de s’immerger dans la communauté qui soutient la dérogation AO90. Pour conclure, j’analyse l’argument de José pacheco pereira. Le texte présente le thème de l’argument selon lequel il existe « un virus qui attaque la langue portugaise ». L’auteur profite de la situation globale du virus pour donner plus d’impact à l’argument qu’il expose dans son message. L’auteur veut montrer que la langue portugaise a été blessée par un virus pire que le coronavirus, en raison des effets sociaux et culturels que la mise en œuvre de l’Accord orthographique de 1990 a apporté. L’auteur affirme que l’Accord est impopulaire. Le sentiment qu’il n’est pas populaire est parce que les autres pays lusophones, la grande majorité des auteurs célèbres ou des créatifs, n’utilisent pas l’accord. La conclusion de l’auteur est la prière suivante « La langue portugaise a besoin de nous. Et n’oubliez pas ce fait : l’Accord est impopulaire. Dans cette conclusion, l’auteur fait référence au sentiment que l’accord est impopulaire, puisque personne ne suit les règles et ne continue d’utiliser la « langue vivante », la langue populaire, la langue qui a été, est et sera soutenue par la société et non par les académies, ni par les gouvernements.
REFERÊNCIAS
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RODRIGUES, Adriano Duarte. Processos cognitivos e estratégias de comunicação. Revista do Centro de Estudos Judiciários, v. 7, p. 1-27, 2007.
TANNEN, Deborah. Interactional sociolinguistics as a resource for intercultural pragmatics. Intercultural Pragmatics, v. 2, n. 2, p. 205-208, 2005.
[1] Post-docteur en éducation avec recherche en sociolinguistique musicale brésilienne de l’Université virtuelle d’études supérieures – UNIVES au Mexique (2020); Doctorat en enseignement de la langue portugaise de l’Université internationale Bircham de Madrid en Espagne (2018); Master en langues, cultures et sociétés en environnement multilingue – Français langue étrangère par l’Université des Antilles en Martinique (M1-2016 / M2-2018); Troisième cycle (spécialisation) en études linguistiques portugaises: Recherche et enseignement par l’Université ouverte du Portugal (2014): Diplômé en langues modernes, qualification en portugais et Français, de l’Universidad de Puerto Rico – Río Pedras Enclosure (2009).
Envoyé : juillet 2020.
Approuvé : août 2020.