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Évaluation des paramètres systémiques et biochimiques chez les hommes transgenres après un traitement hormonal

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CONTEÚDO

ARTICLE DE RÉVISION

MARTINS, Maria Isabel Morgan [1], OLIVEIRA, Jason Sant’Ana de [2], SANTOS, Ana Maria Pujol Vieira dos [3]

MARTINS, Maria Isabel Morgan. OLIVEIRA, Jason Sant’Ana de. SANTOS, Ana Maria Pujol Vieira dos. Évaluation des paramètres systémiques et biochimiques chez les hommes transgenres après un traitement hormonal. Revista Científica Multidisciplinar Núcleo do Conhecimento. An 05, Ed. 11, vol. 19, p. 99-114. novembre 2020. ISSN: 2448-0959, Lien d’accès: https://www.nucleodoconhecimento.com.br/sante/evaluation-des-parametres

RÉSUMÉ

La transsexualité désigne l’individu dont le sexe n’est pas aligné sur son sexe biologique, c’est une condition qui déclenche un sentiment de non-appartenance, et a augmenté son incidence ces dernières années. Il a une origine inconnue, et les études actuelles indiquent que plusieurs facteurs biologiques peuvent être liés à son apparition. Les personnes trans masculines sont celles qui sont nées avec le sexe biologique féminin, mais ne s’identifient pas à cette désignation. La thérapie de choix est l’administration de testostérone exogène appliquée intramusculairement. Le but de cette étude était de décrire les paramètres systémiques et biochimiques des hommes trans après thérapie hormonale, de l’analyse des articles qui mettent en évidence les changements systémiques déclenchés par l’administration de testostérone. L’inversion des valeurs de référence de la femelle au mâle, dans plusieurs paramètres systémiques, pourrait être observée après le calcul des moyens des résultats rapportés dans la littérature, soulignant les mécanismes par lesquels la testostérone agit dans le corps.

Mots-clés: 17-Hydroxysteroid Dehydrogenases, transsexualité, hormones, hormonothérapie substitutive.

1. INTRODUCTION

1.1 À PROPOS DE LA DYSPHORIE DE GENRE

La transsexualité, aussi appelée trouble de l’identité de genre (TIG) ou dysphorie de genre (DG), est classée dans la CDI F64-0 (« CID10 International Code of Diseases », 2020) et désigne l’individu dont le sexe biologique ne correspond pas à son identité de genre, c’est-à-dire qu’il voit un sexe différent de celui désigné à la naissance (BURKE et al., 2017; SARASWAT; WEINANDSAFER, 2015; UNGER, 2016). Dans le cas des hommes trans, ce sont des individus qui sont nés biologiquement femelles, mais qui s’identifient au sexe masculin.

Le sexe biologique, le sexe et l’orientation sexuelle sont des choses différentes. L’identité de genre est une question d’auto-identification, car individuellement la personne vit son existence. L’orientation sexuelle est une question d’attirance pour d’autres sexes, les personnes transgenres peuvent être hétérosexuelles, bisexuelles ou homosexuelles, sans que cela n’affecte leur identité de genre et, enfin, le sexe biologique est lié au facteur génital et chromosomique, qui définit l’ensemble de la question physiologique en cause (GUPTA; IMBOREK; KRASOWSKI, 2016; ADRIAANSEN et al., 2017).

1.2 ETIOLOGIE

1.2.1 FACTEURS NEUROLOGIQUES

Dans une étude qui a analysé les altérations neurologiques de cette population, il a été constaté que certains hommes transgenres analysés avaient la structure cérébrale compatible avec la structure des hommes cis (qui s’identifient à leur sexe désigné à la naissance), tandis que d’autres présentaient leur structure cérébrale différente des deux sexes des groupes de contrôle (BURKE et al., 2017). D’autres études, comme celle d’Uribe et al. (2020), chez les personnes atteintes de DG ont signalé que des altérations neurologiques ont été trouvées dans des endroits du cerveau responsables de la perception corporelle, par rapport au groupe témoin, composé d’hommes cisgender (URIBE et al., 2020).

