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Notes sur l’agriculture dans l’évolution de la pensée économique

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CONTEÚDO

ARTICLE ORIGINAL

FERRAZ, Carlos Alberto Leitão [1]

FERRAZ, Carlos Alberto Leitão. Notes sur l’agriculture dans l’évolution de la pensée économique. Revista Científica Multidisciplinar Núcleo do Conhecimento. An 05, Ed. 08, Vol. 16, p. 107 à 125. Août 2020. ISSN: 2448-0959, Lien d’accès: https://www.nucleodoconhecimento.com.br/environnement/lagriculture-dans-levolution ‎

RÉSUMÉ

L’article analyse l’agriculture dans l’évolution de la pensée économique. Mettre en évidence les diverses spécificités et enjeux du secteur agricole selon la vision des principales écoles économiques au cours de l’évolution de la théorie économique. Comment chacun des courants économiques a interprété le rôle de ce secteur dans l’aspect plus large de l’économie. Il cherche à démontrer de manière synthétique comment l’histoire de la pensée économique a théoriquement incorporé, dans ses principaux aspects, les changements intervenus dans les fonctions de l’agriculture au cours de son développement. Il s’agit d’une étude bibliographique, basée, dans la mesure du possible, sur les écrits originaux des principaux auteurs de chaque chaîne économique analysée. Le texte conclut que, tout au long de l’évolution de la science économique, l’agriculture a toujours été présente dans les principales études sur la pensée économique, d’une manière différente, accompagnant son rôle dans l’économie au cours de son développement.

Mots clés: évolution, réflexion, économie, agriculture.

1. INTRODUCTION

Aux débuts de l’humanité, l’activité économique des hommes se limitait à la cueillette, à la chasse et à la pêche. Les hommes vivaient en meute, c’est-à-dire qu’ils étaient grégaires. Le travail de chasse pourrait entraîner la proie et / ou l’abattage d’un animal qui lui permettrait de nourrir les composants d’un groupe pendant des jours, voire des semaines, ou entraîner un échec. Pour que le groupe n’ait pas reçu la nourriture nécessaire à sa subsistance. On peut en dire autant de la pêche, compte tenu des instruments rudimentaires de son efficacité. La collecte, à son tour, réalisée par les femmes, a réussi à atteindre son objectif avec la collecte de suffisamment de légumes pour approvisionner le groupe pendant quelques jours.

De cette manière, l’homme entretient, bien que prédateur, une relation étroite avec la nature. Cependant, cette relation est une relation de dépendance. Car c’est elle qui lui fournit la nourriture nécessaire à son existence.

L’existence nomade imposée par les changements naturels commence lentement à changer. Peu à peu, l’homme par l’observation a commencé à intervenir dans la reproduction et la sélection des animaux et des légumes qui lui serviraient de nourriture. Cette maîtrise initiale de la nature et la domestication des animaux, à l’époque néolithique, ont donné naissance à l’agriculture. De là, l’homme passera de nomade à sédentaire, contrôlera son propre approvisionnement alimentaire.

L’expansion de l’agriculture amènera l’homme à s’installer dans une certaine zone et à s’approprier le sol: ainsi, la division sociale des activités de travail, la division de la société en classes sociales et l’Etat émerge et se consolide.

Cependant, c’est avec l’avènement de la première révolution industrielle ou de la révolution industrielle anglaise que l’homme rompt la dépendance aux forces naturelles pour mener à bien son travail productif. Dans les périodes qui ont précédé la première révolution industrielle, les mécanismes et les machines utilisés dans le processus de production dépendaient pour leur propulsion des forces de la nature, telles que les rivières et les vents, la force des animaux ou la force humaine. Mais l’introduction de la machine à vapeur par James Watt transforme radicalement cette dépendance: la vapeur d’eau devient une source de force motrice. Cela a permis de déterminer la durée des cycles de production et de les rendre continus et de les adapter aux évolutions de la demande.

Mais ce n’est pas seulement sous l’aspect du progrès technologique que la révolution industrielle a provoqué des changements radicaux. Sur cette base, le but de l’activité économique est d’obtenir l’expansion du capital par la production de biens et non de produire des biens pour répondre aux besoins humains. Ainsi, le capital agricole et le capital commercial étant subordonnés au capital industriel, ce dernier est devenu, à partir d’un certain moment, subordonné au capital financier.

Ainsi, ce texte entend démontrer de manière synthétique comment l’histoire de la pensée économique a théoriquement incorporé, dans ses principaux aspects, les changements intervenus dans les fonctions de l’agriculture au cours de son développement. À cette fin, cet article, après cette introduction, est structuré dans les sections suivantes: l’agriculture dans l’antiquité, l’agriculture dans la féodalité, l’émergence de l’économie de marché, l’agriculture comme seule source de surplus et de richesse classiques: Smith, Ricardo et Malthus, le rôle subordonné de l’agriculture, l’approche néoclassique: la fin de l’agriculture comme secteur spécifique de l’analyse économique, de l’approche agricole à l’approche agraire et aux considérations finales.

