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Abus sexuels sur enfants : la position des enseignants face à la problématique de leurs élèves

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CONTEÚDO

ENTRETIEN

GONÇALVES, Natamy de Almeida [1], DIAS, Camila Santos [2]

GONÇALVES, Natamy de Almeida. DIAS, Camila Santos. Abus sexuels sur enfants : la position des enseignants face à la problématique de leurs élèves. Revista Científica Multidisciplinar Núcleo do Conhecimento. An 06, Ed. 09, Vol. 01, p. 209 à 250. Septembre 2021. ISSN: 2448-0959, Lien d’accès: https://www.nucleodoconhecimento.com.br/psychologie-fr/position-des-enseignants

RÉSUMÉ

L’abus sexuel est un phénomène social qui nécessite une attention particulière car il s’agit d’un problème complexe qui génère de la souffrance pour de nombreux enfants, adolescents et familles. Considérant que l’école est un contexte important pour l’enfant et l’adolescent, et qu’elle est impliquée dans le processus de formation de l’identité et les aspects qui imprègnent le développement biopsychosocial de l’étudiant, cette institution a le rôle important de collaborer pour la protection de l’élève. Sur la base de ces considérations, cette recherche présente la question guide suivante : les enseignants ont-ils les connaissances nécessaires sur les abus sexuels et leurs responsabilités sur le sujet dans le contexte scolaire afin d’être prêts à identifier, prévenir ou conduire les familles aux mesures nécessaires? Ainsi, cette recherche visait à connaître et à discuter du positionnement des enseignants par rapport à la prévention, à la suspicion et à l’identification des abus sexuels sur enfants dans le contexte scolaire. Puis, après l’approbation du Comité d’éthique et de mérite scientifique de la Fondation Hermínio Ometto, via Plataforma Brasil et la publication de l’avis consubstantié du CEP du n° 1 511 605, une recherche qualitative, appliquée et empirique a été effectuée, avec une technique d’enquête, et pour l’analyse des données collectées, l’analyse du contenu et les techniques d’analyse thématique ont été utilisées, appliquer l’entrevue comme instrument de collecte de données, analyser de façon critique la réalité présentée et contribuer scientifiquement à l’élaboration de nouvelles visions sur le problème actuel. Les résultats de cette étude ont montré que les enseignants s’isopriment peu de ce qu’est l’abus sexuel des enfants et de leurs responsabilités dans une telle violence. De plus, ils ne se sentent pas préparés à faire face au problème, n’ont pas une formation adéquate pour cela et n’ont pas le soutien de la formation continue qui leur permet de se préparer à cela. Il a donc été conclu qu’il est nécessaire qu’il y ait la formation des enseignants et que le psychologue de l’école / de l’éducation puisse faire des interventions importantes avec toute l’équipe de l’école, ainsi que travailler avec la communauté, en donnant des conseils aux parents et aux membres de la famille afin qu’ils puissent corroborer pour lutter contre le crime tant répudié.

Mots-clés : Abus sexuel d’enfants, Agression sexuelle d’enfants, Enseignants.

1. INTRODUCTION

L’abus sexuel d’enfants est un problème qui a touché des milliers d’enfants et d’adolescents dans le monde entier à divers moments de l’histoire. Cette violence persiste aujourd’hui et continue de gagner de la place, puisque dans la plupart des cas, l’agresseur fait partie de la famille de la victime ou en est très proche. C’est l’un des facteurs qui entravent non seulement la prévention et l’identification des abus sexuels, mais aussi la plainte de l’agresseur et, comme l’ont montré Aded et al. (2006), on estime que le nombre de cas est plus élevé que celui des notifications.

L’école est un contexte important pour l’enfant, car elle est impliquée dans le processus de formation de l’identité et les aspects qui imprègnent le développement biopsychosocial de l’élève (SERAFIM et al., 2011). En outre, cette institution a le rôle important de collaborer pour la protection des enfants et des adolescents conformément au Statut des enfants et des adolescents (BRASIL, 1990). Cependant, comme le soulignent Inoue et Ristum (2008), de nombreux professionnels ont pris leurs distances avec cette responsabilité dans leur pratique. Les auteurs soulignent également que le rôle des enseignants dans cette prise en charge est d’une grande importance, car les enseignants peuvent être des agents fondamentaux pour le processus de prévention, d’identification ou d’orientation d’éventuels élèves victimes d’abus sexuels sur des enfants.

Sur la base de ces considérations, cette recherche présente la question guide suivante : les enseignants ont-ils les connaissances nécessaires sur les abus sexuels et leurs responsabilités sur le sujet dans le contexte scolaire afin d’être prêts à identifier, prévenir ou conduire les familles aux mesures nécessaires? Ainsi, cette recherche visait à connaître et à discuter du positionnement des enseignants par rapport à la prévention, à la suspicion et à l’identification des abus sexuels sur enfants dans le contexte scolaire.

On considère donc que cette enquête est socialement pertinente et que le thème est largement discuté par différents auteurs, tels que Ynoue et Ristum (2008), Araújo (2002) et Azambuja (2006), par exemple, qui parlent des caractéristiques communes entre les agresseurs, les habitants et les victimes d’abus; question sur l’acte de dénoncer ou non l’agresseur; noter différents types de services de soins aux victimes et aux familles; et même aborder la façon dont l’école et ses professionnels sont impliqués dans le problème, entre autres discussions. Cependant, peu de recherches sont faites sur la réalité des connaissances des enseignants sur les abus sexuels sur les enfants, ne discutant pas de leur formation académique et / ou continue en relation avec le sujet, ou du soutien possible que les gouvernements fédéral, étatique ou municipal offrent à ces enseignants, pensant, en plus de l’acquisition de connaissances, la préparation à la pratique de ces professionnels face à la prévention, l’identification et l’orientation du processus après une éventuelle constatation d’élèves victimes d’abus sexuels. Par conséquent, il est entendu que la réalisation de cette recherche est scientifiquement pertinente. Par conséquent, cette recherche visait à connaître et à discuter du positionnement des enseignants en ce qui concerne la suspicion et l’identification d’abus sexuels d’enfants devant leurs élèves, ainsi que de la position de ces professionnels en matière de prévention dans le contexte scolaire.

2. FONDATION THÉORIQUE

Selon le Ministère de la santé, l’abus sexuel concerne tout jeu ou acte sexuel dont l’agresseur est à un stade de développement psychosexuel antérieur à celui de la victime, étant un enfant ou un adolescent, dans l’intention de la stimuler sexuellement ou de l’utiliser pour obtenir du plaisir sexuel. Elle se produit à travers des pratiques érotiques et sexuelles qui sont imposées par la violence physique, les menaces ou même l’induction de votre volonté. Il se caractérise par des actes dans lesquels il n’y a pas de contact physique, comme dans le cas du voyeurisme (observation d’une personne nue, dans l’acte de se déshabiller ou d’accomplir des actes sexuels) et de l’exhibitionnisme (affichage de la nudité elle-même), ainsi que par des actions de contact sexuel avec ou sans pénétration. En outre, elle englobe l’exploitation sexuelle (à but lucratif), qui est le cas de la pornographie et de la prostitution (BRASIL, 2002, p. 13).

Bien que les lois soient actuellement favorables à la lutte contre les violences sexuelles envers les enfants, il existe un manque de cohérence entre celles-ci et de nombreuses pratiques de personnes dont le métier est d’œuvrer en faveur des enfants et des adolescents, comme l’équipe scolaire par exemple. La performance de nombreux professionnels dans le domaine de l’éducation est encore loin de la proposition de la ECA, car beaucoup de ceux qui font face à des preuves d’abus ne sont pas prêts à agir conformément au Statut de l’enfant et de l’adolescent.

L’école est une institution qui, parmi ses autres attributions, doit également s’engager à garantir les droits des enfants et des adolescents, et l’adhésion des éducateurs est primordiale pour que la théorie de ces droits soit reflétée dans la pratique. « Le rôle de l’enseignant dans l’identification et le signalement des violences sexuelles est fondamental, en particulier en première année, lorsque les éducateurs passent environ quatre heures par jour avec les enfants » (INOUE; RISTUM, 2008, p. 15).

Compte tenu de la gravité du problème, l’école joue un rôle important et fait partie d’un réseau fondamental non seulement pour le processus de formation de l’identité et de socialisation de l’élève, mais aussi pour la protection de l’enfant (INOUE; RISTUM, 2008). Pour cela, il est essentiel que les professionnels soient formés et disposés à faire en sorte que l’école remplisse ce rôle. Ainsi, il est très pertinent de réfléchir aux aspects qui impliquent les connaissances et le positionnement actuels des enseignants en matière d’abus sexuels.

Vagostello et al. (2003) ont mené une étude dans des écoles publiques de l’État de São Paulo, afin de vérifier la capacité de reconnaître les élèves victimes de violence domestique et la façon dont ces situations sont référencées dans le contexte scolaire. Le résultat de cette recherche a souligné que, bien que les écoles soient en mesure d’identifier les cas d’enfants violés parmi leurs élèves, il est toujours nécessaire de mieux aborder le sujet, car l’équipe scolaire a présenté des difficultés à le faire; on a également constaté que de nombreux cas finissent par être niés, dissimulés ou traités de manière incorrecte.

En effet, comme Williams (2002) le dénote à juste titre, au 21e siècle, la violence sexuelle est encore considérée comme taboue, et lorsque l’intégrité physique ou sexuelle de la victime est violemment affectée, la victime elle-même est souvent stigmatisée et a souvent un sentiment de culpabilité ou de honte, ce qui peut conduire à l’isolement social. C’est, entre autres, l’une des raisons de la non-déclaration par les personnes qui font ou ne font pas partie de la famille de la victime, et même par l’école. Comme ces cas peuvent comporter des risques tels que des menaces de la part de l’agresseur, ou des complications, comme un bouleversement de la structure familiale lorsqu’elle fait partie de la famille, il est courant que des tiers tels que l’école ne veuillent pas s’impliquer, ou préfèrent se contenter du silence de l’élève agressé sexuellement, car il s’agit d’une question délicate et grave, et cela nécessite une préparation pour faire face à ce type de situation.

Pour Cardoso et Menezes (2009), l’État a le devoir de prévenir les abus sexuels sur les enfants avec des mesures telles que l’investissement de fonds dans des programmes de formation et de sensibilisation des professionnels de l’État, et de la société en général, en faisant une société plus sûre, d’une manière qui respecte et protège les enfants et les adolescents, offrant également des loisirs dans des endroits qu’ils peuvent garder en sécurité comme, par exemple, dans les écoles, les garderies et les refuges, accompagnés de professionnels formés. L’éducation doit être privilégiée et défendue par les défenseurs des droits de l’homme, ce qui exige une attention immédiate et une responsabilité de la part de l’État. En outre, en ce qui concerne les enfants et les adolescents dans un état particulier de développement, il agit avec un rôle décisif en faveur de la prévention et de la détention de la violence sexuelle des enfants.