Swaab et al. (2011) a proposé que l’incompatibilité entre le sexe et le sexe biologique puisse se produire en raison du fait que la différenciation sexuelle du cerveau se produit avant la différenciation des igènes sexuelles au début de la vie fœtale (BAO; SWAAB, 2011). Toujours dans la sphère neurologique, Yokota et al. (2005) ont signalé que le modèle du corps inhumant chez les personnes atteintes de DG est plus proche des personnes du même sexe que celui des personnes du même sexe biologique (YOKOTA; KAWAMURA; KAMEYA, 2005).

1.2.2 FACTEURS GÉNÉTIQUES

En ce qui concerne les facteurs génétiques qui sont à l’étude pour comprendre le développement de la condition, le plus pointu est lié au gène CYP17 (SARASWAT; WEINANDSAFER, 2015; BENTZ et al., 2008). Le gène CYP17 est responsable de l’encodage de la synthèse d’une protéine dans la famille cytochrome P450, CYP17A1, qui est liée à la synthèse de précurseurs d’hormones stéroïdes telles que la testostérone et l’œstrogène, qui sont nécessaires au développement normal et à la reproduction des humains (BENTZ et al., 2008).

Une étude de cas de contrôle qui a compté sur la participation de cent cinquante et un participants avec DG a indiqué une mutation dans le gène de CYP17 comme cause théorique de la condition. CYP17 A2 T>C est un polymorphisme nucléotide simple fonctionnel, qui est associé à l’élévation dans le sérum et le plasma des niveaux d’estradiol, de progestérone et de testostérone (BENTZ et al., 2008). Les résultats de la recherche ont montré que sur les 151 participants (dont 49 étaient des hommes trans), l’allus mutant était statistiquement plus association avec des individus trans masculins et non avec des participantes trans (biologiquement assignées aux mâles à la naissance). La distribution allélique chez les femmes trans était équivalente aux contrôles masculins du sexe cis, tandis que cette distribution dans la partie masculine trans ne suivait pas un modèle spécifique de genre, et sa distribution était également équivalente au groupe d’hommes cis (SARASWAT; WEINANDSAFER, 2015; BENTZ et al., 2008).

1.2.3 FACTEURS D’EXPOSITION PRÉNATALS

Des facteurs prénatals d’exposition ont également été évalués, des études ont été menées dans un échantillon de cinq cents participants avec DG, tous exposés pendant la vie foetale à un médicament glacé d’oestrogène pour la prévention d’avortement, Diethylstilbestrol (DES), de ces 500 participants, 150 ont eu la dysphorie grave de genre (SARASWAT ; WEINANDSAFER, 2015).

1.3 ÉPIDÉMIOLOGIE

Le nombre de patients atteints de DG qui cherchent de l’aide et un traitement a augmenté au fil des décennies (UNGER, 2016; GUPTA; IMBOREK; KRASOWSKI, 2016) et, selon une enquête de données, qui a été considérée comme la plus grande étude récente sur la prévalence de la transsexualité, il a été signalé que la prévalence est d’environ 1 homme trans pour 40 000 personnes cis, et 1 femme trans pour 15 000 personnes cis (UNGER, 2016).

Toutefois, comme de nombreuses études sur la prévalence nécessitent une base de données clinique, et même avec l’augmentation du nombre de personnes atteintes de DG, un grand nombre d’entre elles choisissent d’effectuer une hormonothérapie à domicile, sans fréquenter les agences de santé, la comptabilisation du nombre de cas est compliquée, ne laissant ainsi qu’une petite partie de la prévalence réelle (UNGER , 2016).

Le but de cette étude était de décrire les paramètres systémiques et biochimiques des hommes trans après hormonothérapie. D’une revue de littérature, les paramètres suivants ont été étudiés : série rouge (Hb, HTC, compte d’érythrocyte), compte de leucocyte, créatinine, enzymes hépatiques (ALT, ALT, GGT), profil de lipide (cholestérol total, HDL, LDL, triglycérides) dosage de glucose de jeûne et profil hormonal (testostérone totale et estradiol). Sur la base de ces données analysées, la moyenne des valeurs obtenues était le calcul, dans le but d’analyser les profils de ce groupe.

