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La rigueur mitigée de l’article 1.015 du code de procédure civile – l’équilibre entre sécurité juridique et accès à la justice

RC: 138435
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CONTEÚDO

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SILVA, Beatriz Bacci da [1]

SILVA, Beatriz Bacci da. La rigueur mitigée de l’article 1.015 du code de procédure civile – l’équilibre entre sécurité juridique et accès à la justice. Revista Científica Multidisciplinar Núcleo do Conhecimento. Année. 07, éd. 04, vol. 04, p. 114-128. Avril 2022. ISSN : 2448-0959, Lien d’accès: https://www.nucleodoconhecimento.com.br/droit/procedure-civile

RÉSUMÉ

Face à la thèse de la fiscalité atténuée adoptée par la Cour supérieure de justice (STJ)[2] concernant les hypothèses d’applicabilité de l’appel interlocutoire de l’article 1.015 du Code de procédure civile (CPC)[3] de 2015, en théorie, un fort affrontement doctrinal a pris fin et des informations jurisprudentielles sur la façon d’interpréter l’article susmentionné. Cependant, la question est la suivante : cette position agirait-elle comme un équilibre entre les principes de sécurité juridique et d’accès à la justice, atteignant le point d’équilibre idéal ? L’objectif est donc de démontrer si l’interprétation donnée à l’article 1.015 du Code de procédure civile par la Cour supérieure de justice a contribué comme mécanisme d’équilibre entre les principes de sécurité juridique et d’accès à la justice, sans trop léser ni l’un ni l’autre. Ainsi, ce travail analysera le contexte qui a impliqué la discussion doctrinale et jurisprudentielle sur l’interprétation de l’article 1.015, en vérifiant, au final, si la thèse adoptée par la Cour supérieure de justice favorisait l’équilibre souhaité à l’interprétation du dispositif. Une enquête a également été menée selon la méthode de la revue bibliographique, avec la contribution d’auteurs tels que Didier Jr. (2017), Câmara (2017) et Ferreira (2017), entre autres. Il a été conclu que la cour supérieure, en adoptant la thèse de la fiscalité atténuée, assurait l’accès à la justice, précisant que l’article 1.015 du CPC n’implique pas une interprétation restrictive, même si cela signifie moins de sécurité juridique.

Mots-clés : Droit de procédure civile, Appel interlocutoire, Fiscalité atténuée, Sécurité juridique, Accès à la justice.

INTRODUCTION

Le présent travail vise à démontrer si l’interprétation donnée à l’article 1.015 du Code de procédure civile par la Cour supérieure de justice (STJ) a contribué comme mécanisme d’équilibrage entre les principes de sécurité juridique et d’accès à la justice, sans trop léser ni l’un ni l’autre. Le débat sur la nature du rôle de l’article a commencé dès l’entrée en vigueur de la nouvelle législation, qui a sensiblement modifié les hypothèses d’applicabilité de l’appel interlocutoire par rapport au diplôme précédent (Código de Processo Civil de 1973).

Comme mentionné, les chances de déposer l’appel interlocutoire étaient limitées, ce qui a généré une intense controverse dans la littérature et dans la jurisprudence sur la manière dont la nature de cette liste de l’article 1015 devait être interprétée, créant une impasse et un problème pour les opérateurs juridiques. Si, d’un côté, il y avait ceux qui défendaient une interprétation exhaustive de l’article – au nom de la sécurité juridique –, de l’autre, il y avait ceux qui voulaient allonger la liste des hypothèses – au nom de l’accès à la justice.

Face à une telle discussion, la question centrale qui a servi de support à cette étude a été posée, puisque dans ce contexte il a été possible de constater l’émergence de voies antagonistes pour l’interprétation de l’article 1.015, faisant que le débat a atteint le STJ, qui a décidé la taxation mitigée de la norme. Ainsi, la question est : cette position agirait-elle comme un équilibre entre les principes de sécurité juridique et d’accès à la justice, atteignant le point d’équilibre idéal ?

Dans une simple analyse de la question posée, il est évident qu’une interprétation restrictive de la loi préserverait la solidité juridique, mais pourrait ne pas garantir une assistance judiciaire efficace en excluant les cas de dispositions nécessaires en raison d’une impossibilité procédurale. D’autre part, la multiplication excessive des hypothèses d’appel créerait des obstacles à un procès efficace et d’une durée raisonnable, ce qui nuirait également à l’idéal d’une procédure régulière, dans son aspect matériel.