2. L’AGRICULTURE EN ANTIQUITÉ

L’analyse de l’agriculture par la vision économique à l’époque grecque doit être appréhendée selon les paramètres philosophiques qui ont guidé l’ordre économique de l’époque: I – Prédominance du général sur le particulier, c’est-à-dire le bien-être individuel subordonné au bien-être collectif; II – L’égalité éthique, à cet égard l’Etat grec idéal serait composé d’un certain nombre stable d’habitants, ce qui faciliterait la préservation de l’ordre social; et III – Le mépris de la richesse, donc l’aspect essentiel de l’être humain est son âme, suivi des soins corporels et, enfin, de la richesse.

La pensée philosophique en Grèce influencera grandement les vues économiques qui se sont manifestées à l’époque. Le courant individualiste qui oppose les raisons de l’Etat et celles de l’individu, critique le mépris de la richesse et initie la réhabilitation de l’activité ouvrière. Un autre courant individualiste, dont le principal représentant était Aristote, critique le communisme de Platon. Cependant, même en désaccord avec Platon, quant à la forme d’organisation sociale préconisée par ce penseur, Aristote l’aborde par rapport au mépris de la propriété privée et de la liberté individuelle. Cette vision de l’économie propose un contrôle démographique pour maintenir la prédominance de l’État sur l’individu. En plus de ces deux vues de l’économie citées, il y avait le courant socialiste qui avait Platon comme son principal formulateur. Il prône la structuration d’un État idéal, où la justice prévaut et où le citoyen consacre le maximum de temps à l’activité politique et aux études de philosophie. De cette manière, les nuances économiques doivent être limitées au minimum nécessaire. Le travail manuel n’est pas inclus dans cette structure socialiste, les commerçants et les artisans sont ignorés et l’agriculteur, à son tour, est concerné par le système.

Ainsi, dans sa phase embryonnaire ou préscientifique, la science économique a attribué une importance de premier plan au secteur agricole dans l’économie. De plus, il considérait l’agriculture comme une activité en harmonie avec la nature. Dans ce contexte, dans la pensée économique de l’époque, l’agriculture était, à toutes fins utiles, une activité économique centrale et éthiquement supérieure. (CORAZZA et MARTINELLI JR., 2002, p. 11).

3. L’AGRICULTURE DANS LE FÉUDALISME

L’économie médiévale peut être divisée en deux périodes économiques. Celui qui comprend les 5ème au 11ème siècles, où se produisent les invasions des barbares, la décadence et l’extinction de la vieille économie et la fragmentation économique de la féodalité, alors dans sa plénitude. L’échange commercial, lorsqu’il se produit, a lieu dans la localité, étant rares les échanges effectués en dehors des domaines du fief. L’autre période s’étend du XIe au XIVe siècle, ce qui représente une phase de croissance commerciale. A partir du XIe siècle, après une étape décadente, les échanges et le commerce refont surface. Parallèlement, les métiers spécialisés se développent, la division du travail augmente la production, le marché se développe.

Pendant la période médiévale, l’Église catholique a eu une influence significative sur la vie et les idées de toute la population. Au niveau des idées économiques, cette science cherchera dans la religion chrétienne la conception morale de la modération, qui influencera grandement les jugements sur le profit et la propriété.

La propriété privée était considérée comme légitime. Cependant, cette légitimité n’était pas absolue. Elle était conditionnée par le caractère individualiste, qui permet à l’homme de s’approprier des biens productifs, garantissant sa satisfaction, car à travers cela il peut former les réserves nécessaires en cas d’éventualités futures. Elle est également conditionnée, socialement, en soulignant que le droit abusif de son propriétaire doit être prévenu lorsqu’il implique des attitudes abusives du propriétaire au détriment du bien-être collectif.

L’influence de la morale chrétienne contribuera à la notion de juste prix, c’est-à-dire que pour que les échanges se déroulent de manière équilibrée, selon les intérêts des négociateurs impliqués, il faut que le prix soit juste. Scholastics considérera comme juste prix cette valeur réduite qui permet au consommateur d’acheter le produit normalement et au vendeur de recevoir un prix suffisant pour son produit qui l’intéresse à vendre et par conséquent lui garantir une vie décente. La notion de juste prix s’appliquera au salaire qui doit permettre au travailleur et à sa famille de vivre selon la tradition de leur classe sociale et les coutumes locales. Dans le même temps, la notion de juste prix est également intégrée au concept de profit.

L’économie du Moyen Âge était essentiellement une économie agricole et autosuffisante, dans laquelle en général la majorité des besoins de la population était satisfaite dans le fief lui-même. Ainsi, le rôle prédominant de l’agriculture par rapport à l’artisanat et au commerce était naturel.