2. MATÉRIAUX ET MÉTHODES

2.1 CONCEPTION DE L’ÉTUDE

Le présent ouvrage est une revue de littérature basée sur la recherche et l’analyse d’ouvrages bibliographiques et d’articles scientifiques liés au sujet délimités, disponibles et librement accessibles dans les bases de données scientifiques de l’Indexers PubMed et de la Scientific Electronic Library Online (Scielo). Afin de promouvoir un large examen du sujet, des publications nationales et internationales ont été sélectionnées de préférence au cours des dix dernières années, qui traitent des changements systémiques qui se produisent chez les hommes trans après l’hormonothérapie.

Les données analysées ont été recueillies à partir d’un groupe d’articles, dont 16 ont été publiés au cours de la période 2015-2020, en utilisant comme mots clés les termes anglais suivants : 17-Hydroxysteroid Dehydrogenases, Transsexualism, Hormones et Hormone Replacement Therapy. Après avoir recueilli les résultats rapportés dans la littérature pour les paramètres biochimiques et systémiques, un calcul de la moyenne de ces données a été effectué dans le but d’analyser les changements après hormonothérapie.

3. RÉSULTATS

3.1 THÉRAPIE

3.1.1 ERREURS ANALYTIQUES

Il est possible de constater l’augmentation du nombre de patients atteints de DG dans les cliniques et les laboratoires, car de plus en plus cette population cherche de l’aide médicale pour effectuer une hormonothérapie (UNGER, 2016). Pour la plupart, les systèmes des laboratoires d’analyse clinique ne contemplent que le sexe biologique du patient sous leurs formes, ce système binaire ne permet pas l’insertion de données de genre. C’est un problème, car si l’utilisateur est déjà en hormonothérapie, les valeurs de référence ne seront plus les mêmes, et les dispositifs d’analyse automatisés configurés avec les valeurs de référence masculines et féminines, libéreront les échantillons de ces patients comme s’ils présentaient des résultats anormaux dans certains marqueurs (UNGER, 2016; ADRIAANSEN et al., 2017).

Dans cette situation, les marqueurs les plus touchés sont ceux qui utilisent des informations sexuelles pour publier les résultats, tels que les tests d’enzymes hépatiques, de créatinine et d’hématocrit (GUPTA; IMBOREK; KRASOWSKI, 2016), laissant à l’analyste la responsabilité de reconnaître si ce résultat est vraiment modifié ou non (GUPTA; IMBOREK; KRASOWSKI, 2016; ADRIAANSEN et al., 2017).

Au Brésil, dans les services du SUS et garanti par la loi, la population trans a droit à l’utilisation d’un nom social, le nom choisi par l’individu. L’ordonnance n° 1 820/2009 dit que l’utilisateur doit être identifié par prénom et nom civil, cependant, dans tous les documents, il doit y avoir un champ pour l’utilisation du nom social (SILVA et al., 2017). Ce droit facilite la vie de l’utilisateur transgenre, car il peut également être utilisé dans les laboratoires, permettant à l’analyste d’avoir une vision plus large de la situation de cet utilisateur lors de la vérification des drapeaux des machines (SILVA et al., 2017).

3.1.2 HORMONOTHÉRAPIE

Les examens cliniques font partie de la phase de pré-traitement et sont également utilisés pour surveiller la santé des patients (UNGER, 2016). La thérapie utilisée dans le traitement des hommes avec DG est l’administration de testostérone exogène, étant plus employée dans ce traitement dans sa forme pour l’application intramusculaire, cependant, le médicament peut également être administré oralement, sous-cutanément et transdermiquement (UNGER, 2016 ; ADRIAANSEN et al., 2017; GOOREN, 2014). Le principe du traitement à la testostérone (T) est le même que celui administré aux hommes effectuant un remplacement hormonal (UNGER, 2016).

La façon de commencer le traitement varie dans le monde entier, mais commence habituellement par le renvoi d’un professionnel de la santé mentale à un endocrinologue, étant responsable de la prescription du médicament (UNGER, 2016; GOOREN, 2014). Les buts de l’hormonothérapie (TH) avec T sont de supprimer les caractéristiques sexuelles féminines secondaires, et de développer des caractéristiques masculines et la virilisation à l’utilisateur.

