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L’art et l’environnement : les ressources en eau du Brésil du point de vue NAIF

RC: 111852
94
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DOI: 10.32749/nucleodoconhecimento.com.br/art-fr/lart-et-lenvironnement

CONTEÚDO

ARTICLE ORIGINAL

OLIVEIRA, Hebe Souza de [1], WACHOLZ, Flávio [2]

OLIVEIRA, Hebe Souza de. WACHOLZ, Flavio. L’art et l’environnement : les ressources en eau du Brésil du point de vue NAIF. Revista Científica Multidisciplinar Núcleo do Conhecimento. Année 05, Éd. 06, vol. 12, p. 37-60. Juin 2020. ISSN : 2448-0959, lien d’accès : https://www.nucleodoconhecimento.com.br/art-fr/lart-et-lenvironnement, DOI: 10.32749/nucleodoconhecimento.com.br/art-fr/lart-et-lenvironnement

RÉSUMÉ

Le Brésil est un pays privilégié en termes de quantité d’eau disponible sur son territoire. La façon dont l’eau est représentée dans les peintures met en lumière la perception que l’artiste a de cette ressource naturelle. L’objectif de ce travail était de souligner l’importance des ressources en eau du Brésil et de promouvoir l’art naïf. En ce qui concerne les démarches méthodologiques, une recherche documentaire a été réalisée, basée sur les catalogues des expositions : Bienal Naifs do Brasil au SESC de Piracicaba/SP (1996 à 2018) ; Biennale Internationale d’Art Naif Totem Cor-Ação – BINAIF de Socorro/SP (2017 et 2019); et l’Exposition nationale d’art naïf de l’État de São Paulo (2019). L’étude était descriptive, avec une analyse qualitative des peintures et de leurs relations avec les ressources en eau, à leur tour, les ressources en eau peintes dans les œuvres étaient présentées de manière technique. Quinze œuvres ont été sélectionnées pour leur pertinence par rapport au thème. L’ensemble des peintures analysées comprend les multiples usages de l’eau, en plus des aspects géographiques, historiques, culturels et des différents biomes des bassins hydrographiques. Des problèmes tels que les inondations, la rareté et la pollution des ressources en eau ont également été observés. La recherche a fait un voyage à travers le Brésil, du nord au sud, traitant à la fois des eaux continentales et des eaux océaniques qui baignent la côte du pays. Au vu de cela, il est conclu que l’eau est une ressource naturelle indispensable, sa valorisation à travers l’art naïf favorise également sa préservation et contribue ainsi à la gestion des ressources en eau.

Mots clés : Environnement, ressource en eau, art naïf.

1. INTRODUCTION

L’eau est une ressource naturelle essentielle, elle est synonyme de vie. Le Brésil est un pays privilégié en termes de quantité d’eau disponible sur son territoire, bien qu’il y ait des endroits en abondance et d’autres en pénurie (TUNDISI, 2014). C’est précisément lorsque l’eau manque que beaucoup de gens se rendent compte qu’il n’est pas possible de vivre sans eau. L’eau est donc indispensable et précieuse. Mais, malheureusement, il subit des agressions telles que la pollution et les déchets (ANA, 2012). Il est nécessaire de valoriser l’eau et à ce stade, l’art peut être un outil de réflexion important. L’art fait partie de la culture de l’humanité depuis l’aube des grottes. La façon dont l’eau est représentée dans les peintures met en lumière la perception que l’artiste a de cette ressource naturelle. Dans ce contexte, l’art naïf est intéressant car l’artiste est libre de créer et de s’exprimer, sans avoir à se soucier des normes esthétiques (FINKELSTEIN, 2001). Par conséquent, l’objectif de ce travail était de souligner l’importance des ressources en eau du Brésil et de promouvoir l’art naïf. La recherche documentaire s’est appuyée sur les catalogues des importantes expositions d’art naïf tenues dans le pays au cours des 23 dernières années. En ce qui concerne les procédures méthodologiques, des analyses qualitatives des peintures ont été effectuées, à leur tour, les ressources en eau peintes dans les œuvres ont été présentées de manière technique. C’est donc une recherche qui implique les sciences et les arts de l’environnement.