Les auteurs soulignent que l’importance de la qualification et de la sensibilisation des agents de l’État aux abus ne s’adresse pas seulement à l’un ou l’autre domaine spécifique, elle devrait être donnée de manière illimitée et constante, imprégnant le travail des professionnels directement impliqués dans la prise en charge des enfants et des adolescents victimes d’abus sexuels, ainsi que de ceux qui ont des contacts occasionnels, comme, par exemple, les fonctionnaires administratifs. En pensant au contexte scolaire, cette préparation peut se faire avec tous les employés de l’institution (CARDOSO; MENEZES, 2009).

Longo (2006) souligne l’importance de parler de violence sexuelle avec les enfants, car c’est un moyen de les protéger des manipulations de l’agresseur. Avec l’acquisition d’informations sur le sujet, l’enfant peut mieux connaître son corps, comment et par qui il peut être touché, et cela peut être une mesure de prévention car, en général, l’agresseur a tendance à approcher les enfants parce qu’ils sont plus vulnérables en raison du manque d’information ou de structure émotionnelle.

L’auteur indique que la plupart des victimes d’abus ne rapportent pas ce qui s’est passé, parce qu’elle craint qu’elles ne fassent quelque chose contre elle et parce qu’elle a peur de défaire la famille à cause de la situation. Ce qui peut être pire que l’abus lui-même, c’est que la victime pense qu’elle est responsable de la destruction de sa propre famille. D’autres raisons à ce silence peuvent être: les menaces de la part de l’agresseur, la compréhension de l’abus comme un aspect / événement quotidien / commun ou même ne pas se rendre compte qu’il se produit, la distorsion de la réalité causée par l’agresseur et la peur de l’agresseur, ainsi que le fait de ne pas y croire, et des facteurs tels que la culpabilité, la honte, l’embarras, entre autres (LONGO, 2006).

Ainsi, l’école, alors qu’une institution qui occupe un lieu de garde d’enfants et d’adolescents, doit être préparée à la prévention que Longo (2006) propose, c’est-à-dire qui peut avoir lieu par la création de programmes de travail sur le sujet, l’identification précoce des enfants en « situation à risque », la capacité de reconnaître les preuves de violence sexuelle chez les élèves, etc. Pour cela, « former » le regard et la capacité d’écouter les éducateurs pour cette perception, savoir comment notifier et transmettre aux autorités compétentes, pour les soins médicaux et psychologiques et surveiller pleinement cette victime, en travaillant pour que cela ne se répète pas; surveillez également l’agresseur afin qu’il soit tenu responsable et lui permettre d’avoir une aide psychologique. Il convient de souligner l’importance de déconstruire les peurs et les préjugés qui peuvent exister de la part de ces éducateurs, afin qu’ils n’hésitent pas à agir en faveur de leurs élèves en ce sens.

Brino et Williams (2003b, p.1) ont mené une étude du point de vue de la prévention, dans le but « […] d’évaluer l’efficacité d’une intervention auprès des éducateurs afin de leur permettre d’agir en cas d’abus sexuel ». Les données obtenues révèlent que de nombreux enseignants auraient l’attitude de renvoyer les cas d’abus sexuels à la commission scolaire et, selon les auteurs de l’étude, « ce fait attire l’attention sur l’importance d’impliquer l’administration scolaire dans des projets de formation similaires à la présente étude » (BRINO; WILLIAMS, 2003b, p. 8). Un autre fait qui démontre cette nécessité est qu’il existe une hiérarchie administrative dans l’école, qui semble être respectée principalement lorsqu’il s’agit de questions sensibles telles que les abus sexuels sur enfants.

Ainsi, les enseignants et le conseil scolaire doivent avoir une connaissance des droits de l’enfant, car le fait d’en avoir une conscience claire permet une plus grande sensibilité à la reconnaissance des cas de violence sexuelle. « Mais le simple fait de savoir ne suffit pas, il faut savoir dénoncer, traiter l’enfant maltraité, lui apporter soutien et soutien et l’orienter vers des traitements spécialisés » (BRINO ; WILLIAMS, 2003b, p. 2).

Le site Web de l’UNICEF[3] indique certaines façons de porter plainte, et l’une d’entre elles consiste à contacter le Conseil de tutelle, car les conseillers ont pour rôle de veiller au respect des droits des enfants et des adolescents. Selon le site web de l’institution, « c’est à eux de recevoir la notification et d’analyser l’origine de chaque cas, en visitant les familles. Si cela est confirmé, le Conseil devrait porter la situation à l’attention du procureur de la République. » La ECA  européenne prévoit que :

Art. 70-B.  As entidades, públicas e privadas, que atuem nas áreas a que se refere o art. 71, dentre outras, devem contar, em seus quadros, com pessoas capacitadas a reconhecer e comunicar ao Conselho Tutelar suspeitas ou casos de maus-tratos praticados contra crianças e adolescentes (BRASIL, 1990).

Ainsi, la loi prévoit que les professionnels dans les domaines de l’information, de la culture, des loisirs, du divertissement, entre autres aspects mentionnés à l’article 71, doivent pouvoir porter plainte auprès du Conseil de tutelle face à la violation du droit des enfants ou des adolescents, ainsi que dans les cas d’abus sexuels (BRASIL, 1990).

Ainsi, le Conseil de tutelle est un organe favorable pour recevoir des rapports de violence, y compris de violence sexuelle. Une autre proposition de plainte soumise par le site Web de l’UNICEF est de contacter les tribunaux de l’enfance et de la jeunesse, si la municipalité n’a pas le Conseil de tutelle. Les autres organismes qui peuvent également recevoir la plainte sont les postes de police de protection de l’enfant et de l’adolescent, ainsi que les postes de police pour femmes. Il existe également une application pour tablettes et smartphones appelée Protect Brazil, qui indique l’emplacement et les téléphones de l’institution spécialisée la plus proche de l’endroit où se trouve le lanceur d’alerte; en cas de doutes sur le type de violence, l’application peut aider avec les informations nécessaires.

Pourtant, un autre moyen de déposer une plainte peut être via Composez le 100 – Droits de l’homme, un canal dans lequel “les plaintes peuvent être anonymes ou, à la demande du plaignant, la confidentialité de la source de l’information est garantie” (BRASIL, s/ d) . Ainsi, si les gens ont peur d’être impliqués dans des cas de violation des droits, comme dans le cas d’abus sexuels sur enfants, n’importe qui peut porter plainte sans être identifié, y compris les membres de l’équipe de l’école. L’important est que vous ne manquiez pas de dénoncer, car l’omission est un acte aussi grave que l’acte de violence lui-même. L’ECA, en un seul alinéa de l’art. 70-B, précisez que

São igualmente responsáveis pela comunicação de que trata este artigo, as pessoas encarregadas, por razão de cargo, função, ofício, ministério, profissão ou ocupação, do cuidado, assistência ou guarda de crianças e adolescentes, punível, na forma deste Estatuto, o injustificado retardamento ou omissão, culposos ou dolosos (BRASIL, 1990).

Ainsi, il est évident que la responsabilité et la mission des personnes qui sont impliquées d’une manière ou d’une autre dans la vie de l’enfant et de l’adolescent, sont de dénoncer la violation de leurs droits, y compris de dénoncer un acte aussi grave que l’abus sexuel. Parmi les personnes qui portent cette obligation, les éducateurs sont ceux qui ont un rôle très important dans la vie des enfants, il est donc essentiel qu’ils soient impliqués dans la dénonciation et la lutte contre les abus sexuels sur enfants.

Sur la base des auteurs décrits, il a été possible de percevoir la grande pertinence de faire des études axées sur le domaine de l’abus sexuel d’enfants, car, comme mentionné, il s’agit d’un phénomène grave et complexe, et qui apporte la souffrance de différentes manières à de nombreux enfants et adolescents dans le monde entier. Penser à des mesures qui combattent ce mal est la responsabilité de professionnels de différents domaines. Ainsi, cet article sera interrogé sur l’implication de l’enseignant dans le problème, sans négliger la préparation que l’école et le psychologue de l’éducation devraient avoir à travailler avec le processus d’orientation de ces éducateurs qui, comme Martins (2003) le suggère, devraient être un agent de changement, agissant comme celui qui centralise les réflexions et la conscience sur les rôles des différents groupes qui composent l’institution.

3. MÉTHODOLOGIE

La présente recherche a été réalisée en 2016 et se caractérise comme une recherche de nature appliquée, qualitative, exploratoire, compte tenu de ses objectifs, dont la procédure technique était la procédure d’enquête (GERHARDT; SILVEIRA, 2009).

3.1 PARTICIPANTS

Quatre participants volontaires à cette recherche étaient quatre enseignants qui travaillaient dans une école publique d’une municipalité de l’intérieur de l’État de São Paulo, enseignant à des élèves du primaire. Le tableau 01 ci-dessous, pour la connaissance du lecteur, présente le nom fictif de chaque participant, le sexe, l’âge, l’heure de formation de chacun d’eux, ainsi que le temps d’expérience dans le domaine et le temps d’expérience dans l’école dans laquelle les entretiens ont été menés.

Tableau 01 – Nom fictif des participants, sexe, âge, heure de la formation, expérience dans le domaine et expérience dans cette école.

Participant Sexe Âge Temps de formation Vivez le temps

passé dans la région

Temps d’expérience dans cette école
Maria femelle 44 ans 14 ans 11 ans 4 ans
Noemi femelle 51 ans 30 ans 20 ans 4 ans
Gleice femelle 49 ans 16 ans 15 ans 9 ans
Pedro mâle 26 ans 4 ans 5 ans 11 mois

Source: préparé par les auteurs.

Les participants ont été invités à participer à cette recherche pour plus de commodité. Gil (2008) affirme que le choix des volontaires pour plus de commodité se fait grâce à l’accès dont dispose le chercheur, ce qui permet à l’échantillon de représenter l’univers.