Cependant, cherchant à apaiser la discussion et à résoudre les problèmes posés par l’incertitude entourant le pourvoi interlocutoire, la STJ a décidé que l’art. 1.015 du CPC serait atténuée, permettant une certaine souplesse pour le dépôt du recours une fois vérifiée l’urgence résultant de l’inutilité du jugement de la question en appel, ce qui a équilibré les positions dissonantes sur le sujet et répondant à la question initiale.

Comme moyen d’atteindre l’objectif initial, la méthode de la revue bibliographique a été utilisée, avec immersion détaillée dans des documents déjà publiés dans la littérature et analyse de jugements de la Cour supérieure de justice.

DÉVELOPPEMENT

Le Code de Procédure Civile de 2015, imprégné de l’objectif de simplification des ressources, a introduit dans l’article 1015 (BRASIL, 2015) les cas qui, en raison de leur pertinence, autoriseraient la contestation de la décision par voie d’appel interlocutoire. Les autres cas qui ne sont pas énumérés dans l’article doivent suivre la logique établie à l’art. 1009, paragraphe 1 du CPC (BRASIL, 2015).

Ainsi, la nouvelle législation a opté pour un processus plus fluide, avec moins de non-conformités et de réformes. Dans le même sens, une bonne partie de la doctrine s’est positionnée à l’occasion de la promulgation du Code, comme on peut le voir dans l’exposé d’Alexandre Câmara (2017) :

No sistema do CPC este fenômeno se manifesta no caso das decisões interlocutórias não agraváveis. Como se poderá ver melhor adiante, admite-se um recurso denominado agravo de instrumento contra as decisões interlocutórias enumeradas no art. 1.015. Contra as decisões interlocutórias que não se encontrem naquele rol (ou em algum outro dispositivo que afirme expressamente ser determinada decisão interlocutória recorrível por agravo de instrumento) não se admite o agravo de instrumento mas, uma vez proferida a sentença, a apelação que venha a ser interposta poderá impugnar também a decisão interlocutória que, anteriormente proferida, não podia ser atacada por recurso em separado (art. 1.009, § 1o). (CÂMARA, 2017, p. 422)

Ainsi, il est possible de constater que le législateur a cherché à aménager le régime de l’estoppel pour les décisions interlocutoires afin de le rendre compatible avec la réduction des chances d’applicabilité de l’appel interlocutoire par rapport au Code de procédure civile de 1973 (BRASIL, 1973).

Passant à l’analyse du dispositif qui prévoit la possibilité d’un recours interlocutoire, le libellé du caput de l’article 1015 (BRASIL, 2015), conduit à comprendre que l’opportunité du recours déféré serait limitée aux situations énumérées dans ses articles.

Malgré la littéralité de la norme en discussion, plusieurs cas ont commencé à apparaître dans le pouvoir judiciaire dans lesquels de telles hypothèses d’opportunité ont été remises en question, conduisant à un débat doctrinal et jurisprudentiel intense sur le sujet et à une division de la doctrine en trois courants d’interprétation différents.

Pour les partisans du premier courant, emmenés par des juristes comme Fernando Gajardoni et al. (2015, p. 447), le rôle de l’art. 1.015 serait absolument exhaustif et, par conséquent, devrait être interprété de manière restrictive, puisque le législateur aurait consciemment opté pour l’énumération exhaustive des situations appropriées. Ainsi, il ne serait pas possible d’allonger cette liste, sous peine de compromettre l’ensemble du système formel adopté par le CPC (BRASIL, 2015).

L’un des arguments à l’appui de cette position se trouve dans les procès-verbaux de traitement du projet de loi devenu Code de 2015, PLC 8046/2010 (Chambre des députés) et PLS 166/2010 (Sénat fédéral).

En effet, la Commission temporaire du Code de procédure civile du Sénat, lorsqu’elle a examiné l’amendement nº 92 visant à élargir les hypothèses d’applicabilité de l’appel interlocutoire, rédigé par le sénateur Aloysio Nunes Ferreira (PSDB/SP), précisé que :

O objetivo desses ajustes seria afastar o regime da taxatividade das hipóteses de cabimento do agravo de instrumento, a fim de garantir que qualquer decisão interlocutória desafie esse recurso. […] Óbice regimental opõe-se à supracitada emenda. A taxatividade das hipóteses de cabimento do agravo de instrumento foi aprovada pelo Senado Federal na forma do art. 969 do PLS. A Câmara dos Deputados apenas acresceu novas hipóteses e ajustou a redação de outras previstas pelo Senado Federal, mediante ajustes constantes do art. 1.028 do SCD. Suprimir a taxatividade do cabimento do agravo de instrumento é incorrer em inovação legislativa não autorizada nessa etapa derradeira do processo legislativo. Rejeita-se, pois, a emenda em referência. (SENADO FEDERAL, 2014, p. 39/40)