4. L’URGENCE DE L’ÉCONOMIE FOCUSÉE SUR LE MARCHÉ

«Les premières années du XVIe siècle en Europe marquent le déclin de la structure féodale et, en même temps, l’émergence du système capitaliste comme caractéristique marquante». (HUNT et SHERMAN, 1995, p. 32). Au cours de cette période, des changements sociaux et économiques ont eu lieu, qui ont progressivement ouvert la voie à l’émergence, à l’expansion et à la consolidation du capitalisme. La croissance démographique européenne constante, la clôture des champs utilisés comme pâturages communaux initialement en Angleterre, les progrès scientifiques, le mouvement migratoire vers les villes ont stimulé la dissolution des vieux liens féodaux qui, encore, persistaient. Dans le même temps, dans les États-nations, les corrélations entre les forces politiques ont changé. L’alliance politique entre les rois et les capitalistes a retiré des pouvoirs à la noblesse féodale dans plusieurs domaines cruciaux, tels que les secteurs du commerce et de la production, selon Hunte et Sherman (1995, p. 36). C’est dans ce scénario qu’émerge la doctrine économique du mercantilisme. Selon Sandroni (1994, p.219):

(…) Cette école, qui marque la période du XVIe au XVIIe siècle, était caractérisée par les principes économiques suivants:

– L’Etat doit accroître le bien-être de sa population, même si cela affecte d’autres pays et colonies; II – La richesse économique d’une nation dépend de l’expansion démographique et de l’accumulation de métaux précieux; III – Balance commerciale favorable; et IV – La prépondérance économique du commerce et de l’industrie par rapport à l’agriculture.

Rezende (2005) met en évidence la pratique de l’interventionnisme étatique dans l’économie du mercantilisme. Pour cet auteur, les traits les plus marquants de cette tendance économique étaient: I – Le métallisme, c’est-à-dire que la prospérité et la richesse d’un pays résulteraient de la quantité d’or et d’argent qu’il accumulerait; II– Le volume des exportations dépasse toujours celui des importations; III – Le nationalisme économique, qui consiste à encourager le secteur secondaire national; et IV – Colonialisme.

Deuxièmement aussi, Rezende (2005), les efforts des pays mercantilistes en matière d’autosuffisance et de production de produits manufacturés ont rencontré des difficultés pour obtenir certaines matières premières qui, pour des raisons géoclimatiques, ne pouvaient être produites que dans les zones tropicales. Cependant, cet obstacle pourrait être surmonté si les pays du centre avaient des colonies. De cette manière, l’objectif principal de la politique mercantiliste pouvait être atteint, qui était d’obtenir des métaux précieux, ou bien de pouvoir exploiter des marchandises pour leur commercialisation rentable sur le marché européen.

Par conséquent, bien que l’agriculture ne soit pas considérée comme l’activité principale de l’économie, elle sous-tend la pensée économique mercantiliste. De plus, il apparaît dans cette doctrine comme un facteur, bien que non direct, mais important pour la réalisation de la portée de la politique mercantiliste.

5. L’AGRICULTURE, UNIQUE SOURCE DE SURPLUS ET DE RICHESSE ÉCONOMIQUES

Dans la période de transition entre le déclin du féodalisme et la montée du capitalisme commercial, la vision du rôle de l’agriculture dans le système économique change. Et ce changement du rôle de l’agriculture dans l’économie se produit avec l’école économique Fisiocrata.

Les physiocrates étaient un groupe d’économistes français dont le principal représentant était François Quesnay. Pour cette école économique, seule la nature, c’est-à-dire que la terre est productive, avec la capacité de multiplier un grain de haricots dans de nombreux autres grains. Des secteurs comme l’industrie et le commerce, bien qu’importants, n’effectuent que le transport et la transformation du produit originaire de la nature. Dans sa structure théorique, il divise la société en trois classes: I – La classe productive; II – La classe des propriétaires; et III – La classe stérile).

Pour Quesnay:

La nation est réduite à trois classes de citoyens: la classe productive, la classe des propriétaires et la classe stérile. La classe productive est celle qui ravive, en cultivant le territoire, la richesse de la nation, avance les dépenses avec les travaux agricoles et paie annuellement les loyers des propriétaires terriens. Ce travail comprend tous les travaux et dépenses engagés dans l’agriculture, jusqu’à la vente des produits de première main; par cette vente, la valeur de la reproduction annuelle de la richesse nationale est connue. La classe des propriétaires comprend le souverain, les propriétaires terriens et les décimateurs. Cette classe subsiste du revenu ou du produit net de la culture de la terre, que je la paie annuellement pour la classe productive, après avoir déduit, de la reproduction qui fait renaître chaque année, les richesses nécessaires au remboursement de ses avances annuelles. et le maintien de sa richesse d’exploration. La classe stérile comprend tous les citoyens engagés dans des services et des emplois autres que l’agriculture, et dont les dépenses sont payées par la classe productive et la classe des propriétaires, qui à leur tour tirent leurs revenus de la classe productive. (QUESNAY, 1983, p. 258).