3.2 INSTRUMENTS ET MATÉRIAUX UTILISÉS

Les données ont été recueillies au moyen d’un scénario d’entrevue semi-structuré, élaboré par les chercheurs de cette étude, dont les principales questions étaient liées à l’objectif de la recherche et pouvaient être complétées par d’autres questions en fonction des circonstances de l’entrevue. Avec le consentement des participants, un enregistrement audio a été utilisé pour favoriser la transcription et la fiabilité des données collectées.Un formulaire de consentement libre et éclairé (TCLE) a également été utilisé, qui documente le consentement du participant à participer à la recherche. Un autre document indispensable était la déclaration d’autorisation de l’institution où la recherche a été effectuée, qui enregistre l’autorisation d’utiliser ses installations ainsi que la conduite de l’entretien avec les personnes qui en étaient membres.

3.3 PROCÉDURES DE COLLECTE DE DONNÉES

La chercheuse a communiqué avec la directrice responsable de l’école dans laquelle sont enseignés les enseignants qui ont participé à cette recherche, afin qu’elle puisse signer la déclaration d’autorisation de l’établissement permettant la collecte de données à l’école. Suite à la procédure de collecte des données, le projet de cette recherche a été soumis à l’évaluation et à l’évaluation du Comité d’éthique et de mérite scientifique de la Fondation Hermínio Ometto, via Plataforma Brasil. Le 20 avril 2016, cette recherche a été approuvée par le comité d’éthique, sur la base de la publication de l’avis emsubstantié du CEP du n° 1 511 605. Après, et seulement après l’approbation de ce comité, la chercheuse a eu accès aux enseignants bénévoles qui ont été nommés par la coordonnatrice de l’école, puisqu’elle avait connaissance de la disponibilité de l’horaire des enseignants. Toutes les entrevues ont eu lieu en fonction de la disponibilité de l’horaire de chaque participant.

3.4 PROCÉDURE D’ANALYSE DES RÉSULTATS

Pour cette recherche, les données ont été analysées sur la base de la technique d’analyse de contenu. Cette technique a deux fonctions: l’une se réfère à la vérification des hypothèses, être capable de trouver des réponses aux questions formulées, confirmer ou non les affirmations faites précédemment ; une autre consiste à découvrir ce qui se cache derrière le contenu manifesté, en regardant non seulement les apparences de ce qui est communiqué, mais aussi le contenu latent. Ces deux fonctions peuvent être complétées (MINAYO, 2001).

Parmi les différentes modalités de l’analyse de contenu, nous soulignons: l’analyse lexicale, l’analyse de l’expression, l’analyse des relations, l’analyse thématique et l’analyse de l’énonciation. Dans cette recherche, une analyse thématique a été faite, qui fonctionne avec la notion de thème et est liée à une déclaration en relation avec le sujet, et contient un faisceau de relations et peut être représentée graphiquement à travers un résumé, une phrase ou un mot.

Ainsi, sur la base des réponses obtenues par les participants, deux catégories d’analyse ont été développées. Initialement, après la collecte des données, les entrevues ont été transcrites et placées dans des tableaux pour une meilleure organisation et visualisation de l’information, l’un avec la transcription littérale et complète des entrevues, l’autre avec la mise en évidence des extraits les plus significatifs des entrevues, et dans le troisième tableau, ces points ont été corrélés, mettant en évidence les similitudes et les différences dans les réponses données par les personnes interrogées. Dans le texte faisant référence aux résultats et à la discussion, des coupures de presse des entrevues ont été faites, qui ont été littéralement citées, analysées et discutées à partir de fondements théoriques. Ainsi, la 1ère catégorie a été constituée, qui a discuté de la responsabilité de l’école dans la prévention, la suspicion ou l’identification des abus sexuels sur enfants, du point de vue des bénévoles, ainsi que les pratiques de cette institution à cet égard, et la 2ème catégorie a abordé la formation et la préparation des enseignants concernant la prévention, la suspicion et l’identification des victimes possibles, ainsi que leurs actions et expériences sur le sujet.

4. RÉSULTATS ET DISCUSSION

Les résultats obtenus dans cette recherche seront présentés et discutés à la lumière des bases théoriques et des rapports des enseignants interrogés, afin de connaître et de réfléchir à leur position par rapport à la suspicion et à l’identification d’abus sexuels envers leurs élèves, ainsi qu’à la position de ces professionnels en matière de prévention dans le contexte scolaire.

4.1 CATÉGORIE 1 – QU’EN EST-IL DE L’ÉCOLE? QU’EST-CE QUE CELA A À VOIR AVEC QUOI QUE CE SOIT?

Dans cette catégorie, il s’est engagé à discuter de la responsabilité de l’école dans la prévention, la suspicion ou l’identification des abus sexuels sur enfants, selon les yeux des enseignants interrogés, ainsi que des pratiques de cette institution à cet égard. Parler de la position de l’école sur le thème abordé ici, c’est aussi parler des éducateurs et vice versa, car lorsque l’on discute du positionnement des enseignants par rapport au problème devant leurs élèves, tel que présenté par le titre de cette recherche, on parle également de l’école dans son ensemble, puisque les enseignants font partie de cette institution et que leurs pratiques ne parlent pas seulement de chaque professionnel lui-même, mais aussi sur l’institution dans son ensemble. Interrogés sur l’existence ou non d’une certaine responsabilité de l’école face au thème, il y avait des opinions divergentes. Maria  et Pedro ont déclaré que l’école a une responsabilité :

Oui, oui. Je le vois de cette façon: nous, les enseignants, sommes invités à être d’abord discrets, si nous remarquons déjà un changement dans le comportement de l’enfant […] à partir de là, nous devrions nous approcher, à droite, être plus attentifs au regard; et ensuite voir s’il y a quelque chose qui ne va pas, et si c’est le cas de demander, puis communiquer la direction, de sorte que la direction prenne les mesures pour communiquer le Conseil tutélaire, porter plainte, si nécessaire – (Maria).

Oui, l’école… des conseils, des informations, tout ce que l’école peut, donc, donner, juste, un soutien, juste, parce que nous ne sommes pas ici simplement pour passer un contenu, nous sommes aussi pour former des gens, n’est-ce pas – (Pedro).

Le professeur Gleice, d’autre part, a déclaré que l’école n’est pas en mesure d’assumer une telle responsabilité:

L’école ne peut pas faire ça. Comme je vous l’ai dit, si la fille vient et vous dit comme ça: « Mon beau-père abuse. » Que devons-nous faire? Appeler maman, appeler papa, appeler tout le monde, comprendre? Informez la famille et la famille de prendre des dispositions. Parce que nous, si vous y allez pour faire un rapport de police […] enfin cela se termine mal pour vous, vous pouvez-ils inverser la famille, parler pour que ce soit vous qui en abusiez, vous qui aviez une mauvaise intention, comprenez? Nous n’en prenons donc pas la responsabilité. Ce que nous voyons, il n’y a aucun moyen de le prouver […] – (Gleice).

Gleice indique clairement que, pour elle, l’école n’a aucune responsabilité, si ce n’est d’avertir la famille à ce sujet et de s’attendre à ce qu’elle prenne des mesures. De plus, elle a parlé d’une peur de s’impliquer dans une situation de genre, afin de porter plainte et d’être accusée d’être elle-même l’agresseur. Pourtant, il a parlé de ne pas agir parce qu’il n’y a aucun moyen de prouver que, en fait, des abus sexuels ont eu lieu, un argument qui ressemble à celui de Noemi qui, contrairement à Gleice, n’a pas dit que l’école n’a aucune responsabilité sur le sujet, cependant, il a dit que l’école ne peut être tenue responsable que si elle est sûre que l’abus sexuel a eu lieu:

Oh, je pense que l’école doit prendre ses responsabilités quand c’est sûr, tout […] ce que nous pouvons faire, c’est une conversation avec cet enfant, mais je ne sais pas si nous pouvons aller trop loin dans ce sentiment… laissez cet enfant mal ou vous continuez à parler autour de quelqu’un, alors je trouve que c’est très difficile dans la relation enseignant-élève à l’école primaire où les classes sont bondées, vous remarquez et parlez, alors je pense qu’il serait nécessaire à l’école d’avoir des psychologues, d’accord, que donc, l’enseignant fait attention, mais elle dirige quelqu’un pour parler, parce que pour nous c’est beaucoup plus compliqué […] donc je trouve très difficile d’aborder ce problème avec l’enfant à l’école – (Noemi).

Un autre point frappant dans le discours de Noemi a été quand elle a dit que le mieux qu’elle pourrait faire serait d’avoir une conversation avec l’enfant qui présente des soupçons ou qui signale une situation d’abus sexuel, et peu de temps après a dit qu’il est difficile de comprendre et d’en parler à un élève, en raison de la surpopulation des salles de classe, déclarant que ce serait un travail difficile pour un enseignant et explique qu’il pense qu’il est nécessaire que l’école ait à sa disposition un professionnel de la psychologie pour qu’il prenne des mesures à l’égard de l’enfant. Ce qui est inquiétant dans le discours de Noemi, c’est qu’elle a déclaré que l’école n’était responsable que si elle était sûre de la violence susmentionnée; puis a dit que ce qui peut être fait est une conversation avec l’élève sur le problème, mais peu de temps après, a signalé qu’il est difficile pour l’enseignant d’avoir une telle conversation avec l’élève ou de remarquer toute preuve d’abus sexuel devant eux. Donc, si l’école ne sera responsable que si l’abus est confirmé, alors pour Gleice, l’école ne s’engage pas à agir sur la prévention et la suspicion d’abus sexuels sur enfants. Pourtant, comment assumera-t-elle la responsabilité du fait qu’elle a terminé si l’enseignant dans la classe ne peut pas au moins en parler à ses élèves? On sait qu’en fait, de nombreuses écoles publiques sont confrontées au problème de la surpopulation dans la salle de classe, comme l’ont montré les participants à la recherche de Mariano et Muniz (2006), qui a analysé la relation entre la santé mentale et le travail des enseignants du réseau public de la municipalité de João Pessoa – PB. Dans cette recherche, les enseignants ont également parlé du sujet en déclarant que la surpopulation des élèves dans les salles de classe interfère dans le processus d’enseignement-apprentissage et rend difficile pour l’enseignant d’être en mesure d’offrir une attention dirigée vers tous (MARIANO; MUNIZ, 2006, p. 83).

Cependant, compte tenu de la réalité, il est nécessaire que l’équipe scolaire réfléchisse à des stratégies pour faire face à la situation, en faisant tout son possible pour que leurs élèves ne soient pas laissés de côté en ce sens, car l’une des attributions de l’école est de promouvoir la protection des enfants et des adolescents face à la violation de leurs droits (INOUE; RISTUM, 2008).