1.1 L’HISTOIRE DE L’ART NAIF

Selon l’Encyclopédie Culturelle Itaú (2020), l’histoire de l’art naïf est liée aux peintures d’Henri Rousseau, exposées au Salon des Indépendants, tenu en 1886, à Paris. Le mot naïf vient de la langue française et signifie naïf, étant l’expression utilisée pour désigner l’art du peintre. Bien que Rousseau ait été initialement fortement critiqué, il a fini par devenir une influence majeure sur les peintres d’avant-garde de l’époque (FINKELSTEIN, 2001). Henri Rousseau était le nom le plus en vue de l’art naïf, mais il n’en était pas le seul représentant. Selon l’Encyclopédie culturelle Itaú (2020), l’art naïf n’était pas quelque chose d’isolé et qu’il n’existait qu’en France, au contraire, de nombreux autres artistes ont émergé à travers le monde, comme Alfred Wallis (Angleterre) et Anna Mary Robertson (États-Unis). ). N’ayant pas de caractéristiques esthétiques typiques, ce qui rend un art naïf, c’est l’artiste, puisqu’il s’agit d’un art individuel et que chaque artiste a un style unique et authentique. De nombreux artistes naïfs sont autodidactes, mais il existe des artistes naïfs qui ont une formation artistique (FINKELSTEIN, 2001). Selon D’Ambrosio (2013), l’artiste naïf ne suit pas les modes, mais développe un style personnel et non une imitation. Il existe des musées spécialisés dans l’art naïf partout dans le monde, comme en Allemagne, en Belgique, au Canada, en Croatie, en France, au Portugal et en Russie. Au Brésil, le Museu do Sol de Penápolis/SP, le Museu de Arte Naif de Guarabira/PB et le Museu Internacional de Arte Naif do Brasil (MIAN) de Rio de Janeiro/RJ, fondé par le Français Lucien Finkelstein, se distinguent (1931-2008). Outre les musées, il existe également des galeries spécialisées, comme la galerie Jacques Ardies, à São Paulo/SP. L’art naïf a également des événements majeurs, comme l’Art Naif Festiwal (Festival d’art naïf) qui a lieu chaque année en Pologne, avec la participation d’artistes de plusieurs pays.

1.2 L’ART NAIF AU BRÉSIL

Au début du XXe siècle, les avant-gardes artistiques étaient nombreuses et chaque avant-garde avait des caractéristiques esthétiques spécifiques, comme le cubisme par exemple. Dans le cas de l’art naïf, il est différent car il n’est pas quelque chose de prévu par un groupe d’artistes ou d’intellectuels, et n’a donc pas de caractéristiques esthétiques communes ou spécifiques (FINKELSTEIN, 2001). Au Brésil, l’un des artistes naïfs les plus internationalement reconnus était Chico da Silva (1910-1985) d’Acre. Il a même reçu une mention honorable à la 33e Biennale de Venise, en Italie, en 1966. Un autre grand moment fort est le carioca Heitor dos Prazeres (1898-1966), qui a participé à la première Biennale internationale de São Paulo, où il a remporté l’un des prix (ARDIES, 1998). L’exposition la plus traditionnelle et la plus importante d’art naïf brésilien est la Bienal Naifs do Brasil, organisée par le Serviço Social do Comércio – SESC de Piracicaba, sélectionnant les participants par avis public, étant la sélection la plus contestée au Brésil. La demande est forte pour les événements d’art naïf, ce qui a stimulé la création d’autres événements récemment, tels que : la Biennale internationale d’art naïf Totem Cor-Ação – BINAIF de Socorro/SP ; l’Exposition nationale d’art naïf de l’État de São Paulo ; le Festival International d’Art Naïf – FIAN de Guarabira/PB ; l’Exposition Naif Petits Formats à Paraty/RJ ; l’Exposition nationale des artistes naïfs du Midwest – ENANCO à Goiânia/GO ; et l’exposition internationale d’art naïf « Universo da Alma Ingênua » à Santa Teresa/ES. Par conséquent, au Brésil, l’art naïf se développe, le nombre d’artistes augmente chaque année et la demande suscite de plus en plus d’offres d’événements, en plus de l’intérêt des collectionneurs et des galeries.