C’est donc la principale raison pour laquelle le premier courant comprend que la liste de l’article 1015 serait numerus clausulus et n’admettrait pas d’interprétation extensive ou d’analogie, puisque, même après plusieurs discussions sur le projet de loi, le législateur aurait choisi de restreindre les cas dans laquelle l’appel serait applicable.

En revanche, les juristes qui adoptent le second courant, comme Didier Jr. et Cunha (2018); Wambier (2016), Bueno (2015), ont compris que la liste énumérée par le dispositif serait exhaustive, mais qu’elle admettrait une large interprétation ou analogie, puisque l’art. 1.015 ne peut être considéré dans sa littéralité et ses items doivent être interprétés de manière extensive afin d’admettre des situations similaires.

Dans cette ligne, Câmara (2017, p. 527) conclut également que l’article susmentionné a un rôle exhaustif, mais non exhaustif, car il comprend qu’il existe une clause de clôture au point XIII qui ouvre la possibilité à d’autres dispositions légales de fournir pour les autres cas d’opportunité de grief d’instrument.

De plus, l’auteur précise que « la taxivité ne se confond pas avec l’interdit d’interprétation, qui, bien souvent, ne peut être littérale, sous peine de construire un système juridique véritablement schizophrénique » (C MARA, 2017, p. 530). Il serait donc possible pour le tribunal d’interpréter les éléments de l’article 1.015 afin de couvrir les situations prévues par la loi, en utilisant toutefois la logique inverse du dispositif, comme dans le cas de l’élément X, par exemple,

[…] não há sentido em admitir agravo de instrumento contra a decisão que revoga o efeito suspensivo anteriormente deferido aos embargos do executado e não admitir a interposição dessa mesma espécie recursal contra a decisão interlocutória que indefere a atribuição de efeito suspensivo aos embargos do executado. Pois também esta decisão deve ser reputada agravável. (CÂMARA, 2017, p. 529)

En ce sens, selon Bustamante cité par Becker (2017, p. 247), l’interprétation extensive doit être maintenue « dans les limites sémantiquement établies par le texte objet d’interprétation », afin qu’elle ne crée pas d’hypothèses, de sens ou de logique qui n’existe pas dans le texte legal.

Par ailleurs, les considérations de Fredie Didier Jr. (2017) sur le sujet, selon lequel, dans le système juridique brésilien, il existe plusieurs exemples dans lesquels l’énumération exhaustive est interprétée de manière extensive, comme la liste des services soumis à la Taxe sur les Services de Toute Nature (ISS)[4].

L’auteur informe que cette liste, bien qu’exhaustive, admet une interprétation extensive pour englober des services de même nature, mais avec une nomenclature différente. Par conséquent, il précise que ce même mécanisme pourrait également s’appliquer aux cas dans lesquels un recours interlocutoire prévu au CPC est approprié et que, si l’interprétation extensive du dispositif n’est pas adoptée, « il y a un risque de ressusciter l’anormal et l’usage abusif de l’instrument » bref de mandamus contre un acte judiciaire, ce qui est bien pire, y compris en termes de politique judiciaire » (DIDIER Jr., 2017, p. 211).

Enfin, le troisième et dernier courant interprétatif, défendu par des auteurs tels que William Santos Ferreira (2017) et José Rogério Cruz et Tucci (2017), comprend que l’art. 1.015 du CPC (BRASIL, 2015) serait un exemple, de sorte que l’appel de la décision interlocutoire devrait être immédiat, même si la situation n’est pas prévue par la norme.