La position présentée par Noemi limite la responsabilité de l’école autant que celle de Gleice, qui a déclaré que ce que l’école peut faire, c’est parler à la famille, afin qu’elle fasse les attitudes appropriées, même si l’enfant aurait dit à l’école qu’elle a été abusée sexuellement. L’enseignante a établi une position pour éviter de prendre d’autres mesures de peur d’être blessée d’une manière ou d’une autre, et elle le dit clairement dans son discours: « Un enseignant qui voudra signaler, vous finissez par perdre votre position, parce que vous n’avez aucune preuve, vous avez besoin de preuves. »

La position de Gleice est similaire à celle de Noemi, puisqu’elle a dit que ce qu’elle doit faire est de parler à la famille, mais a ensuite déclaré qu’il est également difficile de le faire et de finir par être blessé, si cette famille revient contre l’enseignant: « Mais il y a des gens qui font déjà face, n’admettent plus, vous voyez déjà que vous allez faire une cabane, « Où avez-vous déjà été vu pour dis-le comme ça », « Vous ne me connaissez pas », alors qu’allez-vous faire? C’est l’enfant qui parle, comment allez-vous parler? » Donc, si par peur d’être lésée, l’école ne porte pas plainte et ne communique pas à la famille, quelle serait la position de l’école? Quand Gleice a dit: « De quoi allez-vous parler? », Il est entendu qu’elle déclare qu’elle n’a rien à dire. C’est-à-dire que pour elle, l’école n’a rien à faire dans ces cas et, par conséquent, a déclaré: « […] nous ne prenons pas de responsabilité ».

En fait, il peut arriver que la famille, en plus de nier que des abus sexuels aient pu se produire, se dresse toujours contre l’école pour avoir pris des mesures sur ce qui s’est passé, cependant, l’institution peut adopter une attitude préservant l’intégrité des éducateurs en se plainteant au Conseil de tutelle, en cherchant dans cet organe également des lignes directrices sur la façon de procéder dans ces cas, ou même déposer une plainte anonyme selon la situation en composant le 100, dans lequel le secret est garanti sur la source d’information (BRASIL, s/d). Cette méthode garantit que le lanceur d’alerte ne subit aucun dommage et permet de signaler tous les cas.

Ainsi, le discours de Gleice lorsqu’il a déclaré que « l’école ne peut pas faire cela », témoigne du fait qu’il existe une contradiction entre ce que la législation prévoit et ce qui se passe dans la pratique, en considérant, par exemple, le seul paragraphe de l’article 70-B de la ECA, qui dispose:

São igualmente responsáveis pela comunicação de que trata este artigo, as pessoas encarregadas, por razão de cargo, função, ofício, ministério, profissão ou ocupação, do cuidado, assistência ou guarda de crianças e adolescentes, punível, na forma deste Estatuto, o injustificado retardamento ou omissão, culposos ou dolosos (BRASIL, 1990).

Ainsi, le non-signalement est aussi grave que la pratique de l’abus sexuel d’enfants lui-même, puisque ceux qui ne le signalent pas finissent par être de connivence avec la situation. En outre, l’école est une institution qui a déjà la responsabilité de fournir une assistance à ses élèves, et le personnel de l’école doit être clair à ce sujet. Ainsi, on peut dire qu’il est inapproprié de poser une école qui essaie de ne pas s’engager dans des cas tels que la violence sexuelle, car c’est une institution importante pour lutter contre la violation des droits des enfants et des adolescents, comme le montrent Inoue et Ristum (2008) et constitue une partie fondamentale d’un réseau, comme discuté dans la revue théorique de ce travail, non seulement pour la formation de l’identité et la socialisation de l’élève, mais aussi en ce qui concerne la protection de l’enfant.

Cette discussion proposée par les auteurs est proche du discours de l’enseignant Pedro, qui a présenté la perspective que l’école est responsable des abus sexuels envers ses élèves, et déclare que tout ce que l’école peut faire, elle doit le faire pour leur défense, puisque le l’école ne s’engage pas seulement à faire apprendre à ses élèves le contenu des matières et, contrairement au discours de Noemi et Gleice, Pedro était cohérent avec la discussion d’Inoue et Ristum (2008) malgré le fait que son discours était bref et n’avait pas pointé comment, alors, l’école pourrait agir pour assumer cette responsabilité. L’enseignante Maria, qui soutenait également l’idée que l’école est effectivement responsable d’abus sexuels sur des enfants, a expliqué ce qu’elle pouvait faire à ce sujet, faisant référence à un processus d’identification d’un cas d’abus sexuel et a déclaré que les enseignants sont chargés de être discret, prêter attention aux changements de comportement des élèves, les approcher, prêter attention aux yeux des élèves, vérifier si quelque chose ne va pas et, le cas échéant, interroger l’élève sur le sujet puis communiquer avec la direction de l’école pour qu’il puisse le signaler si nécessaire.

En effet, les points abordés par Maria sont importants car il est essentiel d’être discret lorsqu’il y a suspicion pour éviter que l’enfant ou l’adolescent ne soit exposé devant ses collègues et, de plus, la discrétion et la prudence lorsqu’on parle à l’élève de ce sujet sont nécessaires pour qu’il ne soit pas violé une fois de plus, revivre la situation de violence chaque fois que vous devez répéter ce qui s’est passé. Un autre point intéressant mentionné par l’enseignant est l’importance de prêter attention aux changements de comportement des élèves, et ce non seulement pour l’identification des abus sexuels sur enfants, mais aussi pour d’autres situations possibles auxquelles l’enfant peut être confronté, en considérant la possibilité que leurs droits soient violés de plusieurs autres manières.

Pourtant, comme Maria l’a souligné, il est important qu’il y ait une approximation de l’étudiant, et avoir une conversation avec lui est également indispensable pour le processus d’identification des abus sexuels et, il est intéressant que ce mouvement se produise au-delà comme Maria l’a dit: « […] Si c’est le cas de demander à demander […] » ; ceci parce que la conversation avec l’étudiant n’a pas besoin de se produire face à un soupçon très évident d’abus sexuel, c’est même dans de petites circonstances que l’enseignant peut soupçonner qu’il peut y avoir quelque chose de différent avec les enfants et / ou les adolescents. En outre, les petites indications selon lesquelles les victimes d’abus pédosexuels (ainsi que tout type de violence ou de négligence) manifestent devraient être prises en compte et peuvent être déterminantes pour le processus d’identification et donc pour prendre des mesures visant à mettre fin aux abus sexuels auxquels l’enfant ou l’adolescent peut être soumis, ainsi que le retrait de l’enfant de la coexistence de son agresseur, qui, en plus de tout, peut causer des souffrances psychologiques, obligeant la victime à rester menacée.

Considérant que la ECA dispose dans son article 131, dans lequel elle détermine clairement que « le Conseil de tutelle est un organe permanent et autonome, non judiciaire, chargé par la société de la réalisation des droits des enfants et des adolescents, définis dans cette loi » (BRASIL, 1990), le Conseil de tutelle a le devoir d’agir avec zèle pour les droits des enfants et des adolescents. Ainsi, comme l’indique Quadros (2014), il appartient au Conseil de tutelle d’évaluer la situation dans la prise en charge de ces enfants et adolescents et de décider s’il existe un besoin de mesures de protection et quelles actions préservent le mieux leurs droits garantis par la loi. Par conséquent, si l’école prend contact avec l’institution susmentionnée, le Conseil de tutelle doit prendre les mesures appropriées en ce qui concerne l’affaire et peut même, comme le prévoit l’article 136, seul alinéa de la ECA, s’il le juge nécessaire, retirer l’enfant ou l’adolescent de la vie familiale et doit communiquer au ministère public des informations sur la raison de cette compréhension et les attitudes prises pour guider, soutien et promotion sociale de la famille (BRASIL, 1990).

Ainsi, l’engagement de l’école à identifier et à signaler les cas d’abus sexuels peut changer l’histoire des enfants et des adolescents. Comme le prévoit la ECA, l’école, en tant que l’une des institutions sociales fondamentales pour le développement des enfants et des adolescents, a le devoir d’être responsable de l’accomplissement de la protection intégrale de ce public, étant donné que l’engagement social et l’action en faveur des enfants et des adolescents victimes de tout type de violence sont une obligation légale des établissements d’enseignement. La loi est claire en ce qu’en cas de suspicion ou de confirmation de violence à l’égard de l’enfant ou de l’adolescent, il est obligatoirement notifié au Conseil de tutelle, sans exclure d’autres mesures juridiques (BRASIL, 1990). Face à plus d’un engagement, une obligation de l’école d’informer le Conseil de tutelle en cas de suspicion ou de confirmation d’abus pédosexuels, un seul des enseignants interrogés a mentionné la plainte à cet organe, en l’occurrence la personne interrogée Maria.

Un autre aspect important à discuter est que, à plusieurs reprises au cours de l’entretien, le professeur Gleice a répété comme argument en faveur de la non-attitude de l’école à l’égard des abus sexuels sur enfants que: « Ce que nous voyons, il n’y a aucun moyen de prouver […] », cependant, il est important de savoir que ce n’est pas à l’école ou à l’enseignant de vérifier et de confirmer s’il y a eu ou non des abus sexuels avec un élève en particulier. L’obligation de l’école, en application de la loi, est de signaler non seulement les cas confirmés, mais aussi ceux d’abus sexuels présumés. Beaucoup de ces crimes ne sont pas dénoncés par la même peur de Gleice, que cela ne peut pas être prouvé, ou parce qu’il n’est pas certain de ce qui s’est passé, et à cause de cela beaucoup d’enfants ne sont pas reposés et libérés de la situation d’abus et d’autres violences devant leur agresseur. Cependant, la suspicion est déjà un motif très important pour une plainte et, si l’abus n’est pas confirmé, le fait que le Conseil de tutelle ait été informé ne causera aucun préjudice à l’enfant ou à l’école, ainsi qu’à leurs professionnels.

Non seulement le Conseil de tutelle, mais aussi la police spécialisée ou le ministère public ont la compétence d’accepter les plaintes déposées et de résoudre les cas renvoyés. En outre, comme le soulignent Pereira et Conceição (2014, p. 142), « en cas de risques pour l’intégrité physique de l’école ou de l’enseignant, les départements de l’éducation de l’État ou municipaux doivent offrir protection et soutien à la communauté scolaire ». Ainsi, la crainte que Gleice a présentée dans son discours : « […] enfin cela finit mal pour vous […] », se référant au fait que l’enseignant lui-même se fait lésé en portant plainte pour abus sexuel, ayant comme victime l’un de ses élèves/étudiants, ne pourrait pas être un obstacle à la performance de l’école face à cette responsabilité, si elle cherchait un soutien dans ces moyens de protection à la communauté scolaire, ou si seulement j’en avais connaissance.