L’intervalle T-administration varie d’un patient à l’autre et tient compte de l’objectif du traitement, du temps de traitement et des facteurs cliniques individuels, et cet intervalle est initialement tous les quatorze jours, et après un certain temps, vingt et un jours (UNGER, 2016; GOOREN, 2014; CHIPKIN;KIM, 2017). T agit dans le corps pour stimuler une deuxième puberté, et toute cette transition peut prendre jusqu’à cinq ans pour être complète, mais les changements dépendent de l’hormone, dont certains peuvent reculer en l’absence de la même chose. Par conséquent, la thérapie doit être effectuée tout au long de la vie (GORTON; ERICKSON-SCHROTH, 2017).

3.2 CHANGEMENTS SYSTÉMIQUES

3.2.1 CHANGEMENTS MORPHOPHYSIOLOGIQUES

Les récepteurs androgènes sont largement répartis dans tout le corps et, pour cette raison, la thérapie de testostérone a plusieurs effets sur divers systèmes du corps, affectant les aspects physiques, physiologiques et psychologiques de ceux qui subissent ce traitement (IRWIG, 2017).

La littérature rapporte que les changements physiques les plus communs sont liés à cette deuxième puberté. Au début de TH (1-3 mois) les premiers changements perçus sont l’huile accrue de la peau, la masse musculaire accrue dans la région supérieure, générant également une augmentation de la force physique, dans cette période se produit également la redistribution de la graisse corporelle à un modèle masculin, l’interruption du cycle menstruel peut se produire dans ces trois premiers mois (SILVA et al., 2017).

À partir des trois mois, les changements physiques deviennent plus évidents, et cette période est marquée par l’apparition d’altération faciale et corporelle des cheveux et de la voix, qui commencera à échouer et sera rauque jusqu’à ce que la définition des cordes vocales à un ton plus grave et viril (ADRIAANSEN et al., 2017; SILVA et al., 2017; CHIPKIN;KIM, 2017; GORTON; ERICKSON-SCHROTH, 2017).

Dès la première année de TH se produit l’épaississement des poils du visage, alopécie androgène est également très rapporté dans cette période, les cheveux commence à tomber et se développe à nouveau dans un modèle masculin en raison de l’interaction de T avec les glandes pilossebacées (ADRIAANSEN et al., 2017). Après cette phase initiale de TH, les changements ultérieurs commencent, qui sont l’atrophie de l’épithélium vaginal, l’augmentation du clitoris (en moyenne 5 centimètres) et la pose définitive des cordes vocales (ADRIAANSEN et al., 2017; GORTON; ERICKSON-SCHROTH, 2017).

Les personnes qui commencent le traitement avec l’âge plus âgé ont déjà un degré plus élevé de féminisation définitive qui ne peut pas être inversée avec T, en conséquence, elles peuvent être inférieures (différence moyenne de taille jusqu’à 12 centimètres), présentent le modèle de distribution de graisse plus féminin et peuvent également avoir une hanche plus large que celle d’un homme de cis (ADRIAANSEN et al., 2017; GOOREN, 2014).

3.2.2 CHANGEMENTS HÉMATOLOGIQUES

Erythropoiesis est l’un des nombreux mécanismes dans le corps qui subissent des changements en raison de l’administration exogène de testostérone. Les études suggèrent que les androgènes agissent indirectement comme stimulants de la production d’érythropoïétine et directement dans l’érythropoïèse dans la moelle osseuse. Des niveaux plus élevés de testostérone dans le plasma sanguin sont constamment associés à des valeurs plus élevées d’hématocrit et d’hémoglobine, mais ces valeurs demeurent dans les valeurs de référence masculines attendues (cis men) (IRWIG, 2017; VELHO et al., 2017).

En calculant les données moyennes des articles analysés qui ont signalé des changements dans l’hémoglobine (Hb) et l’hématocrit (HTC), les résultats présentés dans le tableau 1 ont été obtenus.