1.3 RESSOURCES EN EAU DU BRÉSIL

Le Brésil dispose d’environ 12% de l’eau douce disponible dans le monde, mais la disponibilité de l’eau sur tout le territoire brésilien est irrégulière, dans certains endroits, l’eau est abondante et dans d’autres, elle est rare (ANA, 2012). Au Brésil, trois bassins hydrographiques jouent un rôle important en termes de disponibilité des ressources en eau, de réserves d’eau stratégiques et d’économie régionale et nationale : le bassin amazonien ; le bassin de la rivière Plate ; et le bassin du fleuve São Francisco (TUNDISI, 2014). Concernant les eaux océaniques, selon l’Atlas publié par la Fondation SOS Mata Atlântica et l’Institut National de Recherche Spatiale – INPE (2018), la Zone Côtière du Brésil est une unité territoriale qui s’étend dans sa partie terrestre sur plus de 10 800 km., être baigné par l’océan Atlantique. Ainsi, le Brésil est le deuxième plus grand pays d’extension côtière en Amérique latine. Face à une telle richesse en eau, en 1997, la loi 9 433 a été approuvée au Brésil, connue sous le nom de loi sur l’eau, qui a établi la politique nationale sur les ressources en eau. L’une de ses orientations est de garantir les multiples usages de l’eau, afin que tous les secteurs utilisateurs aient un accès égal aux ressources en eau. Des exemples d’utilisations multiples de l’eau sont : l’approvisionnement public, l’agriculture, l’industrie, la production d’énergie, la navigation, la pêche, le tourisme, les loisirs, entre autres. L’exception à cette règle est liée aux situations de pénurie, lorsque l’utilisation prioritaire de l’eau devient la consommation humaine et l’abreuvement des animaux (Loi 9433/1997, Art 1, III et IV).

2. MATERIEL ET METHODES

Cette étude a analysé les ressources en eau au Brésil peintes par des artistes naïfs brésiliens. Recherche documentaire, basée sur les catalogues des expositions suivantes : Bienal Naifs do Brasil au SESC de Piracicaba/SP (1996 à 2018) ; Biennale internationale d’art naïf Totem Cor-Ação – BINAIF de Socorro/SP (2017 et 2019) et Exposition nationale d’art naïf de l’État de São Paulo (2019). Au total, il existe 15 catalogues, à savoir les catalogues imprimés de la Biennale et le catalogue virtuel de l’Exposition nationale, avec environ 2 400 œuvres et environ 1 200 artistes. Quinze ouvrages ont été sélectionnés, dans lesquels des aspects connexes ont été abordés : le bassin amazonien ; le bassin de São Francisco ; le bassin de La Plata ; la côte brésilienne baignée par l’océan Atlantique ; la rareté des ressources en eau ; pollution des ressources en eau; les inondations; et les usages multiples de l’eau (consommation humaine et animale, pêche, navigation, agriculture, tourisme et loisirs). Dans les œuvres sélectionnées, des enjeux géographiques, historiques et culturels ont également été observés, en plus des différents biomes. L’étude était descriptive, avec une analyse qualitative des peintures et de leurs relations avec les ressources en eau du Brésil. À leur tour, les ressources en eau peintes dans les œuvres ont été présentées de manière technique.

3. RÉSULTATS ET DISCUSSION

En analysant le tableau, figure 1, il est possible de localiser géographiquement la scène dans la région nord du pays. L’artiste a rendu hommage à l’État du Pará. Au premier plan, vous pouvez voir des gens qui dansent le carimbó (danse typique), en arrière-plan un bâtiment historique de Belém, le marché Ver-o-Peso. La ville est baignée par le fleuve Guamá et la baie de Guajará, tous deux de couleur boueuse et appartenant au bassin amazonien.