Il est important de noter que le suivi des plaintes déposées par les écoles ainsi que par d’autres secteurs des départements de l’éducation de l’État ou des municipalités offre aux enseignants la garantie que les cas notifiés ne seront pas oubliés (PEREIRA; CONCEIÇÃO, 2014, p.137). Malheureusement, l’école a peu agi en ce qui concerne les allégations d’abus sexuels sur des enfants, comme le montrent les recherches susmentionnées de Habigzang et al. (2005, p. 344),

A violência sexual foi denunciada pela mãe da vítima em 37,6% dos casos, pela própria vítima em 29% dos casos, por outros parentes, em 15,1%, e, por instituições, tais como, escola, hospital e departamento de polícia em 6,5% dos casos.

Cette recherche n’est qu’une coupure, mais dénonce la macro situation de difficulté que présentent des institutions telles que les écoles pour signaler les situations de suspicion ou de confirmation d’abus sexuels sur enfants aux agences de protection, bien que la plainte soit une procédure déterminée par la loi.

Un aspect important concernant le discours des enseignants est qu’aucun d’entre eux n’a mentionné la responsabilité de l’école dans la prévention des abus sexuels sur enfants, dont certains étaient certains imprégnés d’une certaine manière seulement par le processus de suspicion et d’identification de la violence. La personne interrogée Maria, bien qu’elle ait été celle qui a le plus mentionné la performance en matière d’abus sexuels d’enfants dans son école, n’a pas non plus parlé de la responsabilité de l’institution en ce qui concerne la prévention si importante.

Lorsqu’on leur a demandé si l’école dans laquelle ils travaillent pratique des mesures de prévention contre les abus sexuels sur enfants, les enseignants interrogés ont présenté des réponses similaires et des arguments éventrants. Maria a dit :

Écoutez, je sais que vous avez un programme […] qui travaille beaucoup sur la sexualité des enfants, qui fonctionne plus dans les cours de sciences […]. Donc, vous avez beaucoup parlé de sexe, mais pas exactement de l’abus, vous comprenez? […] En portugais, il s’agit de cela, car nous nous concentrons sur la communication. Je peux discuter de n’importe quelle question; si cela se présente, nous touchons au sujet, nous pouvons parler, et si le matériel nous apporte et débat, d’accord. Mais donc, un travail spécifique auquel je crois que je n’ai jamais participé – (Maria).

On peut observer dans le discours de l’enseignant que le thème de la sexualité est probablement travaillé avec les élèves des cours de sciences, ce qui est commun à la discipline elle-même, puisque, entre autres, elle étudie le corps humain. Il est entendu que ces discussions sont extrêmement importantes pour informer et sensibiliser les élèves à leur corps et à leur sexualité. Cependant, Maria a signalé que le sujet des abus sexuels n’est pas spécifiquement exploré avec les élèves de l’école. Elle a également rapporté que dans son portugais est libre de discuter sur n’importe quel sujet, mais que seulement que cela le fait « si cela se présente » (sic.) ou « si le matériel apporte » (sic.), c’est-à-dire qu’il n’y a pas de programme qui assure qu’il y a un travail pour prévenir les abus sexuels devant les élèves de cette école.

Noemi, d’autre part, a eu un discours emphatique déclarant que l’école n’a pas de pratiques pour prévenir la violence en question, mais, comme Maria l’a mentionné sur la possibilité que quelque chose sur la sexualité soit travaillé dans des disciplines telles que la science ou la biologie:

Je n’ai jamais travaillé dans une école qui pratiquait tout cela; le seul… les seuls projets que je connais à l’intérieur de l’école concernent la drogue, n’est-ce pas, ah… les maladies sexuellement transmissibles, mais on n’a jamais parlé d’abus sexuels sur les enfants. Un sujet abordé, donc, que j’ai vu des conférences dans les écoles, jamais; que j’ai vu des projets avec lesquels travailler, jamais. À moins que vous n’ayez, comme, avec le professeur de sciences, de biologie, juste que peut-être travailler quelque chose avec ce sujet, mais je n’ai jamais vu, donc, quelque chose qui est interdisciplinaire, non – (Noemi).

Comme déjà mentionné, les discussions sur le sexe et le corps humain sont indispensables dans le contexte scolaire avec les disciplines spécifiques du sujet, mais il ne suffit pas d’obtenir la prévention des abus sexuels. C’est grave le discours de Noemi quand il a dit qu’on ne lui avait jamais parlé d’abus pédosexuels avec les élèves de l’école et qu’il n’y avait jamais eu de conférences ou de projets sur ce sujet. C’est-à-dire, selon Noemi, il n’y a pas de mouvement sur le problème devant les étudiants, qui sont absolument dépourvus de petites informations qui pourraient être importantes pour eux pour leur autoprotection.

Gleice a également déclaré que l’école n’a pas de pratiques pour prévenir les abus sexuels sur enfants, mais son argument différait de celui des autres participants:

Non, imaginez! Parce qu’ils sont tous évangéliques, fille, vous ouvrirez la bouche, vous direz que vous induisez leurs enfants à quelque chose (rires). […] Généralement jusqu’à la question de la sexualité, ces thèmes ont donc un projet gouvernemental qu’il essaie de contenir la grossesse adolescente parce que cela lui coûte cher, n’est-ce pas. Ensuite, il essaie de contenir la grossesse, puis il envoie tout le projet prêt, le professeur de biologie et un autre domaine plus proche qui le travaille. Mais ces thèmes ne sont pas travaillés à l’école – (Gleice).

Gleice, en plus d’affirmer que l’école n’intervient pas en matière de prévention des abus sexuels sur enfants, place toujours l’institution comme si elle était incapable de traiter de sujets comme ceux-ci devant ses élèves. En fait, les questions qui se réfèrent à la sexualité sont toujours censurées et, comme discuté ici, considérées comme taboues au 21ème siècle. Cependant, il est nécessaire de réfléchir à des stratégies pour faire face à la situation. En outre, il peut arriver que non seulement les familles, mais même les éducateurs évitent le sujet. Beiras; Tagliamento et Toneli (2005) dans la recherche dans laquelle ils ont mené une formation avec des éducateurs du Forum du Massif du Morro da Cruz, à Florianópolis / SC, afin de stimuler la réflexion sur les questions liées à la sexualité et au genre dans les écoles, ont constaté que le travail sur la sexualité dans ces institutions est encore couvert de controverse en raison de la diversité des points de vue, les valeurs et les croyances des élèves, des parents, des enseignants et des directeurs d’école en relation avec le thème. Selon les auteurs, les difficultés commencent par la sexualité même des éducateurs, qui se sentent mal à l’aise d’établir une conversation franche avec les élèves sur certains sujets, ce qui rend difficile de faire face à des circonstances inattendues qui surviennent constamment dans le contexte scolaire.

Ainsi, les tabous doivent être brisés non seulement de la part des parents des élèves, auxquels Gleice a fait référence dans son discours, mais aussi de tous ceux qui sont impliqués dans le contexte scolaire, y compris l’équipe scolaire elle-même, afin qu’elle puisse potentiellement travailler avec les élèves pour ces sujets plus sensibles tels que les abus sexuels sur enfants.

En ce qui concerne les pratiques de l’école en matière de prévention des abus sexuels sur enfants, le professeur Pedro a déclaré qu’en tant qu’enseignant relativement nouveau à l’institution, il ne pouvait pas répondre à cette question par la propriété, mais a mentionné un personnage important dans le contexte scolaire; c’est ce qu’on appelle le professeur médiateur:

Écoutez, je ne suis ici que depuis peu de temps, alors je ne peux pas répondre à cette question. Sincèrement… Et comment… cela ne fait même pas un an que je suis ici, donc je ne sais pas si cela a déjà été fait, mais je me souviens que jusqu’à l’année dernière, j’avais une enseignante médiante et cela m’a beaucoup aidé à mon avis, n’est-ce pas, parce qu’elle a toujours donné le service aux étudiants, donc si un enseignant voulait parler d’un problème, un conflit, quelque chose, à propos de cet élève en particulier, elle était toujours prête, d’accord, et aussi la direction était consciente de tout cela, d’accord, la direction de l’école, donc je pense que l’enseignant médiateur, qu’il y avait ce projet dans le réseau de l’État est quelque chose qui a aidé, n’est-ce pas – (Pedro).

La création du rôle de médiateur scolaire et communautaire (PMEC) s’est produite grâce à la mise en œuvre du système de protection dans les écoles publiques de l’État de São Paulo. Il s’agit d’une initiative qui rassemble des actions interdépendantes et corrélées visant à protéger tous les acteurs de la communauté scolaire, y compris les parents, les élèves, les enseignants et les employés, que ce soit en ce qui concerne les actes d’indiscipline et les conflits les plus graves qui affectent les différents segments de l’école, ou en ce qui concerne la commission de crimes, ainsi que tout autre facteur de vulnérabilité auquel l’école peut être exposée (LEANDRO, 2014). La résolution SE 19/2010 a officiellement institué le système de protection scolaire (SPE) dans le réseau de l’État de São Paulo et a été modifiée le 20 janvier 2012 par la résolution SE n° 07, qui prévoit :

Artigo 10 – O artigo 7º da Resolução SE nº 19, de 12 de fevereiro de 2010, passa a vigorar com a seguinte redação: “Art. 7º – Na implementação das ações específicas do Sistema de Proteção Escolar, a escola poderá contar com até 2 (dois) docentes para atuarem como Professor Mediador Escolar e Comunitário, cujas atribuições consistem, precipuamente, em: I – adotar práticas de mediação de conflitos no ambiente escolar e apoiar o desenvolvimento de ações e programas de Justiça Restaurativa; II – orientar os pais dos alunos, ou responsáveis, sobre o papel da família no processo educativo; III – analisar os fatores de vulnerabilidade e de risco a que possam estar expostos os alunos; IV – orientar a família, ou responsáveis, quanto à procura de serviços de proteção social; V – identificar e sugerir atividades pedagógicas complementares, a serem realizadas pelos alunos fora do período letivo; VI – orientar e apoiar os alunos na prática de seus estudos” (NR) (SÃO PAULO, 2012).

Par conséquent, l’enseignant médiateur de l’école et de la communauté devrait présenter des avantages dans la communication interpersonnelle de la communauté scolaire, en apportant une amélioration de l’environnement scolaire et en contribuant à la formation intégrale de l’élève. « Préserver et anticiper pour éviter les relations entre professionnels et étudiants, entre étudiants qui divergent les uns des autres, sensibiliser à la nécessité d’une discipline consciente, comme prendre soin de soi » (LEANDRO, 2014, p.92).