De ce point de vue, en considérant les différentes positions de la doctrine sur le sujet, Ferreira (2017) considère qu’il y aurait une erreur de prémisse dans le raisonnement des deux autres interprétations sur la rigueur de l’article 1.015 du CPC. Il y a donc

um equívoco comum que parece estar sendo cometido, é a precipitação na criação de pelo menos duas correntes, uma defendendo que a enumeração legal indica taxatividade e não cabendo agravo somente há que se ralar em apelação e se houver urgência deve ser admitida a impetração de mandado de segurança, enquanto outra corrente vem apresentando o que parte da doutrina denomina de ‘analogia’, procurando diante de situações de mutilidade da apelação identificar ‘similitudes’ indutoras da leitura ampliativa das hipóteses legais de cabimento, como, por exemplo, rejeição de preliminar de incompetência ser analogicamente identificada à hipótese de rejeição da alegação de convenção de arbitragem (art. 1.015, lll). (FERREIRA, 2017, p. 197)

Dans ce contexte, selon l’auteur, ce qui doit être observé pour l’opportunité de l’appel, basé sur une interprétation systémique du Code de procédure civile de 2015, c’est la satisfaction des exigences de l’intérêt d’appel et le risque d’inanité de contestation future de la décision de recours préliminaire.

En effet, toujours selon Ferreira (2017), dans le système de procédure civile brésilien, inauguré par CPC/2015, le critère de plein recours des décisions interlocutoires a été élu, ne variant que l’appel, l’appel interlocutoire ou, de manière résiduelle, l’appel. De cette façon,

algo que não pode ser esquecido é que para todo recurso impõe-se interesse recursal, sendo este não apenas um requisito do recurso sem o qual não é admissível, mas também é um direito do recorrente em relação ao Estado, uma vez identificada recorribilidade em lei, deve ser assegurada a utilidade do Julgamento do recurso, inclusive em estrita observância do inc. XXXV do art. 5°, da CF/1988. Se não há identificação literal das hipóteses legalmente previstas para agravo de instrumento, em primeiro momento, se defenderia a apelação, contudo se o seu julgamento futuro será inútil por impossibilidade de resultado prático pleno (ex. dano irreparável ou de difícil reparação), como no caso de uma perícia inadmitida, em que o prédio que seria objeto da perícia diante de uma desapropriação será rapidamente demolido, desaparecendo a utilidade de julgamento futuro da apelação, não é possível defender-se o cabimento da apelação, porque a lei não pode prever recurso inútil, logo é caso de cabimento do agravo de instrumento. Em outras palavras, há uma taxatividade fraca […]. (FERREIRA, 2017, p. 199)

Face à cette vaste discussion doctrinale, la question a atteint la Cour Supérieure de Justice (STJ) qui a affronté la question dans les jugements des Appels Spéciaux nº 1,696,396 et nº 1,704,520, soumis à la systématique des appels répétitifs qui a abouti au Thème 988.

La rapporteure des affaires, la ministre Nancy Andrighi (BRASIL, 2018), a immédiatement exclu la possibilité d’une interprétation exhaustive de l’article 1015, car elle a compris qu’il ne serait pas possible pour le législateur de prévoir dans le texte de loi toutes les situations dans laquelle il convient de statuer en référé à l’examen du 2ème degré de juridiction. C’est parce que, selon les mots du ministre :

o estudo da história do direito também revela que um rol que pretende ser taxativo raramente enuncia todas as hipóteses vinculadas a sua razão de existir, pois a realidade normalmente supera a ficção e a concretude torna letra morta o exercício de abstração inicialmente realizado pelo legislador. Assim ocorreu com o CPC/39, que foi duramente criticado pela doutrina nesse particular durante toda a sua vigência porque, não raro, surgiam hipóteses imprevistas e, pela lei, irrecorríveis de imediato, causando sérios prejuízos às partes e demandando dos especialistas a criação de uma anomalia – o mandado de segurança contra ato judicial […] (BRASIL, STJ. REsp nº 1.696.396/MT, Rel. Min. Nancy Andrighi, 2018).

Ayant surmonté cette clarification, l’arrêt rejette également l’interprétation extensive ou par analogie, en raison de l’absence d’un paramètre sûr et isonomique capable d’établir les limites à respecter dans l’analyse de chaque cas prévu par la loi. Ce type d’interprétation, comme l’interprétation restrictive, n’englobe pas toutes les situations nécessitant un réexamen immédiat.

Enfin, le rapporteur précise que l’interprétation selon laquelle le rôle de l’article 1.015 du CPC est simplement exemplaire ne mérite pas de prospérer, car une conséquence de cette interprétation serait la reformulation de l’article 522, caput, du Code de procédure civile de 1973 ( BRASIL , 1973), qui contredit directement le choix conscient fait par le législateur de limiter la gestion de la ressource.