Figure 1 : Les eaux boueuses qui baignent Belém/PA.

Source : Catalogue Bienal Naifs do Brasil, 2012, p. 141. Carimbo, Luiz dos Anjos.

Le bassin amazonien est le plus grand bassin fluvial du monde en termes d’extension et de volume d’eau, sa superficie est d’environ 7 millions de km2 et le débit du fleuve Amazone est d’environ 220 000 m3/s (TUNDISI, 2014). Le bassin amazonien occupe, au Brésil, une superficie d’environ 4 millions de km2, ce qui équivaut à environ 45 % du territoire national (ANA, 2012).

En analysant la figure 2, il est possible d’observer la rencontre des eaux noires de la rivière Negro avec les eaux jaunes-boueuses de la rivière Solimões, près de Manaus/AM. A noter également, un bateau typique de la région. Les rivières sont le principal moyen d’accès dans la région, elles fonctionnent comme des voies navigables, transportant et acheminant des personnes et des marchandises. Les rivières étaient disposées en deux triangles rectangles. La palette de couleurs mettait en valeur la rencontre des rivières.

Figure 2 : La rencontre des eaux de la rivière Negro avec les eaux de la rivière Solimões.

Source : Catalogue virtuel de l’Exposition nationale d’art naïf de l’État de São Paulo, 2019. Entre Rio Negro et Solimões, Hebe Sol. Disponible sur : <https://enzoferrara75.wixsite.com/olhosnaifs/encontro-nacional-de-arte-naif-2019>

La rivière Solimões (eaux vives) et la rivière Negro (eaux noires) appartiennent au bassin de l’Amazone. Les rivières aux eaux boueuses (eaux vives) ont une turbidité élevée, sont riches en nutriments, en ions dissous et en sédiments, et ont un pH plus basique. Ces caractéristiques sont dues à l’érosion et, entre autres facteurs, à la forte pente du cours supérieur de ces rivières situées dans la partie andine. Les rivières à eaux noires ont une couleur sombre en raison de la présence de substances organiques dissoutes, ont un pH acide, une faible charge sédimentaire et une faible concentration de calcium et de magnésium. Les propriétés chimiques de ces eaux noires sont déterminées par les sols sablonneux et par la caractéristique campinarana (végétation) qui se produit aux sources des rivières (ANA, 2012). La rencontre des eaux de la rivière Solimões (eaux boueuses jaunes) et de la rivière Negro (eaux noires) est l’une des attractions touristiques de Manaus, capitale de l’Amazonie. Les deux rivières ne se mélangent pas sur des kilomètres, les raisons impliquent des problèmes géologiques, en plus de vitesses, de volumes, de densités, de températures et d’acidités différents. Après avoir mélangé les eaux des fleuves Negro et Solimões, le fleuve est rebaptisé fleuve Amazone (FRANZINELLI, 2011).

En analysant la figure 3, nous pouvons voir un groupe de lavandières, un métier qui est une tradition de Velho Chico (Rivière São Francisco). Sur l’image, on peut également voir des enfants jouer dans la rivière, des canoës et des pêcheurs. La peinture fait une référence culturelle liée au fleuve, mais géographiquement c’est un lieu fictif. Les couleurs utilisées sont saturées et la peinture est gaie.

Figure 3 : Lavage du linge dans les eaux de Velho Chico.

Source : Catalogue de la Biennale Internationale d’Art Naïf – BINAIF, 2019, p. 37.                                       Les Blanchisseuses du Rio São Francisco, Cora Azêdo.

La zone de drainage du bassin de São Francisco englobe plusieurs biomes, tels que la forêt atlantique, le Cerrado et la Caatinga. Le fleuve São Francisco prend sa source dans la Serra da Canastra dans la municipalité de São Roque de Minas dans l’État de Minas Gerais, traverse les États de Bahia et de Pernambuco et forme la frontière entre les États de Sergipe et d’Alagoas. Le fleuve São Francisco est le plus important de la région du Nord-Est, couvrant un total de 2 796 km jusqu’à ce qu’il se jette dans l’océan Atlantique (ANA, 2012).