Compte tenu des valeurs de référence pour ces paramètres comme la moyenne de la population brésilienne adulte (« Manuels MSD », 2020), le résultat de 14,09 g/dL pour Hb trouvé serait dans les deux valeurs de référence, sans risque pour la santé si l’interprétation du test a été effectuée en fonction de la valeur de référence féminine ou masculine, ainsi que le résultat hématocrit, qui a obtenu une moyenne compatible avec les deux valeurs de référence.

En ce qui concerne les valeurs liées au nombre cellulaire d’érythrocytes et de leucocytes, les valeurs de base et post-hormonothérapie d’un groupe étudié peuvent également être observées dans le tableau 1 (VITA et al., 2018).

Dans les deux cas, il a été possible de visualiser une augmentation de la série blanche et rouge (VITA et al., 2018), compatible avec la stimulation de la production d’érythropoïétine et l’action des hormones dans la moelle osseuse (IRWIG, 2017).

Tableau 1 : L’hémoglobine, l’hématocrit et les leucocytes et les érythrocytes comptent les valeurs avant et après l’hormonothérapie avec la testostérone.

Profil systémique Valeurs de référence Valeurs pré TH Valeurs post TH
Hémoglobine (Jacobeit et coll., 2007)
(Mueller et al., 2010)
(Jacobeit et coll., 2009)
(Mueller et al., 2010)
(Pelusi et al., 2014)
(Quirós et al., 2015) Moyenne
Homme: 14-17g/dL
Femelle: 12-16 g/dL
14,45 g/dL
14,0   g/dL
14,8   g/dL
13,9   g/dL
13,95 g/dL
13,8   g/dL
13,45 g/dL
14,4   g/dL
14,09 g/dL
Hématocrite (Jacobeit et al., 2007)
(Mueller et al., 2010)
(Jacobeit et al., 2009)
(Mueller et al., 2010)
(Pelusi et al., 2014) (Quirós et al., 2015)
Moyenne
Homme: 41-51
Femmes: 36-47%
42,65%
43,87%
43,5%
42,95%
41,25%
41,60%
40,75%
Non évalué
42,36%
Leucocytes Vita et al, 2018 4,5–11 x 103 7.4±1 7.4±1.6
Cellules Vita et al, 2018 4,2–5,9 x 106 4.4±0.4 4.8±0.4

Source: élaboré par l’auteur lui-même.

3.2.3 CHANGEMENTS BIOCHIMIQUES

Créatinine

Les patients transmales ont tendance à avoir des valeurs créatinines plus élevées après hormonothérapie, car avec l’administration de testostérone exogène il y a une augmentation considérable de la masse musculaire, qui est directement liée aux niveaux de créatinine (VITA et al., 2018; GANDHI; MEDEIROS; SHAH, 2020). Les valeurs moyennes trouvées dans les études récentes sur ce paramètre chez les hommes transgenres étaient entre 0,73 ± 0,03 à leur niveau de référence pré T et 0,82 ± 0,04 après 18 mois d’hormonothérapie (FERNANDEZ; TANNOCK, 2016). Les valeurs de référence pour ce paramètre sont 0,7-1,3 mg/dL dans le sérum.

Enzymes hépatiques

Enzymes hépatiques sont un autre paramètre qui présentent des altérations significatives avec TH, leur augmentation est compatible avec l’inversion des valeurs de référence féminines pour les hommes, mais sans dépasser ces valeurs de référence, étant en dehors du niveau pathologique. Les risques de TH sur la fonction hépatique sont plus liés à l’administration orale de l’hormone qu’à l’administration intramusculaire, pour cette raison, c’est la voie de premier choix de l’administration du médicament (FERNANDEZ; TANNOCK, 2016).  Les valeurs moyennes trouvées pour ce paramètre peuvent être vues dans le tableau 2.

Profil lipidique

Beaucoup d’études qui ont analysé des échantillons des patients trans masculins ont rapporté la HDL diminuée et le LDL accru, aussi bien qu’une augmentation défavorable de triglycéride après un an d’administration intramusculaire de testostérone (IRWIG, 2017; FERNANDEZ; TANNOCK, 2016). Les valeurs moyennes trouvées se trouvent dans le tableau 2. Même avec la soi-disant augmentation des triglycérides et du cholestérol LDL, les résultats sont toujours dans les valeurs de référence pour ces paramètres.