Face à l’inapplicabilité de ces courants interprétatifs présentés par la doctrine, on a commencé à se demander quelle serait la bonne interprétation de cet article, afin de préserver les postulats de sécurité juridique et d’accès à la justice. La réponse trouvée par la Cour supérieure était la taxation dite atténuée, comme expliqué ci-dessous.

Selon le vote du ministre rapporteur (BRASIL, 2018), l’appel interlocutoire est fondé sur l’urgence découlant de l’inutilité future du jugement d’appel différé. Autrement dit, ce qui justifie le réexamen d’une décision provisoire par une juridiction supérieure est la nécessité d’une disposition réformatrice rapide. Dès lors, dès lors que le préjudice causé à la partie est déjà survenu du fait de l’impossibilité de former un recours interlocutoire, il serait inutile de soulever une telle question dans le cadre du recours préliminaire.

A titre d’exemple : les décisions qui rejettent la demande de secret de justice ou qui traitent de questions liées à la compétence – parfois des questions absentes de la liste prévue par le législateur. Si ces questions ne sont pas immédiatement susceptibles d’appel, même si elles sont soulevées dans un recours préliminaire, la décision ultérieure qui renversera cette situation sera complètement inutile, puisque le processus aura déjà eu lieu de manière publique ou sous la tutelle d’un tribunal incompétent.

Selon la compréhension du ministre (BRASIL, 2018), ce sont de telles situations, non couvertes par la loi, que le pouvoir judiciaire doit fournir son interprétation. Dès lors, l’urgence est « l’élément qui doit guider toute interprétation relative à l’opportunité du pourvoi en référé en dehors des hypothèses énumérées à l’art. 1.015 du CPC » (BRASIL, STJ. REsp No. 1.696.396/MT, Justice Rel. Nancy Andrighi, 2018).

D’un autre point de vue, il est important de mentionner que les normes procédurales ne doivent pas être analysées isolément. Au contraire, s’agissant d’une branche du droit public, ces normes doivent être considérées comme faisant partie d’un cadre juridique dans son ensemble, puisque le système est un. Par conséquent, il était entendu que

o direito processual deve sempre ser lido e interpretado à luz do texto constitucional. A Constituição Federal, pois, não pode estar em outros locais senão na base e simultaneamente no vértice do sistema processual, devendo todas as regras pertencentes a esse sistema serem interpretadas tendo-a como fundamento de validade e, ao mesmo tempo, como fonte normativa maior a que se deve respeito. (BRASIL, STJ. REsp nº 1.696.396/MT, Rel. Min. Nancy Andrighi, 2018).

C’est pour cette raison que le Code de procédure civile de 2015 prévoit d’établir comme règle fondamentale, dès son article premier, que l’interprétation du système de procédure civile doit être donnée dans la perspective de la Constitution de la République. De cette façon, l’interprète ne devrait pas s’écarter du texte constitutionnel, puisque ce sont ces métanormes de la procédure civile qui permettent à la Cour supérieure de justice d’examiner et d’exercer un large contrôle sur l’interprétation la plus appropriée des dispositions légales, en fonction des préceptes extraits par force normative de la Constitution.

Cependant, dans l’arrêt en question, il a été conclu qu’il y avait une position claire adoptée par le législateur au moment de disposer de l’appel interlocutoire, ce qui est évident dans l’exposé des motifs de la codification de la procédure civile et dans les diverses manifestations des parlementaires au cours de la traitement du projet de loi au Congrès national, qui a fait un choix politico-législatif de restreindre l’usage du recours interlocutoire.

Dès lors, c’est sur le critère objectif de l’urgence, sur la possibilité d’inanité d’un jugement ultérieur et sur l’interprétation selon la volonté du législateur que la thèse a été signée, selon laquelle, « la liste de l’art. 1.015 du CPC est d’imposition atténuée, par conséquent il admet le dépôt d’un appel interlocutoire lorsqu’il est vérifié l’urgence résultant de l’inutilité du jugement de l’affaire en appel » (BRASIL, STJ. REsp No. 1.696.396/MT, Justice Rel. Nancy Andrighi, 2018).

Notamment, lors du procès, un problème a été soulevé au sujet de la fiscalité mitigée : l’atteinte au système d’estoppel de l’opposabilité des décisions. En ce sens, il faut rappeler que le CPC de 2015 a considérablement modifié le régime de l’estoppel pour les décisions interlocutoires. A tel point que, s’agissant du recours en cause, seules les décisions non contestées par voie de référé et dont le contenu est décrit dans la liste de l’article 1.015 (BRASIL, 2015) sont exclues. Les autres questions restent immunisées jusqu’au prononcé du jugement, moment auquel elles peuvent être soulevées dans le cadre d’un appel préliminaire, faute de quoi l’affaire deviendra incontestée.