Sur la figure 4, le site était géographiquement localisé par le nom de l’ouvrage « Nordeste » et par l’aspect d’une région semi-aride. Vous pouvez voir le sol si sec à cause du manque de pluie qu’il est tout fissuré. Les arbres secs, seuls les cactus devraient encore avoir une réserve d’eau. Au sol, des ossements d’animaux morts. Les gens doivent avoir faim, ils sont impatients de récupérer les provisions qui sont arrivées dans l’avion qui a atterri là-bas. Le lézard est l’animal de compagnie de la femme à côté d’un drapeau, peut-être du père Cícero (vénéré comme un saint dans le nord-est). On peut encore voir une femme avec une cruche sur la tête, probablement pour mettre la précieuse eau. Le tableau a un aspect sombre, rappelant la tristesse liée à la sécheresse dans la Région du Nord-Est.

Figure 4 : Pénurie d’eau.

Source : Catalogue de la Biennale Naifs do Brasil, 2000, p. 111. Nordeste, Nilson Pimenta.

Le climat de cette région semi-aride a des précipitations annuelles moyennes de 250 à 500 mm et possède une végétation adaptée à la rareté de l’eau, comme la caatinga (TUNDISI, 2014). La sécheresse est « la période prolongée de faibles précipitations ou d’absence de précipitations. Si elle se produit pendant une très longue période et affecte les usagers de l’eau de la région de manière généralisée, elle constitue une sécheresse » (ANA, 2013, p. 9). Des épisodes de sécheresse dans la région du Nord-Est ont été signalés depuis le XVIe siècle, étant récurrents dans la région. Cependant, elle n’affecte pas tout le nord-est, la sécheresse est concentrée dans une zone connue sous le nom de Polígono das Secas, qui implique les régions semi-arides d’une partie de huit États du nord-est : Alagoas, Bahia, Ceará, Paraíba, Pernambuco, Piauí, Rio Grande do Norte et Sergipe. . En outre, il couvre également une partie du nord du Minas Gerais (MARENGO ; CUNHA ; ALVES, 2016). Dans les régions où il y a pénurie d’eau, les niveaux d’approvisionnement sont faibles par rapport au minimum nécessaire pour les nécessités de base de la vie. La rareté des ressources en eau génère une instabilité dans l’agriculture, dans l’approvisionnement en eau potable, dans l’assainissement de base et dans la santé publique. Cela se traduit par l’aggravation des déséquilibres sociaux (TUNDISI, 2014).

En analysant la figure 5, on peut observer une pratique d’aventure en rafting sur la rivière Peixe. Cette pratique récréative attire les touristes à l’intérieur de l’État de São Paulo, contribuant au développement économique des villes de São Paulo, comme la ville de Socorro, où se tient également le BINAIF.

Figure 5 : Eau pour les loisirs et le tourisme

Source : Catalogue de la Biennale internationale d’art autochtone – BINAIF, 2017, p. 17.                 Rafting Rio do Peixe, Andreia Gonçalves.

La rivière Peixe naît dans la municipalité de Garça dans l’État de São Paulo, la rivière coule vers l’ouest de l’État et se jette dans le fleuve Paraná (SIGRH, 2020). À son tour, le fleuve Paraná, d’une longueur de 4 880 km, est la principale source du bassin de La Plata, le deuxième plus grand bassin du Brésil, et où se concentre la majeure partie de la production d’électricité du pays (ITAIPU, 2020).

En analysant la figure 6, on peut observer au premier plan, des pêcheurs, un bateau portant le nom de la rivière Pantanal, localisant géographiquement l’endroit où se produit l’action peinte. On peut également observer les petites ondulations des eaux verdâtres. En arrière-plan, on peut voir un oiseau typique, le Tuiuiú (myctérie de Jabiru), proche de la végétation, qui représente les herbes des plaines inondées.

Figure 6 : Pêche dans une rivière du Pantanal

Source : Catalogue Bienal Naifs do Brasil, 2012, p. 131. Bateau de pêcheur, Jefer.