Ainsi, dans ce travail, Quesnay présente le modèle de flux de revenus entre ces secteurs de l’économie. Les propriétaires et les agriculteurs achètent des produits et services d’autres secteurs qui, à leur tour, retournent ces revenus sous la forme d’achat de produits agricoles. Il considérait que cette circulation des revenus représentait un ordre naturel déterminé par des lois inaltérables ainsi que par les lois qui régissent la physique.

De ce point de vue, selon Sandroni (1994, p.141), «les physiocrates ont défendu une ample liberté économique, l’extinction de tous les frais et leur remplacement par un impôt unique sur la propriété et l’État comme garant de la propriété et de la liberté économique».

De cette manière, on peut comprendre que cette doctrine économique a d’abord formulé les principes du libéralisme économique. Son analyse économique est centrée sur la production, modifiant le centre d’analyse économique qui, jusque-là, favorisait l’activité commerciale. En outre, il a placé l’agriculture comme la seule activité productive qui génère la richesse et la prospérité d’une nation.

6. DÉVELOPPEMENT AGRICOLE DANS LES CLASSIQUES: SMITH, MALTHUS ET RICARDO

Adam Smith, auteur du livre classique The Wealth of Nations, publié en 1776, commence à déplacer la centralité de l’agriculture dans l’analyse économique qu’il occupait dans la pensée des physiocrates. L’agriculture est désormais subordonnée au processus d’accumulation économique du capital en général. Le thème autour duquel s’articule l’œuvre est la création et l’expansion de la richesse, qui, selon lui, découle du travail humain. Ainsi, ce n’est pas seulement le travail agricole qui a généré la richesse, mais tout le travail productif, inséré dans la division du travail et la spécialisation, qui produit un surplus économique. (CORAZZA et MARTINELL JR., 2002, p.17).

Cependant, Smith affirme la pertinence productive du travail agricole par rapport au travail artisanal et commercial. Une fois que le travailleur de terrain produit pour son gagne-pain et celui de sa famille, ainsi que pour la rentabilité de ses employeurs et les revenus des propriétaires terriens. Dans le même temps, ce penseur considère que le travail industriel a tendance à être plus productif du fait que le secteur industriel s’adapte plus facilement à la spécialisation et à la division du travail. Il résulte de cette analyse que le surplus économique n’est plus considéré comme de nature physique et quantitative, mais comme une valeur d’échange ou une valeur économique créée par le travail.

Thomas Robert Malthus (1766 – 1834) qui a vécu la révolution industrielle anglaise, publié en 1798, son ouvrage le plus connu Essai sur le principe de population. Dans cet ouvrage, il formule sa contribution la plus pertinente à la théorie de la population. Selon Malthus, la production alimentaire se développe dans une progression arithmétique tandis que la croissance démographique se produit dans une progression géométrique. impliquant la pauvreté et la faim en général. Cette croissance démographique pourrait être contenue par plusieurs facteurs restrictifs tels que la barrière morale, la misère, la toxicomanie, en plus d’autres conditions, y compris la guerre, la peste et d’autres maladies.

Malthus dit:

{…} Donc, prenant mes postulats pour acquis, je prétends que le pouvoir de croissance de la population est indéfiniment supérieur au pouvoir de la terre de produire des moyens de subsistance pour l’homme. La population, lorsqu’elle n’est pas contrôlée, croît selon une progression géométrique. Les moyens de subsistance ne croissent que par progression arithmétique. Un peu de connaissance des nombres

il démontrera l’énormité de la première puissance par rapport à la seconde. Par cette loi de notre nature qui rend la nourriture nécessaire à la vie humaine, les effets de ces deux pouvoirs inégaux doivent être maintenus égaux. Cela implique un obstacle qui agit fermement et constamment sur la population, en raison de la difficulté de subsistance. Cette difficulté doit diminuer quelque part et doit, nécessairement, être durement ressentie par une grande partie de l’humanité (…) (MALTHUS, 1996, p. 242).

Pour Galbraith (1987, p. 71) “aucun auteur, jusqu’alors, n’a mis la responsabilité de la pauvreté sur les épaules des pauvres eux-mêmes aussi lourdement que Malthus”.

Thème intéressant les grands penseurs de l’époque, la théorie de la rente foncière a également fait l’objet d’une analyse par Malthus. Pour lui, la rente foncière correspond à la part du produit total qui reste au propriétaire foncier après tous les paiements effectués avec la culture de la culture. De cette manière, la rente foncière provient d’un prix supérieur au coût de production des produits agricoles, qui à son tour découle de 03 facteurs: la qualité du sol, la particularité du produit agricole qui crée et élargit sa propre demande et la rareté relative. de terres fertiles. Pour Lenz (1985), Malthus établit un lien direct entre l’existence de la richesse et la génération de revenus de la terre («comme don de la nature»), dans laquelle la classe des propriétaires fonciers est d’une importance sans précédent dans la société.