A ce stade, la critique de la thèse de la fiscalité atténuée consiste dans le fait qu’elle élargit les hypothèses d’applicabilité du référé et, par conséquent, les nouvelles décisions susceptibles d’être visées par le référé finissent par exclure d’emblée. Ainsi, cela pourrait être préjudiciable aux parties dans les situations où, croyant à la rigueur de l’article 1.015 du CPC, elles ne pourraient même pas prévoir la possibilité d’interjeter appel et s’étonner, à l’avenir, de ne pas connaître la question en appel ou des contre-arguments, ce qui pourrait générer une insécurité juridique et entraver l’accès à la justice.

Cependant, pour la ministre Nancy Andrighi (BRASIL, 2018), ce ne serait qu’un problème apparent, car la thèse proposée n’a pas le pouvoir de changer tout type d’estoppel, qu’il soit temporel, logique ou consommatif. Dès lors, une fois la thèse de la fiscalité atténuée appliquée, il n’y aurait pas d’estoppel temporel, mais bien l’anticipation du moment de la révision exceptionnelle de la décision, sans proroger le délai, respectant ainsi le temps de l’appel ou des contre-arguments.

Selon le ministre (BRASIL, 2018), dans ce cas, il ne sera pas non plus nécessaire de parler d’estoppel logique, puisque

a decisão interlocutória fora da lista do art. 1.015, em tese não impugnável de imediato, está momentaneamente imune. Nessa perspectiva, somente por intermédio de uma conduta ativa da parte – ato comissivo – é que se poderá, eventualmente e se preenchido o seu requisito, desestabilizar a questão, retirando-a do estado de espera que a própria lei a colocou e permitindo que seja examinada imediatamente. (BRASIL, STJ. REsp nº 1.696.396/MT, Rel. Min. Nancy Andrighi, 2018).

Enfin, elle soutient que l’estoppel consommable n’aura pas lieu, étant donné que l’état d’inertie de la décision ne sera rompu que si, en plus de l’introduction du recours par la partie lésée, il y a également un jugement positif de recevabilité par le Rechercher. Ainsi, le ministre résume la question de la forclusion :

Dito de outra maneira, o cabimento do agravo de instrumento na hipótese de haver urgência no reexame da questão em decorrência da inutilidade do julgamento diferido do recurso de apelação está sujeito a um duplo juízo de conformidade: um, da parte, que interporá o recurso com a demonstração de seu cabimento excepcional; outro, do Tribunal, que reconhecerá a necessidade de reexame com o juízo positivo de admissibilidade. Somente nessa hipótese a questão, quando decidida, estará acobertada pela preclusão. (BRASIL, STJ. REsp nº 1.696.396/MT, Rel. Min. Nancy Andrighi, 2018).

Ayant surmonté les principaux reproches à la solution apportée par la Cour supérieure de justice à la question de l’exhaustivité de la liste de l’article 1.015 du CPC, la thèse contenue dans le Thème 988 de la Cour supérieure a alors été signée : « la liste des art. 1.015 du CPC est d’imposition atténuée, par conséquent il admet le dépôt d’un appel interlocutoire lorsqu’il est vérifié l’urgence résultant de l’inutilité du jugement de l’affaire en appel » (BRASIL, STJ. Sujet 988, 2018).

Ainsi, il reste indéniable que le tribunal, dans un arrêt signé sous la perspective d’un précédent contraignant, a résolu un émoi qui a affligé la communauté judiciaire, avec les notions les plus diverses quant à l’interprétation qu’il convient d’appliquer. Une telle réponse de la part du pouvoir judiciaire était extrêmement nécessaire car il s’agit d’un problème si présent dans la vie quotidienne de la médecine légale.

CONSIDÉRATIONS FINALES

Le Code de procédure civile de 2015, par rapport à la codification précédente, a subi plusieurs modifications. L’une d’entre elles, assez évidente, est liée au système d’appel des décisions interlocutoires. En ce sens, sauvegardant certaines hypothèses juridiques, l’appel interlocutoire a commencé à être utilisé comme moyen de contester uniquement les décisions interlocutoires qui figuraient explicitement dans la liste de l’article 1.015 du CPC.