Le Pantanal est considéré comme l’une des plus grandes zones humides continues de la planète. Sa superficie approximative correspond à environ 1,76% du territoire brésilien, occupant une partie des États du Mato Grosso et du Mato Grosso do Sul, dans la région Centre-Ouest. Le biome, qui est une plaine alluviale – formations géologiques qui se caractérisent par être plates ou très légèrement inclinées – est influencé par les rivières qui drainent le bassin du fleuve Paraguay supérieur (MMA, 2020).

La figure 7 a été choisie parce qu’elle montre une partie de la biodiversité des rivières brésiliennes. En analysant le tableau, on voit un indigène accroché à un poisson, en même temps, il est attrapé par un serpent.

Figure 7 : Biodiversité des rivières brésiliennes.

Source : Catalogue Bienal Naifs do Brasil, 2010, p. 139.                                                                             Prédateurs II, Valques Rodrigues.

Le poisson est un poisson-chat, un surubim-cachara (Pseudoplatystoma fasciatum) trouvé dans les bassins des rivières Amazone, Araguaia-Tocantins et Prata (AMBIENTE BRASIL, 2020). Le serpent ressemble à un anaconda jaune (Eunectes notaeus), une espèce présente dans des zones inondées chaque année, influencées par les crues du fleuve Paraguay, dans des régions proches des frontières entre le Brésil, la Bolivie, le Paraguay et l’Argentine (O ECO, 2020) .

En analysant la figure 8, la plage de peinture est géographiquement localisée par le nom de l’œuvre : Jurerê. La plage est située au nord de l’île de Florianópolis, dans l’État de Santa Catarina, dans la région sud du Brésil. L’œuvre montre la plage bondée, avec des gens qui s’amusent dans le sable et dans la mer. Il y a aussi des marchands ambulants, des stands et un poste de secours. La peinture est très gaie, un décor de vacances.

Figure 8 : Océan Atlantique baignant une plage brésilienne dans la Région Sud.

Source : Source : Catalogue Bienal Naifs do Brasil, 2016, p. 279.                                                                 Été à Jurerê II, Marilena Kaily.

Le Brésil possède l’une des côtes les plus longues du monde, avec de belles plages baignées par l’océan Atlantique. Selon l’Atlas publié par la Fondation SOS Mata Atlântica et l’Institut national de recherche spatiale – INPE (2018), le Brésil concentre environ les deux tiers de la population du pays et 75 % des principaux centres urbains de la région côtière.

En analysant la figure 9, géographiquement, il s’agit de la plage d’Ipanema et, en arrière-plan, les îles Cagarras. Par conséquent, l’artiste a peint une plage située dans la ville de Rio de Janeiro, capitale de l’État du même nom, dans la région du sud-est. Sur la plage, il y a des gens et des tentes. La mer est pleine de petits bateaux. Le concept de l’œuvre est une critique : les ombres projetées sur la bande de sable par les immeubles proches de la plage. Le paysage suggère qu’il s’agit d’un climat chaud. L’artiste a utilisé une palette de couleurs saturées. La répartition spatiale du tableau est très intéressante, car l’artiste a divisé la toile en 3 bandes horizontales : une pour le sable jaune-boueux ; un autre pour la mer bleu cobalt; et un pour le ciel dans une nuance de bleu plus claire. Les deux bandes bleues, l’une plus foncée que l’autre, créent une impression de dégradé. La peinture a un aspect d’élaboration rationnelle et détaillée.

Figure 9 : Océan Atlantique baignant une plage brésilienne dans la région du Sud-Est.

Source : Catalogue de la Biennale Internationale d’Art Naïf – BINAIF, 2019, p. 38.                           Plage d’Ipanema avec du sable sans ombre, Danbeco.

En analysant la figure 10, géographiquement, en arrière-plan se trouve le phare de Cabo Branco qui se dresse sur une falaise de la plage de Cabo Branco, à João Pessoa, capitale de Paraíba. Il y a aussi un orchestre qui joue, une ciranda, les gens sont vêtus de vêtements colorés, typiques de la culture de la région. Dans la mer, il y a un canot orné. La palette de couleurs est saturée. La peinture suggère un climat chaud.