Ainsi, le PMEC peut agir dans les écoles en aidant, entre autres, au travail de prévention, de suspicion et d’identification des abus sexuels sur enfants. Cependant, comme nous l’avons déjà dit ici, on sait que la réalité diffère de ce qui est prévu par la loi dans de nombreuses institutions publiques et privées, et l’école est l’une d’entre elles. Comme le professeur Pedro l’a montré dans son discours, il n’y a plus dans cette école la performance d’un PMEC et, de plus, à partir du discours des autres enseignants interrogés, qui travaillent plus longtemps dans cette institution en particulier, ni à d’autres moments il y avait un travail spécifique concernant les abus sexuels sur enfants et aucun autre participant n’a mentionné aucune action des enseignants qui ont fait de la médiation dans cette école.

Compte tenu de ce qui a été exposé par les enseignants participant à cette recherche, il a été possible de percevoir que l’école reste à l’écart des actions de prévention contre les abus sexuels sur enfants, ainsi que présente une difficulté dans les stratégies pour faire face à la suspicion et à l’identification d’une telle violence. En outre, la prise de conscience elle-même de la responsabilité de l’institution sur le sujet n’est pas claire pour toute l’équipe de l’école, d’après les notes des personnes interrogées. Ainsi, il est perçu qu’institutionnellement cette école présente des lacunes importantes dans le thème; il est maintenant proposé, dans cette discussion, de réfléchir spécifiquement sur l’enseignant, du point de vue des personnes interrogées elles-mêmes.

4.2 CATÉGORIE 2 – ET MOI AVEC ÇA? LA PRÉPARATION ET LES ACTIONS DES ENSEIGNANTS

la dernière catégorie d’analyse vise à discuter de la préparation des enseignants à l’identification des victimes possibles, ainsi que de leurs actions et expériences en relation avec les abus sexuels sur enfants devant leurs élèves. Lorsqu’ils ont été interrogés et se considèrent prêts à identifier d’éventuelles victimes d’abus pédosexuels, les enseignants interrogés ont clairement indiqué qu’ils ne se sentaient pas préparés à cette action devant leurs élèves. mary a déclaré que :

Non. Je pense que j’ai besoin de plus d’informations. Ce que j’ai, c’est la sensibilité naturelle de l’être humain. Parce que c’est comme ça, ce que je reçois des conseils, si vous soupçonnez quelque chose, faites-le nous savoir. Je me base davantage sur ce que ma connaissance du monde, ma perception, mais je ne pense pas que je ne sois pas préparé – (Maria).

Comme Maria, Gleice a également mentionné l’expérience comme quelque chose qui l’aide dans le processus d’identification des abus sexuels sur enfants:

Je prends un cours, je n’ai pas de cours, hein, mais on aime, par expérience, hein, à cause du comportement des élèves, c’est ce qu’ils disent d’habitude […], hein, parce qu’ils disent, hein. Ensuite, vous finissez par associer un peu, d’accord, la situation en particulier, d’accord, cela peut soudainement arriver, d’accord – (Gleice).

En outre, Gleice était préoccupée de parler de l’élève victime d’abus sexuels du point de vue de l’apprentissage du contenu théorique, ou en raison de la difficulté que l’enfant présente dans ce processus d’apprentissage, disant qu’il essaie de trouver des moyens de faire en sorte qu’un tel enfant produise de bonnes notes, en raison d’une demande du gouvernement qui, selon elle, ne se soucie pas de la situation émotionnelle de l’élève, sauf s’il s’agit de « éprouvé » (sic.):

[…] l’élève n’apprend rien, un étudiant qui ne socialise pas, et le gouvernement envoie des preuves voulant une note de sa part. J’ai donc besoin d’identifier, d’accord, ce qui se passe pour avoir une conversation là-bas avec lui pour voir si je peux lui faire produire quelque chose … Oh quelle méchanceté ! (rires). Le problème de lui-même, qui est de résoudre toute sa vie, je ne peux pas, je dois résoudre le problème du gouvernement, qu’il veut noter, il veut qu’il connaisse tout le contenu, mais alors vous dites: « Oh, mais la personne est avec un problème, d’accord, émotionnel, il doit traverser quelque chose ». Avez-vous un moyen de le prouver? (rires) Bien sûr que non. […] Mais comme ce n’est pas laudado l’Etat ne reconnaît pas cet étudiant comme DI. Et puis il faut qu’il ait le même apprentissage, la même performance, n’est-ce pas, que les autres, et puis ? – (Gleice).

Gleice a repris avec son discours, des discours déjà présentés dans cette discussion, que l’enseignant n’a aucun moyen de prouver ce qu’il voit, et encore une fois cela occupe une place d’obstacles d’actions contre les abus sexuels devant les élèves. En ce sens, l’enseignante est encore plus catégorique en disant que sa parole n’a aucune valeur, et parle également de sa position quant à ce qu’elle enseigne à ses élèves:

Je veux dire, mon mot ne sert à rien à l’école, vous comprenez? La parole du professeur, la direction ne sert à rien. Vous pouvez mourir en voyant des choses ici, mais cela ne sert à rien. Jusqu’à ce que la famille fasse une attitude, y aille pour faire son rapport, y aller… ça ne sert à rien, ce que je dis, ce que je vois n’est pas bon. Très frustrant ce métier (rires) ; on dirait que c’est de la poubelle, parce que j’enseigne beaucoup de choses comme ça, que je n’arrête pas de penser : « Les gens c’est tellement désaffecté, c’est tellement inutile que, tellement, tellement, hors du câble » (rires). C’est tellement de déchets pour leurs esprits et ce que j’avais vraiment besoin d’enseigner, ce serait bien pour eux nous ne pouvons pas, nous nous heurtons à la famille, nous heurtons la société, nous heurtons au poste de police, si vous pouvez le prouver, nous nous heurtons à la… Si vous allez vous référer au médecin, « Oui, alors, mais qui vous a dit cela? » Est-ce que je vais vous dire que c’était moi? (rires). Donc c’est des ordures, juste de la merde, vous voyez et ne pouvez rien faire, comprenez? – (Gleice).

En plus de Gleice, Noemi reprend également l’idée que face à une action prise par l’enseignant, l’enfant peut nier que l’abus a eu lieu, et cela n’a aucun moyen de prouver le fait, et finit par être blessé. Elle affirme qu’elle n’est pas prête à identifier d’éventuelles victimes :

Je suppose que je […] n’aime pas que je vais approcher ce gamin, comprenez? Qu’est-ce qu’elle va me dire, et puis je vais répondre à qui? Je vais aller dans le sens, et le conseil d’administration ira au Conseil de tutelle, et tout à coup, au moment où cet enfant le nie, ou les parents ou la personne qui l’a maltraité resteront au-dessus de cet enfant, ou même au-dessus de moi; Je trouve que c’est une situation très compliquée. […] Donc, je pense que je ne suis pas préparé à cela, parce que tout à coup cet enfant arrive, et je le remarque, je peux même communiquer la direction d’appeler le Conseil de tutelle, mais je vais parler, je vais après cet enfant, je vais après la famille, non – (Noemi).

Le professeur Pedro a présenté le point de vue selon lequel la direction de l’école serait mieux préparée à identifier les abus sexuels devant ses étudiants, car elle s’occupe non seulement d’une classe, mais de tous:

Non, je ne me considère pas préparé parce que je ne connais pas le peu d’expérience que j’ai encore, n’est-ce pas, en classe, mais ce n’est pas le cas non plus, je crois. Mais je pense que par ma formation, que je crois que d’autres professionnels, n’est-ce pas, qui sont parfois même dans une hiérarchie plus grande que la mienne au sein de l’école, ont d’autres visions et d’autres décisions, justement, à prendre avant cela, en raison de la fonction de la personne, ainsi sont d’autres expériences, n’est-ce pas, que la hiérarchie a… la hiérarchie plus large, à droite, la direction de l’école, à droite, qui est directeur, vice, ils ont une autre façon de traiter, une autre vision, ont traversé plus de choses que les gens qui sont enseignants, non seulement parce qu’ils sont tellement dans une hiérarchie plus large, mais c’est parce que ce cas de… de leur professionnalisme, droit de résoudre les choses et les conflits dans les écoles, d’accord, parce qu’ils prennent le conflit en général, nous ne prenons qu’une seule pièce, ils ne le font pas, ils doivent embrasser toute l’école, donc pratiquement, juste, parce que c’est sous la responsabilité de sa direction. – (Pedro).

Compte tenu de l’idée que Pedro exprime que la direction serait plus capable de jouer le rôle d’identifier les cas d’abus sexuels présumés devant les élèves, on peut réfléchir à la façon dont cela serait possible sans un travail qui avait toute l’équipe de l’école. Cardoso et Menezes (2009) discutent de l’importance de la qualification et de la sensibilisation des agents de l’État sur les abus qui doivent avoir lieu de manière illimitée et constante, imprégnant le travail des professionnels impliqués directement avec les enfants et les adolescents, ainsi que de ceux qui ont des contacts occasionnels, tels que les employés administratifs. Ainsi, il est entendu que dans le contexte scolaire, cette préparation doit être faite avec tous les employés de l’institution, c’est-à-dire non seulement pour tenir la direction de l’école responsable du problème, mais aussi pour tenir l’enseignant responsable de celui-ci. Il est nécessaire que toute l’équipe de l’école soit attentive à l’identification des victimes possibles, allant des directeurs, coordinateurs, enseignants, aux employés qui travaillent dans la partie administrative, dans la cuisine, dans l’hygiène de l’environnement scolaire, etc.

Pedro a également mentionné sa petite expérience en tant qu’enseignant qui a moins de temps dans ce domaine par rapport aux autres enseignants de l’école où il travaille et a déclaré qu’il ne se considérait pas prêt à identifier les abus sexuels sur enfants. Bien qu’il ait dit que « ce n’est pas le cas » (sic.), en parlant de sa petite expérience, il a abordé dans son discours l’expérience (ou son absence). Gleice a également présenté au cours de l’interview cette perspective de « l’expérience » (sic.) comme quelque chose qui peut contribuer au processus d’identification des abus sexuels devant les étudiants, en disant qu’il n’a aucun soutien d’aucun cours qui le prépare à cette action. On peut dire que Maria a également abordé ces moyens qu’elle utilise pour agir face au problème, étant, selon ses mots, « la sensibilité naturelle d’un être humain », « ma connaissance du monde » (sic.).