Tableau 2 : Valeurs des enzymes hépatiques avant et après l’hormonothérapie, dosage du profil lipidique après hormonothérapie.

Profil systémique Valeurs de référence Valeurs pré TH Valeurs post TH
Alanine amino transferase (ALT) (Velho et al, 2017). 0-35 U/L 14,4±4,2 18,3±8,2
Aspartate amino transferase (AST) (Velho et al, 2017). 0-35 U/L 15,1±3,9 21,4±22,7
Transpeptidase gamma glutamylomyc (GGT)  (Velho et al, 2017). 8-78 U/L 11,4±2,3 17,8±12,4
Cholestérol total (Mueller et al,2007)
(Jacobeit et al, 2009)
(Quirós et al, 2015)
Moyenne
< 190 mg/dL 189,13 mg/dL
203 mg/dL
170,8 mg/dL
187,64 mg/dL
Hdl (Mueller et al, 2007)
(Jacobeit et al, 2009)
(Quirós et al, 2015)
Moyenne
>40 mg/dL 53,64 mg/dL
50,5 mg/dL
48,8 mg/dL
50,98 mg/dL
Ldl (Mueller et al,  2007)
(Jacobeit et al, 2009)
(Quirós et al, 2015)
Moyenne
 <130 mg/dL 130,04 mg/dL
129 mg/dL
108,3 mg/dL
122,44 mg/dL
Triglycérides (Mueller et al, 2007)
(Jacobeit et al, 2009)
(Quirós et al, 2015)
Moyenne
< 175
(Jeûne)
137,28 mg/dL
87,5 mg/dl
86,3 mg/dL
103,69 mg/dl

Source: élaboré par l’auteur lui-même.       

Profil glycémique

Le profil glycémique présente une diminution des niveaux de glucose de jeûne chez les hommes trans dans TH, cette diminution est accompagnée de la diminution rapportée de la sensibilité à l’insuline, générant une augmentation compensatoire de cette hormone dans le plasma pendant le jeûne (GOOREN; GILTAY; BUNCK, 2008). Les valeurs moyennes trouvées liées au glucose à jeun dans ce groupe étaient de 81 à 93,6 mg/dl, et la valeur de référence pour ce paramètre était de < 100 mg/dl (« Lignes directrices 2019-2020 », 2020).

 Profil hormonal

Les changements trouvés dans le profil hormonal sont les plus pertinents de ce groupe et sont directement liés à l’administration de testostérone exogène. Les niveaux d’hormones sexuelles dans le sérum peuvent changer en fonction de la voie d’administration de l’hormone. Les dosages de l’hormone peuvent être proportionnables selon les essais de laboratoire du patient, l’excès de testostérone cause la conversion de la même en oestrogène par aromatisation, générant un effet contraire au désiré (UNGER, 2016). Les valeurs moyennes des hormones sexuelles (testostérone et estradiol) que l’on retrouve dans la littérature peuvent être observées dans le tableau 3.

Tableau 3 : Valeurs moyennes des hormones sexuelles dans le sérum des hommes trans avant et après l’hormonothérapie, selon la littérature.

Profil systémique Valeurs de référence Valeurs pré TH Valeurs post TH
Testostérone (Vita et al, 2018) Hommes: 10 à 42 nmol/L
Femmes: 0.7 à 2.6 nmol/L
1.6±0.5 nmol/L 17.0±8.5   nmol/L
Estradiol (Vita et al, 2018) Femmes: 50-150 pmol/L
Hommes
: 37-110 pmol/L
164.5±54.3 pmol/L 220.6±98.7 pmol/L

Source: élaboré par l’auteur lui-même.

En tenant compte de ces valeurs de référence et des données recueillies concernant le profil hormonal de ce groupe, on peut dire sans risque de se dire que l’inversion souhaitée des valeurs de testostérone s’est produite, bien qu’avec cela il y ait également eu une augmentation de l’estradiol comme mécanisme compensatoire du corps, due aux pics sporadiques au moment de l’administration de l’hormone (UNGER, 2016; GOOREN; GILTAY; BUNCK, 2008).