Figure 10 : Océan Atlantique baignant une plage brésilienne dans la région du Nord-Est.

Source : Catalogue Bienal Naifs do Brasil, 2010, p. 121.                                                                          Ciranda de la plage de Cabo Branco, Isa Galindo.

En analysant la figure 11, on observe un scénario fictif, avec un lac ou un cours d’eau pollué par des déchets solides. Ce tableau a été choisi car il montre la dégradation de l’environnement par des objets mal jetés. La peinture est intéressante car elle sert d’avertissement à un problème réel qui se produit au Brésil.

Figure 11 : Pollution des ressources en eau.

Source : Catalogue Bienal Naifs do Brasil, 2006, p. 126.                                                                                  La destruction de la nature, Olinda da Silva.

Selon le Panorama des déchets solides 2018/2019, produit par l’Association brésilienne des entreprises de nettoyage public (ABRELPE), en 2018, le Brésil a généré 79 millions de tonnes de déchets solides. Sur cette quantité, environ 40 % des déchets collectés ont été éliminés de manière inadéquate. Ainsi, de nombreux déchets solides mal jetés finissent par polluer l’environnement, notamment les ressources en eau.

En analysant la figure 12, un scénario d’inondation provoqué par de fortes pluies peut être observé. Géographiquement, l’emplacement est Vila Pantanal, comme le nom du bâtiment S.U.S[3]. l’indique, en vert. Des maisons sont inondées et les eaux ont déjà recouvert une voiture. Certaines personnes sont secourues par hélicoptère, d’autres par bateau. Pendant ce temps, les animaux et les gens se réfugient sur les toits, attendant d’être secourus. Mais, il y a encore des gens à l’intérieur des maisons qui s’inquiètent de la montée des eaux. La couleur foncée des eaux peut être liée à la présence d’effluents.

Figure 12 : Les inondations à Vila Pantanal.

Source : Catalogue de la Biennale Naifs do Brasil 2010, p. 68. Haïti est ici, Cassia Brizolla.

Les inondations sont le « débordement d’eau du chenal normal des rivières, des mers, des lacs et des déversoirs, ou l’accumulation d’eau due à un mauvais drainage, dans des zones qui ne sont généralement pas submergées » (ANA, 2013, p. 9). Dans le tableau, Figure 12, l’artiste suggère qu’il s’agit de Vila Pantanal. À Curitiba, capitale de l’État du Paraná, il y a un endroit appelé Vila Pantanal, où il y a des enregistrements d’inondations. Au Brésil, il existe plusieurs endroits considérés comme des zones à risque d’inondation.

En analysant la figure 13, on observe un jour de pluie dans une ville, des personnes utilisant des parapluies tout en marchant normalement. Dans ce tableau, la pluie est la bienvenue.

Figure 13 : Une journée de pluie typique dans la ville.

Source : Catalogue Bienal Naifs do Brasil, 2006, p. 66. Jour de pluie, Ana Camelo.

La figure 14 ne représente pas un lieu réel, il n’est donc pas possible de le localiser géographiquement. Cependant, il a été choisi car il montre de multiples usages de l’eau. Vous pouvez voir une rivière où il y a un canot et de petits bateaux, représentant l’utilisation dans la navigation. Dans la même rivière, les gens pêchent pour leur propre consommation, comme activité économique ou même comme forme de loisir. Les poissons représentent aussi la biodiversité du fleuve. On peut observer des gens dans les eaux, qui peuvent nager, jouer ou simplement se baigner. L’eau semble propre et propre à la consommation humaine et animale. Il y a un petit pâturage pour le bétail, des plantations agricoles, des élevages d’animaux divers, mais il y a aussi de la végétation près de la rivière. Les gens travaillent et jouent autour de la rivière. Ce sont les ressources en eau qui rendent possible un paysage rural beau et heureux.

Figure 14 : Usages multiples de l’eau.