Cela dit, il est possible de réfléchir à plusieurs aspects qui imprègnent le travail des enseignants face à l’identification des abus sexuels. On ne peut ignorer que l’expérience, les compétences que chaque personne a pour percevoir certaines situations, qu’elle soit éducatrice ou non, peuvent contribuer au processus d’identification des abus sexuels sur enfants, mais cela ne permet pas de préparer une personne à combattre la violence susmentionnée. Libâneo (2002) aborde le travail de l’enseignant comme une action pratique et à double sens, celui d’être une pratique éthique orientée par des objectifs (impliquant, alors, la réflexion) et celui d’être une action instrumentale adaptée aux situations ; la réflexion sur la pratique ne suffit pas à tout résoudre, et l’expérience réfléchie ne résout pas non plus tout. Ainsi, « des stratégies, des procédures, des façons de faire et une culture générale solide sont nécessaires, qui aident à mieux effectuer leur travail et à améliorer la capacité réflexive sur ce qui et comment changer » (LIBÂNEO, 2002, p.76).

En ce sens, on peut dire qu’il y a un besoin de préparation et de réflexion des enseignants face aux divers problèmes du contexte scolaire. Gleice, en plus de mentionner l’expérience comme la seule base de leurs actions face à l’identification des abus sexuels sur enfants, elle présente dans son discours un autre aspect, qui est l’apprentissage de l’élève qui a subi la violence. Il est vrai qu’en effet, l’enfant victime d’abus sexuels peut avoir des problèmes scolaires différents, comme le dénotent Papalia, Olds et Feldman (2006), et il est important que l’enseignant travaille pour essayer de donner à cet élève le soutien nécessaire face à ses difficultés.

Un autre point pris par l’enseignante concerne son impréparation à l’égard de l’identification des abus sexuels sur enfants sous l’argument suivant: « Pouvez-vous le prouver? ». À un autre moment, elle a dit que la parole de l’enseignant n’a aucune valeur : « La parole de l’enseignant, de la direction, n’est pas bonne. Vous pouvez mourir en voyant des choses ici, mais cela ne sert à rien. » Noemi a également retrouvé le fait qu’il n’a aucun moyen de prouver que l’abus a eu lieu ou que l’enfant l’a réclamé; elle a de nouveau présenté une crainte d’être lésée en signalant ses soupçons, quand elle a dit: « Je vais chercher des directives, et le conseil demandera le Conseil de tutelle, et soudainement au moment où cet enfant le nie, ou les parents ou la personne qui l’a maltraité resteront au-dessus de cet enfant, ou même au-dessus de moi. » Comme nous l’avons déjà mentionné dans la catégorie d’analyse précédente, il existe des moyens de prendre des mesures contre les abus sexuels sur les enfants sans nuire à l’enseignant et même sans être identifié.

On comprend une fois de plus qu’il est nécessaire que les enseignants soient mieux informés sur le sujet; on peut aussi penser que souvent, ces professionnels finissent par ne pas adopter d’attitudes sur le sujet en raison de ce manque d’information, mais aussi en raison de l’absence de discussions d’équipe, de sorte qu’il est renforcé à la fois dans les connaissances et dans les stratégies pour faire face à différentes situations devant leurs étudiants.

Un autre aspect important à marquer concerne la démotivation dans laquelle de nombreux enseignants se sont retrouvés. Cela peut être illustré par le discours de Gleice, dans lequel elle a déclaré: « […] Les gars, c’est tellement désaffecté, c’est tellement inutile que, tellement, tellement, hors du cap » (rires). C’est tellement de déchets pour leurs esprits et ce que j’avais vraiment besoin d’enseigner, ce serait bon pour eux que nous ne pouvons pas […] ». On sait que l’enseignant est inséré dans une réalité défavorable, qui s’accompagne d’une faible rémunération, d’une reconnaissance et d’une qualification professionnelle, ce qui peut générer des sentiments de découragement, de fatigue, d’apathie, de désespoir et de passivité chez les enseignants, qui se sentent sans recours pour faire face à toutes ces exigences et pressions (PATIAS; BLANCO; ABAID, 2009).

Ainsi, le regard de l’enseignant imprègne ces facteurs et, dans de nombreux cas, finit par avoir un mauvais résultat dans sa pratique professionnelle. Le terme « ordures », utilisé par Gleice, peut en dire un peu plus sur cette situation vécue par les enseignants de l’éducation brésilienne. Logiquement, on ne peut pas diagnostiquer et dire les raisons pour lesquelles l’enseignant a présenté un tel discours, mais il est possible de réfléchir à travers lui sur les situations dans lesquelles les enseignants ont été trouvés et sur la perspective qu’ils finissent par avoir par rapport à leur travail.

Gleice se plaint qu’il doit répondre au gouvernement avec de bonnes notes de la part de ses élèves, qu’il doit leur enseigner le contenu prévu, et qu’il ne peut donc pas enseigner ce qu’il pense être important; cela fait référence à l’absence d’actions de votre part contre les abus sexuels devant vos élèves. Il est entendu que l’enseignant doit suivre un contenu programmatique établi pour chaque période que les élèves fréquentent dans leur phase scolaire; cependant, on sait qu’il est nécessaire que l’enseignant ait la capacité de promouvoir des stratégies pour faire face à des situations au-delà du contenu théorique, car, comme discuté ici, l’école a le devoir de former des matières dans différents domaines qui impliquent leur développement, ainsi que d’agir en protection de ses élèves.

O Art. L’article 277 de la Constitution de la République fédérative du Brésil de 1988, qui est la loi régissant le pays, dispose que :

É dever da família, da sociedade e do Estado assegurar à criança, ao adolescente e ao jovem, com absoluta prioridade, o direito à vida, à saúde, à alimentação, à educação, ao lazer, à profissionalização, à cultura, à dignidade, ao respeito, à liberdade e à convivência familiar e comunitária, além de colocá-los a salvo de toda forma de negligência, discriminação, exploração, violência, crueldade e opressão.

Par conséquent, tout le monde, sans exception, doit s’engager à fournir à l’enfant et à l’adolescent ce qui est prévu par cette loi, car dans cet article, il couvre non seulement la famille et l’État, mais toute la société comme responsable du respect de cette loi. De plus, comme nous l’avons déjà mentionné ici, l’école, bien que le rôle important qu’elle joue dans la vie de ses élèves ait un engagement encore plus important envers le respect de cette loi et les enseignants en tant qu’agents importants pour leurs élèves, ne peut pas négliger et arrêter de déplacer des actions qui favorisent des mouvements qui vont vers le respect de cette loi.

Avec cela, on peut penser: l’enseignant doit enseigner à l’élève le contenu fourni par la sphère gouvernementale, mais, d’autre part, sans manquer à ses responsabilités en matière de respect des lois devant l’enfant et l’adolescent au milieu de leur travail. Par conséquent, on remarque une fois de plus qu’il y a un manque d’information, de préparation et de stratégie pour les enseignants, qui finissent par ne pas savoir comment faire face à la situation, et beaucoup ne sont même pas conscients de leurs responsabilités envers les enfants et les adolescents, ce qui finit par entraîner le manque de protection des élèves à bien des égards, ainsi que les abus sexuels sur les enfants.

En ce qui concerne la formation des professionnels de l’éducation en matière d’abus pédosexuels, certains des participants interrogés ont estimé qu’elle est légère et précaire :

Très léger, très léger. Je pense que je devrais faire attention, surtout ces jours-ci. […] Je pense que vous devriez avoir plus d’information; Je ressens ce besoin en tant qu’enseignante – (Maria).

Oh, je pense que c’est encore précaire, non? […] La formation d’aujourd’hui, nous n’avons pas cette orientation, n’est-ce pas […] – (Noemi).

D’autres enseignants ont déclaré qu’ils n’avaient aucune formation à cet égard :

Non, vous ne le faites pas. Le gouvernement dit même qu’il l’a fait, vous envoie des cours à lire là-bas (rires) si vous comprenez, comprenez, si vous ne comprenez pas (rires)… Je ne sais même pas si vous l’avez fait, je n’ai jamais suivi un cours comme celui-ci, je ne me souviens pas d’avoir vu de tels conseils – (Gleice).

Honnêtement, nous… nous n’étions pas préparés, nous n’étions pas, genre, instruits, droit […] Je pense qu’il y a un manque, il y a… un projet, quelque chose qui […] forme des enseignants et… bon, qui donne au moins le les bases pour nous peuvent le transmettre à partir de là – (Pedro).

Ce manque de préparation mentionné par les personnes interrogées est une réalité qui nuit gravement à ce qui est prévu dans la ECA:

Art. 70-B.  As entidades, públicas e privadas, que atuem nas áreas a que se refere o art. 71, dentre outras, devem contar, em seus quadros, com pessoas capacitadas a reconhecer e comunicar ao Conselho Tutelar suspeitas ou casos de maus-tratos praticados contra crianças e adolescentes (BRASIL, 1990).

Ainsi, la loi prévoit que les professionnels dans les domaines de l’information, de la culture, des loisirs, du divertissement, entre autres, doivent être en mesure de reconnaître et de signaler d’éventuels cas de violation du droit des enfants et des adolescents, y compris la violence telle que les abus sexuels (BRASIL, 1990).

Compte tenu de la formation boiteuse à la préparation des professionnels à faire face à la violence et de la nécessité d’une formation des enseignants pour ce faire, Pereira et Conceição (2014) soulignent que certaines propositions ont émergé. L’un d’eux est la création du Guide scolaire en 2003, créé dans le cadre d’une action conjointe entre le Département de l’éducation, de l’alphabétisation et de la diversité (Secad) et le Secrétariat spécial aux droits de l’homme (SEDH), visant à aider les éducateurs à identifier les signes d’abus sexuels et d’exploitation à l’égard des enfants et des adolescents.

Le projet École qui protège est une autre proposition, élaborée par le Ministère de l’éducation en 2004 par l’intermédiaire du Secad dans le but de permettre des actions éducatives et de préparation à faire face à la violence à l’égard des enfants et des adolescents. En 2006, la formation d’enseignants et d’autres professionnels dans le domaine de l’éducation pour agir en tant qu’acteurs importants dans la garantie des droits des enfants et des adolescents a été déterminée comme une priorité fondamentale. La formation a été organisée par l’Université fédérale de Santa Catarina par le biais d’un cours d’enseignement à distance, suivi d’une scène en face à face organisée dans toutes les régions du Brésil par des universités d’État et fédérales (PEREIRA; CONCEIÇÃO, 2014).

Pereira et Conceição (2014) déclarent également que le cours s’intitule « Formation des éducateurs: subventions à faire pour faire face à la violence contre les enfants et les adolescents ». Il est possible de remarquer que le souci de la construction des propositions est évident principalement dans les projets de formation continue. Cependant, les projets liés à la violence à l’égard des enfants et des adolescents dans la formation initiale des enseignants ne sont pas faciles à trouver, encore moins de propositions qui n’ont pas une perspective immédiate pour la solution de ce problème.