Cependant, malgré la restriction imposée par la disposition légale aux hypothèses d’applicabilité du référé, une discussion doctrinale et jurisprudentielle s’est engagée pour définir le caractère de la liste énumérée par l’article. Ainsi, nous avons cherché à comprendre quelle serait la meilleure interprétation à donner.

Face à cette question, des interprétations possibles ont été formulées pour l’article par la doctrine et la jurisprudence, ce qui a conduit à l’émergence de trois principaux courants interprétatifs pour élucider la nature de l’énumération de l’article 1015 du CPC. Comme on l’a vu, le premier défend que le rôle est numerus clausus ; la seconde que la liste est exhaustive, mais admettrait une large interprétation ou analogie ; et le troisième que le rôle est simplement exemplaire.

Il est possible d’observer que les trois courants exposés ici s’appuyaient plus ou moins sur la technique et la science juridique développées par les systèmes antérieurs, notamment le Code de 1939 et le Code de 1973. Il est évident que les expériences antérieures construisent et conditionnent le raisonnement et le comportement des opérateurs juridiques. A tel point qu’une partie de la doctrine considérait le renvoi du bref de mandamus comme substitut d’appel, ce qui fut rejeté par le vote de la ministre Nancy Andrighi à l’occasion du jugement d’appel spécial 1.696.396/MT.

En outre, le jugement des appels spéciaux 1 696 396 et 1 704 520, soumis à la systématique des appels répétitifs, qui représente une avancée en ce qui concerne la technique de jugement, indique un nouveau paradigme dans l’interprétation des normes et du système juridique brésilien dans son ensemble.

La décision selon laquelle le rôle de l’article 1015 en est un de spécificité atténuée par l’urgence est compatible avec les références actuelles et résout, du moins en théorie, la plupart des problèmes rencontrés par la doctrine quant à la spécificité des hypothèses d’opportunité du pourvoi interlocutoire, ce qui nous ramène à la question initiale : cette position agirait-elle comme un équilibre entre les principes de sécurité juridique et d’accès à la justice, atteignant le point d’équilibre idéal ?

Bien qu’apparemment résolvant de tels problèmes, la thèse adoptée par la Cour supérieure fait toujours l’objet de critiques, ce qui serait naturel quelle que soit la position adoptée par la Cour, puisque les positions existantes sont bien différentes les unes des autres. La réponse apportée par la cour supérieure établit de manière relativement adéquate les situations que la pratique médico-légale a déjà jugées indispensables au dépôt d’un appel interlocutoire visant à prévenir la perte du droit invoqué.

Il n’est cependant pas démenti qu’une telle position laisse une marge d’incertitude juridique, étant donné qu’il appartiendra à l’interprète d’entrevoir les enjeux qui peuvent attendre le déroulement régulier du procès pour être contestés et les enjeux qui nécessitent une résolution immédiate réponse par voie d’appel, ce qui influerait directement sur le postulat d’accès à la justice.

Ainsi, ce sont les circonstances du cas concret qui définiront le moment idéal pour introduire ou non un recours, exigeant la bonne foi – au sens de ce que propose le code lui-même – de tous les opérateurs du droit au nom d’une procédure régulière de loi.

Par conséquent, la fiscalité atténuée est le moyen d’interprétation de l’article 1.015 du CPC, qui garantit, en règle générale, l’interprétation limitative du dispositif, appuyée par des principes constitutionnels à prendre en considération par l’opérateur de la loi et par le Pouvoir Judiciaire, sauf lorsqu’il est un risque pour la meilleure disposition judiciaire si attendre la procédure procédurale régulière pour contestation ultérieure dans la voie d’appel.

Il est également assuré que la thèse ne contredit pas l’intention de la loi, mais y répond réellement lorsqu’elle recherche l’excellence dans la prestation par le pouvoir judiciaire de la défense des intérêts légaux – comme l’exige la Constitution. La doctrine intermédiaire sur les positions possibles à adopter est sortie vainqueur de ce débat, équilibrant de plus en plus les valeurs de sécurité, d’efficacité et d’accès à la justice.

Partant du principe qu’il ne serait pas possible de prévoir tous les cas de dépôt de grief et qu’il appartient au pouvoir judiciaire d’interpréter les normes, l’interprétation donnée par la cour supérieure répond à la logique de la législation procédurale, dans la mesure où il n’y a pas extension des cas d’appel , comme dans le système procédural passé, mais sans devenir un obstacle à l’action judiciaire concernant toute atteinte ou menace d’atteinte au droit, en tenant compte et en équilibrant précisément les principes directeurs du présent travail.