Source : Catalogue de la Biennale Naifs do Brasil, 2000, p. 130.                                                                    Le PIC-NIC, Sonia Maria B. Canheo.

Dans le catalogue de la Biennale Naifs do Brasil au SESC de Piracicaba/SP, tenue en 2012, chaque artiste sélectionné a rempli un formulaire avec des informations personnelles et répondu à quelques questions. Sous cette forme, il y avait aussi un espace pour que l’artiste fasse un dessin ou écrive un message. Par la suite, ces cartes ont fait partie du catalogue de cette édition de la Biennale, comme une sorte de présentation de chaque artiste. L’une de ces cartes était celle de M. Nivaldo Rosa, son dessin sur la carte est la figure 15. L’artiste a donné à l’œuvre le titre « Soif de vie ». Beaucoup de choses pourraient être dites à propos de cette peinture pour être si réfléchie et profonde. Mais son essence se traduit ainsi : l’eau c’est la vie.

Figure 15 : L’eau, c’est la vie.

Source : Catalogue Bienal Naifs do Brasil, 2012, p. 45. Soif de vivre, Nivaldo Rosa.

4. CONSIDÉRATIONS FINALES

Cette recherche a analysé 23 ans d’art naïf au Brésil à travers des catalogues d’importantes expositions organisées dans le pays. 15 œuvres ont été sélectionnées qui montrent des aspects intéressants des ressources en eau du Brésil. Il est à noter que toutes les œuvres analysées ont leur propre style, mais c’est une des caractéristiques de l’art naïf. Compte tenu des multiples usages de l’eau, les usages récurrents dans les peintures analysées sont la navigation, la pêche et les activités récréatives. Cependant, il est important de souligner que l’ensemble des travaux couvrait toutes les régions du pays, couvrant les eaux continentales et océaniques de surface qui baignent la côte brésilienne. L’ensemble des travaux a également abordé des problèmes tels que la rareté et la pollution des ressources en eau, en plus de montrer comment l’eau est essentielle au maintien de la vie. Ce travail combinait les arts et les sciences. « Appartenant à des domaines différents, avec des caractéristiques particulières qui les rendent uniques, la Science (domaine scientifique) et l’Art (domaine artistique) cherchent respectivement des explications, des représentations et des interprétations de la réalité » (FREITAS ; GONÇALVES, 2018, p. 201). De cette manière, il est conclu que l’eau est une ressource naturelle indispensable, la valoriser à travers l’art naïf favorise également sa préservation et contribue ainsi à la gestion des ressources en eau.

MERCI

Les auteurs remercient l’Universidade do Estado do Amazonas (UEA), le Master professionnel du Réseau national de gestion et de régulation des ressources en eau (PROFÁGUA) et le Service géologique du Brésil (CPRM) pour leur soutien. Il remercie également SESC Piracicaba pour la production de BINAIF et le site Olhos Naifs pour l’utilisation des catalogues dans cette recherche. Les auteurs remercient tous ceux qui travaillent à promouvoir l’art naïf, en particulier les artistes naïfs au Brésil.

RÉFÉRENCES

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ANNEXE – NOTE DE BAS

3. Le système de santé unifié brésilien.

[1] Étudiant en Master en Gestion et Régulation des Ressources en Eau à l’Université d’État d’Amazonas (UEA) ; Diplômé en administration, finance d’entreprise et commerce de l’Escola Superior Aberta do Brasil (ESAB); Diplômé en enseignement de l’art et de l’histoire à la Faculdade Cidade Verde; Diplômé en Licence en Arts Visuels de l’Université Fédérale d’Amazonas (UFAM); Licence en Sciences Comptables du Centre Universitaire d’Enseignement Supérieur d’Amazonas (CIESA).

[2] Post-Doctorat à l’Université Fédérale de Goiás (UFG); doctorat en géographie de l’Universidade Estadual Paulista Júlio de Mesquita Filho (UNESP); Diplômé en Géographie de l’Université Fédérale de Santa Maria (UFSM).

Envoyé : Juin 2020.

Approuvé : Juin 2020.

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Hebe Souza de Oliveira

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