Le modèle économique ricardien repose sur l’analyse des profits agricoles dus aux particularités des biens issus de l’agriculture qui peuvent, en même temps, être utilisés comme intrants ou comme produits de consommation. Dans ce modèle, dans lequel l’agriculture prédomine, il y a une vision large des mécanismes qui interfèrent dans la production et la distribution du produit de la société, soulignent les forces stimulantes et restrictives de la croissance économique (CORAZZA et MARTINELLI JR, 2002, p.19 ).

L’agriculture joue un rôle si important qu’elle affecte l’économie dans son ensemble, affectant la valeur des aliments, les salaires des industries, les investissements, les profits et l’expansion du produit national. De cette manière, les performances agricoles pourront déterminer la tendance de la croissance économique et, ainsi que la répartition du revenu national entre les classes sociales.

De ce point de vue ricardien surgit la notion de rente foncière qui, pour Ricardo, est la part du produit provenant de la culture du sol payée au propriétaire afin de pouvoir exploiter de manière productive le sol de sa propriété. Contrairement à Malthus, Davi Ricardo considère que les revenus fonciers proviennent de la rareté de cette ressource naturelle. Parce que la terre est limitée, avec une fertilité variable et la nécessité d’incorporer des terres de qualité inférieure dans le processus de production agricole, il est nécessaire de payer une rente pour pouvoir l’exploiter.

7. LE RÔLE SOUS-JACENT DE L’AGRICULTURE

Avec Karl Marx, l’agriculture a commencé à jouer un rôle subalterne dans le processus d’accumulation générale du capital.

Selon cet auteur:

(  ) Dans le domaine de l’agriculture, la grande industrie agit de manière plus révolutionnaire en anéantissant le rempart de l’ancienne société, le «paysan», en le remplaçant par le salarié. Les besoins de révolution sociale et les antithèses de la campagne sont ainsi mis à niveau avec ceux de la ville. À la place de la production plus routinière et irrationnelle, il y a l’application consciente et technologique de la science. La rupture du lien familial originel de l’agriculture et de la fabrication, qui impliquait la configuration enfantine peu développée des deux, est complétée par le mode de production capitaliste. Mais il crée, en même temps, les hypothèses matérielles d’une nouvelle synthèse plus élevée de l’union entre l’agriculture et l’industrie basée sur leurs configurations élaborées antithétiquement. Avec la prépondérance toujours croissante de la population urbaine qui se blottit dans les grands centres, la production capitaliste accumule, d’une part, le moteur historique de la société, mais d’autre part, elle perturbe le métabolisme entre l’homme et la terre, c’est-à-dire le retour des éléments de la terre consommés par l’homme, sous forme de nourriture et de vêtements, à la terre, par conséquent, la condition naturelle éternelle de la fertilité permanente du sol. En conséquence, il détruit à la fois la santé physique des travailleurs urbains et la vie spirituelle des travailleurs ruraux. Mais, en détruisant les conditions de ce métabolisme, développé spontanément, il l’oblige, simultanément, à le restituer de manière systématique, en tant que loi régulant la production sociale et sous une forme propice au plein développement humain. Tant dans l’agriculture que dans l’industrie, la transformation capitaliste du processus de production apparaît, en même temps, comme la martyrologie des producteurs, le moyen de travail comme moyen d’assujettissement, d’exploitation et d’appauvrissement de l’ouvrier, la combinaison sociale des processus de travail. en tant qu’oppression organisée de leur vitalité, liberté et autonomie individuelles (..) (MARX, 1996, p. 133).

Marx considérait comme fondamentale pour le développement capitaliste la création d’un marché intérieur qui assurerait le développement de la production commerciale avec la division sociale du travail, y compris la production rurale, soutenue par la division des différentes procédures de transformation des produits frais extraits de l’agriculture pour, ensuite, être transformés en leurs propres secteurs industriels, en revenant pour interagir avec le secteur agricole par la vente de biens, en échangeant leurs biens contre d’autres d’origine rurale.

La figure 1 présente une synthèse des transformations qui se produisent dans l’agriculture avec l’avancée des relations capitalistes à la campagne.

Figure 1: Le processus de pénétration du capitalisme dans les campagnes

Source: Carvalho (2015, p. 27).

On peut voir, d’après la figure 1 ci-dessus, que l’agriculteur était autosuffisant, il produisait pour lui-même et sa famille. Maintenant, il vend sa production à l’industrie et a ensuite acquis d’autres produits fournis par ce secteur industriel. Peu à peu, le paysan a perdu son autonomie. La grande majorité n’a pas réussi à s’adapter aux nouvelles formes de production et a fini par être expulsée de l’espace agraire, allant se concentrer sur la périphérie des grandes villes à la recherche d’emplois.