3.3 EFFETS INDÉSIRABLES DE L’HORMONOTHÉRAPIE

L’hormonothérapie avec testostérone est considérée comme sûre si les niveaux de cette hormone restent au niveau physiologique, dans les valeurs de référence masculines. Les études suggèrent, cependant, qu’une augmentation soudaine de testostérone au niveau supraphysiologique puisse affecter négativement les indices qui peuvent mener aux pathologies cardiaques (GOOREN, 2014). L’administration de testostérone à long terme, selon la littérature, peut mener à une diminution de HDL et à l’augmentation de LDL et de triglycérides, aussi bien qu’à l’augmentation des marqueurs de l’inflammation et de la tension artérielle (UNGER, 2016 ; GOOREN, 2014)

4. CONSIDÉRATIONS FINALES

En ce qui concerne les résultats décrits dans la littérature scientifique, il est possible de signaler qu’en raison de l’hormonothérapie avec testostérone les valeurs dans tous les paramètres systémiques montrent un certain niveau d’altération causée par l’administration de l’hormone.

Les changements systémiques déclenchent des changements morphophysiologiques et comportementaux résultant du remplacement hormonal. En général, les valeurs trouvées montrent que dans tous les paramètres qui utilisent le système binaire de division des valeurs de référence, les valeurs ont été inversionnées, allant de la femme au mâle, avec l’administration continue de l’hormonothérapie.

Cette étude a donc apporté des preuves de changements dans les paramètres systémiques, contribuant de manière significative aux utilisateurs de TH, signalant les profonds changements que leur corps subira. La connaissance de ces changements est très nécessaire, de sorte que les changements corporels et systémiques qui se produisent sont clairs, servant de soutien au moment de la décision de commencer le processus de transition ou non. Les résultats de l’étude pourraient également être utilisés à l’avenir comme un outil de soutien scientifique pour les professionnels de la santé qui font l’expérience d’examens de patients transsé masculins, donnant ainsi plus de sécurité et de dignité dans les diagnostics d’hommes atteints d’TH.

RÉFÉRENCES

ADRIAANSEN, M. et al. Binary male-female laboratory reference ranges do not reflect reality for transgender individuals on sex-hormone therapy. New Zealand Journal of Medical Laboratory Science, v. 71, n. 3, p. 101-05, 2017.

BAO, A.; SWAAB, D. Sexual differentiation of the human brain: Relation to gender identity, sexual orientation and neuropsychiatric disorders. Frontiers in Neuroendocrinology, v. 32, n. 2, p. 214-26, 2011.

BENTZ, E. et al. A polymorphism of the CYP17 gene related to sex steroid metabolism is associated with female-to-male but not male-to-female transsexualism. Fertility and Sterility, v. 90, n. 1, p. 56-9, 2008.

BURKE, S. et al. Testosterone Effects on the Brain in Transgender Men. Cerebral Cortex, v. 28, n. 5, p. 1582-96, 2017.

CHIPKIN, S.; KIM, F. Ten Most Important Things to Know About Caring for Transgender Patients. The American Journal of Medicine, v. 130, n. 11, p. 1238-1245, 2017.

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Diretrizes da SBD 2019-2020. Disponível em: <https://www.diabetes.org.br/profissionais/images/DIRETRIZES-COMPLETA-2019-2020.pdf>. Acesso em: 10 nov. 2020.

FERNANDEZ, J.; TANNOCK, L. Metabolic effects of hormone therapy in transgender patients. Endocrine Practice, v. 22, n. 4, p. 383-388, 2016.

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[1] Doctorat en sciences biologiques (physiologie). Maîtrise en sciences biologiques (physiologie). Diplôme en sciences en biologie.

[2] Académicien du Cours Biomédical – Université luthérienne du Brésil / ULBRA – Canoas – RS.

[3] Doctorat en phytotechnique. Maîtrise en microbiologie agricole et environnementale. Spécialisation dans l’enseignement à distance. Amélioration de l’amélioration. Diplôme en sciences biologiques.

Soumis : novembre 2020.

Approuvé : novembre 2020.

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Maria Isabel Morgan Martins

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