RÉFÉRENCES

BECKER, Rodrigo Frantz. O rol taxativo (?) das hipóteses de cabimento do agravo de instrumento. Publicações da Escola da AGU V. 9, n. 04, 2017. Disponível em: <https://seer.agu.gov.br/index.php/EAGU/article/view/2020>. Acesso em: 17/05/2021.

BRASIL. Constituição da República Federativa do Brasil de 1988. Diário Oficial da União, Brasília, 5 de outubro de 1988. Disponível em: <http://www.planalto.gov.br/ccivil_03/constituicao/constituicao.htm>. Acesso em: 15/05/2021.

BRASIL. Código de Processo Civil de 1973. Presidência da República, 11 de janeiro de 1973. Disponível em: http://www.planalto.gov.br/ccivil_03/leis/l5869impressao.htm Acesso em: 15/05/2021.

BRASIL, Lei nº 1015, de 16 de março de 2015. Código de Processo Civil. Disponível em: <http://www.planalto.gov.br/ccivil_03/_ato2015-2018/2015/lei/l13105.htm>. Acesso em: 23/05/2021.

BRASIL, STJ. REsp nº 1.696.396/MT, Rel. Min. Nancy Andrighi, 2018. Disponível em: <https://processo.stj.jus.br/processo/revista/documento/mediado/?componente=ATC&sequencial=85907664&num_registro=201702262874&data=20181219&tipo=51&formato=PDF>. Acesso em: 29/06/2021

BUENO, Cassio Scarpinella. Manual de direito processual civil: inteiramente estruturado à luz do novo CPC – Lei nº 13.105, de 16-3-2015. São Paulo: Saraiva, 2015.

BUENO, Cassio Scarpinella. Novo Código de Processo Civil Anotado. São Paulo: Saraiva, 2015.

CÂMARA, Alexandre Freitas. O novo processo civil brasileiro. 3. ed. São Paulo: Atlas, 2017.

DIDIER Jr., Fredie. Curso de Direito Processual Civil: Meios de Impugnação às Decisões Judiciais e Processo nos Tribunais. Vol. 3. Salvador: JusPodium, 2017.

DIDIER JR., Fredie; CUNHA, Leonardo Carneiro da. Curso de Direito Processual Civil: meios de impugnação às decisões judiciais e processos nos tribunais. 15ª ed. Salvador: Juspodivm, 2018.

FERREIRA, William Santos. Cabimento do agravo de instrumento e a ótica prospectiva da utilidade – O direito ao interesse na recorribilidade de decisões interlocutórias. Revista de Processo nº 263, São Paulo: RT, jan. 2017. Disponível em: <https://www.academia.edu/36054360>. Acesso em: 17/06/2021.

GAJARDONI, Fernando da Fonseca; DELLORE, Luiz; ROQUE, André Vasconcelos; OLIVEIRA JR., Zulmar. Teoria geral do processo: comentários ao CPC de 2015. São Paulo: Forense, 2015, p. 447.

SENADO FEDERAL. Parecer nº 956, de 2014, da Comissão Temporária do Código de Processo Civil, sobre o Substitutivo da Câmara dos Deputados (SCD) ao Projeto de Lei do Senado (PLS) nº 166, de 2010, que estabelece o Código de Processo Civil. Disponível em: <https://legis.senado.leg.br/sdleg-getter/documento?dm=4202793>. Acesso em: 19/06/2021

TUCCI, José Rogério Cruz e. Ampliação do cabimento do recurso de agravo de instrumento.  Disponível em: <https://www.conjur.com.br/2017-jul-18/paradoxo-corte-ampliacao-cabimento-recurso-deagravo-instrumento>. Acesso em: 16/06/2021.

WAMBIER, Teresa Arruda Alvim et al. Primeiros comentários ao novo Código de Processo Civil: artigo por artigo. 2ª Ed. São Paulo: Revista dos Tribunais, 2016.

ANNEXE – NOTE DE BAS

2. Superior Tribunal de Justiça (STJ).

3. Código de Processo Civil (CPC).

4. Imposto Sobre Serviços (ISS).

[1] Diplômé en droit administratif et droit de procédure civile de l’Universidade Cândido Mendes et licence en droit de l’Pontifícia Universidade Católica do Rio de Janeiro – PUC-Rio. ORCID : 0000-0002-4850-6778.

Soumis : Décembre 2021.

Approuvé : Avril 2022.

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Beatriz Bacci da Silva

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