Ainsi, la grande propriété rurale qui a réussi à s’adapter aux nouvelles techniques, et a suivi le rythme du développement de l’industrie, a réussi à se démarquer et a commencé à subordonner sa production aux intérêts de l’industrie. Avec l’expansion et la consolidation du capitalisme dans les campagnes, il y a une augmentation de la production et de la productivité et des transformations des relations de travail, dans l’espace comme dans les zones urbaines. Marx conclut que l’agriculture commence à jouer un rôle subordonné au capital industriel. (CARVALHO, 2015, p. 27).

Dans cette perspective, Marx souligne le mécanisme social de la rente foncière, puisque l’agriculture dépend du mode de production du capitalisme. Pour Amin et Vergopoulos (1997), la soumission de l’agriculture se fait de deux manières. Le premier, à caractère économique, passe par l’intervention du capital dominant, complexe alimentaire industriel et commercial, dans le processus de production agricole, qui imposera aux producteurs sur le terrain la standardisation de la production, des programmes de travail uniformes, la standardisation des produits, concentration des réseaux de collecte de marchandises, commercialisation, entre autres facteurs. La seconde forme, d’ordre politique, est celle des alliances de classe entre le capital dominant et les propriétaires terriens. De cette manière, la soumission de l’agriculture au capitalisme dans le monde entier est de plus en plus soulignée.

Cependant, Silva (1981, p. 22) souligne que:

(…) La pénétration du capitalisme dans l’agriculture trouve un obstacle à la propriété foncière. Pour que la propriété foncière devienne un monopole, empêchant le transfert d’autres capitaux vers ce secteur. Ce monopole revêt deux aspects. D’une part, il est issu de la production agricole sur un sol donné avec certaines caractéristiques. En revanche, il se donne pour la propriété privée du terrain, en dispose à sa guise. Ce sont ces deux aspects qui génèrent des revenus fonciers.

À son tour, le revenu foncier est divisé en revenu différentiel et revenu absolu. Le revenu différentiel résulte de son utilisation et de son exploitation. Car les moyens de production foncière présentent certaines caractéristiques monopolistiques, telles que son hétérogénéité, son extension limitée et non reproductible. Ce revenu différentiel peut également être dérivé en deux. Une première qui découle de la différence de localisation et de fertilité des sols; et un second qui provient des investissements en capital et en travail réalisés sur le terrain. La rente foncière absolue provient du paiement que le propriétaire reçoit pour l’exploitation de sa terre par les capitalistes. Pour AQmin et Vergopoulos (1977), la rente foncière à Marx est un produit de la société capitaliste comme les autres produits que ce mode de production génère.

Cependant, un moyen de surmonter cet obstacle est le progrès technique, qui conduit à la subordination de la nature elle-même. Cependant, cette soumission ne se produit pas complètement, car il est difficile de s’opposer complètement aux actions des forces naturelles.

8. L’APPROCHE NÉOCLASSIQUE: LA FIN DE L’AGRICULTURE COMME SECTEUR SPÉCIFIQUE DE L’ANALYSE ÉCONOMIQUE

La pensée néoclassique abandonnera la théorie de la valeur du travail, l’analyse structurée dans les classes sociales et le concept de surplus économique. Dans cette perspective, la structure analytique est basée sur les facteurs de production: la terre, le capital et le travail. La fonction de production néoclassique est structurée de manière multiplicative et avec une parfaite substituabilité de ses composants: capital, travail et terre (ressources naturelles). Ainsi, le développement agricole passe par l’évolution des facteurs de production, qui sont interchangeables les uns avec les autres.

Dans le contexte de l’agriculture, dans l’analyse néoclassique, les premières approches de la source thermale naissent de l’opposition entre la production agricole dans les pays développés et la pauvreté agraire dans les pays sous-développés. Les éléments à différencier seraient les innovations technologiques assumées par les premiers et l’utilisation continue des facteurs de production traditionnels par les seconds. Dans cette perspective, la contribution de Thedore W. Schultz sur la théorie des hauts rendements d’intrants se démarque.

Pour cet auteur, l’efficacité du processus productif rural dans les pays développés est due à la modernisation des campagnes et, dans le cas des pays sous-développés, la pauvreté rurale découle de la faible productivité marginale des facteurs de production traditionnels tels que la terre et le travail, découragent la réinversion productive des agriculteurs.

Selon lui:

Au mieux, il y a peu de chances de croissance de l’agriculture traditionnelle, car les agriculteurs ont déjà épuisé les possibilités de production rentables offertes par le niveau de connaissances dont ils disposent. Une meilleure répartition des ressources, davantage d’épargne et des investissements limités aux seuls facteurs de production qu’ils utilisent ne contribueront pas beaucoup à la croissance. Malgré tout ce qui a été écrit sur la manière d’améliorer la combinaison des facteurs dans les communautés pauvres, il y a de légères augmentations du revenu réel à obtenir grâce à une meilleure répartition des facteurs existants. Même si une telle économie était une machine à mélanger parfaite dans la distribution de chacun. L’un des facteurs à leur disposition, la communauté resterait pauvre. Une conclusion similaire s’ensuit en ce qui concerne la croissance à obtenir avec des augmentations du stock de ces facteurs. Ce sont des sources de revenus supplémentaires coûteuses et offrent donc peu de possibilités de croissance. L’importance de ceci est que l’agriculture reste misérable dans de telles circonstances. (SCHULTZ, 2005, p. 14).

Dans la contribution de Schultz, l’agriculture est considérée comme une source de croissance économique. Opposé à ces économistes qui ont conditionné l’expansion des activités économiques du secteur industriel.

9. LA VISION KEYNESIENNE: IRRELEVANCE THEORIQUE DE L’AGRICULTURE

John Maynard Keynes a publié, en 1936, son ouvrage le plus connu et le plus discuté, The General Theory of Employment, Interest and Currency. L’auteur, dans cet ouvrage, souligne le caractère général de sa théorie, en opposition aux postulats des auteurs classiques qui, selon Keynes, ne s’applique qu’à un cas particulier, celui de l’équilibre. (KEYNES, 1996, p. 43).

La théorie de Keynes est basée sur la demande effective qui représente le niveau de produit que les entrepreneurs ont l’intention d’obtenir de l’emploi d’un certain nombre de travailleurs. En d’autres termes, c’est le point auquel la fonction de demande correspond à l’offre globale. (KEYNES, 1996).

Selon Keynes:

Les grandes lignes de notre théorie peuvent être exprimées comme suit. Lorsque l’emploi augmente, le revenu réel global augmente également. La psychologie de la communauté est telle que lorsque le revenu global réel augmente, la consommation globale augmente également, mais pas autant que le revenu. En conséquence, les entrepreneurs subiraient une perte si l’augmentation totale de l’emploi était destinée à satisfaire la plus grande demande de consommation immédiate. Ainsi, pour justifier tout volume d’emploi, il doit y avoir un volume d’investissement suffisant pour absorber l’excédent de la production totale par rapport à ce que la communauté veut consommer lorsque l’emploi est à un certain niveau. À moins qu’il n’y ait ce volume d’investissement, les revenus des entrepreneurs seront moins que nécessaires pour les inciter à offrir un tel volume d’emplois. Il s’ensuit donc que, compte tenu de ce que nous appellerons la propension à consommer de la communauté, le niveau d’équilibre de l’emploi, c’est-à-dire le niveau auquel rien n’incite ensemble les entrepreneurs à augmenter ou réduire l’emploi, dépendra du montant de l’investissement actuel. Le montant de l’investissement actuel dépendra, à son tour, de ce que nous appellerons une incitation à investir, qui, comme on le verra, dépend de la relation entre l’échelle de l’efficacité marginale du capital et le complexe des taux d’intérêt qui affectent les prêts de délais et risques différents. (KEYNES, 1996, p. 62).

Dans la théorie keynésienne, comme indiqué dans le texte ci-dessus, l’agriculture n’est plus caractérisée comme une catégorie d’analyse spécifique. Car Keynes part du principe que le système capitaliste est profondément instable. Et dans ces crises, l’Etat doit intervenir avec des investissements suffisants pour s’adapter et générer la demande nécessaire. Ainsi, l’agriculture n’est pas traitée spécifiquement, mais n’est considérée que comme l’une des composantes de la demande globale. Il s’ensuit que des mesures doivent être prises pour accroître la demande effective dans son ensemble et pas seulement un segment spécifique de l’économie, comme l’agriculture.

10. LE DOMAINE DE L’AGRICULTURE DES GRANDES SOCIÉTÉS AGRICOLES

À partir des années 1970 et 1980, les politiques keynésiennes, jusque-là dominantes dans les principales économies capitalistes, ont été remplacées par des mesures économiques néolibérales visant à libérer le capital des restrictions imposées par l’État providence. Afin de redynamiser les conditions d’accumulation du capital.

Le néolibéralisme est une version mise à jour de la doctrine libérale basée sur le cadre théorique de l’économie néoclassique. C’est un ensemble d’idées économiques qui prêchent l’État minimum dans l’économie, c’est-à-dire la non-participation de l’État à l’activité économique; la libre circulation des capitaux internationaux et le libre marché commercial dans le monde entier.

Les politiques néolibérales sont mises en pratique, dans un premier temps, en Angleterre par Margareth Tactcher (1979) et par Ronald Reagan aux États-Unis (1981). De ces pays, les politiques néolibérales se sont étendues à plusieurs pays, consolidant leur hégémonie mondiale.

Dans l’agriculture, l’adoption de politiques néolibérales s’est faite avec sa restructuration basée sur la production de matières premières, sur les bourses de matières premières et à terme et sur les sociétés monopolistiques internationales. La production de matières premières visant à transformer la production rurale en biens destinés à répondre à la demande mondiale. La production alimentaire était destinée à ceux qui avaient l’argent pour l’acheter sur le marché mondial. Il n’était plus destiné à servir un marché national. Parmi les principaux produits figurent le blé, le soja, le maïs, le riz, le coton, le café, les bovins vivants, entre autres.

Les bourses de matières premières et à terme sont devenues le centre de référence pour les prix internationaux des matières premières. Le Mercantile Exchange (CME), mieux connu sous le nom de Chicago Exchange, est la première bourse alimentaire au monde. Elle participe au groupe CME, qui possède le marché de produits dérivés le plus grand et le plus varié au monde, où sont établis les prix de diverses matières premières telles que le soja, le blé, les bovins vivants, le maïs et autres.

Le cadre de restructuration agricole est complété par la formation de grandes entreprises agroalimentaires dans le monde entier, qui ont commencé à contrôler la production de produits agricoles. Au niveau international, quatre entreprises dominent pratiquement le marché alimentaire mondial: Cargill, Acher Daniels Company (ADM), Bunge Limited et le groupe Louis Dreyfus. Ces entreprises agissent de manière coordonnée sur les marchés internationaux par le biais de fusions, d’associations, d’acquisitions, entre autres mécanismes. (OLIVEIRA, 2015, p. 240).

Dans l’agriculture, les conséquences des politiques néolibérales ont été:

a) Les entreprises agroalimentaires ont commencé à contrôler le commerce mondial des produits agricoles, principalement des céréales, parallèlement à la domination des marchés nationaux;

b) Concentration et dénationalisation des entreprises agro-industrielles dans plusieurs pays;

c) Normalisation du régime alimentaire pour la consommation mondiale;

d) Élimination des politiques publiques de protection de l’agriculture et des agriculteurs;

e) Le contrôle par le grand capital des nouvelles techniques à utiliser dans la production agricole;

f) Incursions de capitaux internationaux pour contrôler l’eau potable dans le monde. (STEDILE, 2010).

Les tableaux 1 et 2 présentent les principales caractéristiques de l’agriculture avant et après le domaine néolibéral. Ils montrent les grandes différences entre les principales lignes directrices appliquées à l’agriculture en termes généraux.

Tableau 1: Politiques agricoles avant le néolibéralisme

Source: adapté d’Oliveira (2015, p. 240)

En termes de réglementation mondiale de l’agriculture, l’OMC remplace la FAO en tant qu’entité qui règle les différends commerciaux entre les pays. Afin de donner une nouvelle orientation aux décisions commerciales entre les pays.

Tableau 2: Politiques agricoles néolibérales

Source: adapté d’Oliveira (2015, p. 240)

Ainsi, la politique néolibérale de l’agriculture se répand dans le secteur rural avec la mondialisation de la production agricole. Car ce processus, sous le contrôle du capital financier, a besoin d’une totale liberté pour se développer.

CONSIDÉRATIONS FINALES

Dans les premières analyses économiques, l’agriculture était considérée comme une activité économique supérieure aux autres car elle fournissait à la population la nourriture nécessaire. Cet accent mis sur l’agriculture se reflétait dans le plan théorique, étant considéré comme un ordre naturel qui régissait l’économie.

Avec la théorie physiocratique, l’ordre naturel de la pensée économique cède la place à l’ordre du marché. La terre et ses produits sont transformés en marchandises sous l’égide de l’appréciation du capital et de la loi de la valeur.

Chez les penseurs classiques, la terre perd sa pertinence incontestable et est subordonnée au commandement du capital industriel, de sorte que l’origine du surplus de la terre se déplace vers le travail. Cependant, l’agriculture parvient toujours à maintenir sa domination dans les idées économiques de l’époque.

La théorie économique néoclassique considère désormais le secteur agricole comme les autres secteurs, tels que le travail et le capital. L’agriculture perd sa spécificité, assumant un rôle secondaire, du fait que ces auteurs aperçoivent déjà la domination de l’industrie dans l’économie.

Avec l’avènement du néolibéralisme, il y a la domination du capital financier et de ses grandes entreprises agroalimentaires. Et la mondialisation de l’agriculture.

Ainsi, on peut conclure que, tout au long de l’évolution de la science économique, l’agriculture a toujours été présente dans les principaux textes économiques. De manière différenciée mais aussi spécifique, suivant le rôle qu’elle a joué dans l’économie au cours de son développement.

RÉFÉRENCES

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[1] Economiste et professeur à l’UNEB, doctorat en développement régional et urbain (UNIFACS).

Soumis: août 2020.

Approuvé: août 2020.

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Carlos Alberto Leitão Ferraz

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