Il est entendu que la recherche d’informations peut être constituée comme un moyen de se préparer à l’action contre les abus sexuels sur enfants, car, ayant des connaissances sur le sujet, la possibilité de prévention et d’études de cas suspects augmente, et peut également, à partir de ce moment-là, demander de l’aide pour mettre en réseau des équipements de différents services, sur la façon d’agir s’il y a des doutes en fonction de chaque situation. Il existe une littérature abondante sur le sujet, comme le cahier de Secad « Protéger pour éduquer: l’école articulée avec les réseaux de protection de l’enfant et de l’adolescent », qui vise à partager les connaissances avec les professionnels de l’éducation sur les différentes formes de violence et les contextes sociaux qui favorisent les actions agressives et les situations à risque (SECAD, 2007). Avoir des connaissances sur le sujet aide le professionnel à ne pas laisser les étudiants passer inaperçus face aux violences subies.

Brino et Willians (2005), comme nous l’avons déjà présenté dans le présent document, affirment que la formation des enseignants fait partie du niveau primaire de prévention des abus sexuels sur les enfants, qui vise à éliminer ou à réduire les facteurs sociaux, environnementaux et culturels propices aux actes d’agression. À ce niveau se trouve également la promotion d’actions avec la population à risque, la promotion de l’éducation des enfants sur les risques d’abus sexuels, car, comme le souligne Santos et Ippolito (2009) l’éducation sexuelle, l’éducation sexuelle est le meilleur moyen de prévenir, car un programme de formation continue est capable de préparer les enfants et les adolescents à se défendre de cette violence.

Un autre moyen de prévention mentionné par les auteurs est l’inclusion sociale de l’enfant considéré comme « différent », ou rejeté par les groupes. « Après l’assujettissement de l’enfant aux abus sexuels subis à la maison ou dans le quartier ou son silence devant lui, il y a généralement une recherche d’acceptation et d’affection d’un être cher » (SANTOS ; IPPOLITO, 2009, p. 128). Ainsi, beaucoup d’enfants finissent par être victimes d’abus sexuels avec un faible niveau d’estime de soi, grandissant généralement dans l’isolement dans leur propre maison et dans la communauté dans laquelle ils vivent, et n’ayant pas d’orientations sexuelles fondamentales.

Dans le but de prévenir, Santos et Ippolito (2009) suggèrent aux écoles de promouvoir la sensibilisation des membres de la famille responsables de l’éducation des enfants et des adolescents; maintenir une relation de confiance avec l’enfant; y consacrer du temps, et écouter ouvertement ce que l’enfant a à dire, sans banaliser son discours et; construire un réseau de soutien social entre les membres de la famille au travail pour protéger l’enfant.

En ce sens, donner aux enfants et aux mères les moyens de reconnaître les signes d’abus sexuels peut être une action qui empêche efficacement la survenue d’une telle violence. Cette intervention destinée à l’enfant travaillerait sur la reconnaissance des signes d’approche d’un agresseur, ainsi que sur la reconnaissance des comportements sexuels inappropriés. Pour les mères, l’action impliquerait la reconnaissance des comportements qui sont des indicateurs de l’abus. Dans le cas d’actions visant à détecter les enfants et les adolescents à risque, de rompre avec des actes violents ou leurs répétitions, d’intervenir dans des cas déjà confirmés et de travailler à la prévention d’éventuelles séquelles, cette perspective s’inscrit dans la prévention secondaire, voire tertiaire (BRINO; WILLIANS 2005).

De nombreuses autres mesures peuvent être prises contre les abus sexuels sur enfants par les enseignants et l’ensemble du personnel scolaire. Cependant, il y a une dépendance que ces professionnels cherchent à soutenir dans une formation continue, car, en général, les questions qui se réfèrent à la sexualité humaine sont presque absentes du programme de presque tous les cours dans notre pays. De même, on parle peu de violence lors de la remise des diplômes de nos professionnels. Associant le manque de clarté des concepts à une ignorance presque totale de la législation et des attributions des différentes institutions, s’il en résulte, des professionnels non préparés à faire face aux cas réels qui se manifestent, craignant de se positionner devant eux et craignant que le renvoi d’un soupçon puisse entraîner des inconvénients juridiques pour ce professionnel (LERNER, 2000).

Tout cela peut être vu dans la pratique et illustré par le discours des enseignants interrogés lorsqu’ils ont dit à propos de leurs actions concernant la prévention des abus sexuels sur enfants: « Non, je n’ai jamais fait de projet, la seule chose est l’observation et l’approximation de l’élève » – (Maria). Cette réponse est répétée en similitude dans le discours de Noemi: « Non, en tant que professeur d’art, je n’ai jamais abordé quoi que ce soit dans ce thème, d’accord? »; Maria, Noemi et Pedro ont clairement déclaré qu’ils n’avaient jamais promu des actions visant à prévenir les abus sexuels devant leurs élèves. Gleice a également déclaré à propos de sa performance: « Ils demandent, nous répondons, mais comme ça, je continue à parler comme ça, non, d’accord; Je réponds pour les curieux […] », cependant, cela ne peut pas être considéré comme une méthode de prévention, car répondre aux questions qui (et si) se posent est très peu et, de plus, les enfants qui ne posent pas de questions à cet égard à l’enseignant, resteront sans aucune information sur le sujet.

En supposant que les abus sexuels sur enfants sont plus fréquents que ceux qui sont exposés à la société, on peut penser que de nombreux enfants et adolescents qui ont été violés sans que personne n’identifie ce qui s’est passé et ne bouge signifient mettre fin à l’abus. Ces victimes ont pour la plupart traversé ou traversé une période scolaire et étaient autrefois des élèves de plusieurs enseignants, qui n’ont pas intervenir à ce sujet. Le petit nombre de cas évidents ou signalés par rapport au nombre réel de victimes donne l’impression qu’il y a peu de cas d’abus sexuels. Les participants à cette recherche ont parlé de leurs expériences avec un élève dans lequel il y avait des soupçons ou une identification d’abus sexuels sur des enfants, et Noemi a déclaré qu’il n’avait jamais rencontré un étudiant dans ces conditions.

Le professeur Maria et le professeur Pedro ont déclaré qu’ils avaient déjà eu un étudiant qui avait subi des abus sexuels sur des enfants, mais que ce n’étaient pas eux qui l’avaient remarqué, mais que l’école avait déjà été informée de l’affaire: « Oui, je l’ai eu, mais c’était déjà un fait. J’ai compris la différence chez l’élève, dans ce cas, et puis je suis allé demander, puis ils ont dit qu’elle souffrait » – (Maria); « Regardez, j’ai entendu … Ce n’était pas dans cette école, c’était dans une autre école… Je.. d’un garçon qui a été maltraité par son beau-père, et vraiment il avait des problèmes, n’est-ce pas, dans la salle de classe » – (Pedro). Les deux enseignants ont déclaré qu’ils percevaient que les élèves en question avaient une attitude différente en classe, mais cette perception n’est apparue qu’après avoir été informés de l’abus. C’est un autre aspect qui encourage à nouveau la réflexion sur la nécessité d’une formation pour identifier les victimes possibles d’abus sexuels.

Le professeur Gleice a dit qu’elle avait un étudiant qui lui a dit plusieurs choses: « […] ils ont flirté avec la fille, tu sais, des choses comme ça, d’accord, impliquaient cette fille de différentes manières, je ne sais pas s’ils n’ont même pas couché avec elle […] ». Gleice a également dit à propos de son attitude à cet égard:

Oh, j’ai commenté, hein, avec des enseignants de la Classe collective de travail pédagogique (ATPC) […] puis tout le monde a choisi de dire que son comportement était mauvais, qu’elle devait parler à sa mère, à qui je ne sais quoi, ça était la coordination. Ça a été transféré à la coordination, le sujet est mort (rires) – (Gleice).

Le cas de Gleice est une situation dans laquelle l’adolescente lui a parlé de faits impliquant des abus sexuels. Ceci, à son tour, a rapporté ce qui est arrivé au personnel de l’école et, d’après ce qu’il a rapporté, rien n’a été fait en raison du comportement indisciplinal de l’élève à l’école. On voit à quel point il est important que l’enseignant maîtrise l’information sur une telle violence, de sorte que, au lieu de stigmatiser l’élève, comprenne que sa position peut provenir d’une situation comme celle-ci. L’enseignante a dit qu’elle n’avait pas pris d’autres mesures et qu’elle savait seulement que l’élève mentionnée avait commencé à se prostituer.

Des mesures doivent être prises pour s’assurer que les enfants et les adolescents ne sont plus négligés. Comme l’affirment Pereira et Conceição (2014, p. 142), « l’école n’est pas une île ». Bien que nous voulions exclure le thème des différents types de violence et le laisser en dehors de l’école, au milieu de la difficulté de faire face aux situations qui l’impliquent, le manque de soutien institutionnel et de moyens de protection pour l’école elle-même, même si l’on veut la nier, elle est présente dans l’institution et génère un inconfort dans la vie quotidienne, surtout dans la salle de classe, dans les constitutions des différentes relations.

5. CONCLUSION

Ce travail nous a permis de connaître et de discuter du positionnement des enseignants en ce qui concerne la prévention, la suspicion et l’identification des abus sexuels sur enfants dans le contexte scolaire, ce qui était l’objectif de cette étude, réalisée grâce à une enquête. Ainsi, il a été possible de discuter des yeux des élèves sur la responsabilité de l’école face aux abus sexuels sur enfants.

On peut voir que certains enseignants estiment que l’école n’a aucune responsabilité dans la violence susmentionnée, et d’autres comprennent que cette institution a un certain devoir, mais ceux-ci ont montré qu’ils ne sont pas conscients de la responsabilité qu’elle est de prendre soin et de protéger des enfants et des adolescents, en présentant dans leurs déclarations des responsabilités qui seraient limitées à la matière, et qu’ils sont loin des obligations de l’institution prévues par la loi. Ainsi, malheureusement, l’une des hypothèses soulevées par le chercheur dans le projet de cette recherche est l’ignorance de la part des enseignants quant à l’impact et à la responsabilité concernant le thème dans le contexte scolaire.

De plus, il a été constaté que les enseignants évitent de s’engager dans des cas d’abus sexuels devant leurs élèves, de peur qu’un certain inconvénient ne finisse pour ces professionnels. Ensuite, il a été discuté des différentes façons dont l’équipe scolaire prend des mesures contre une telle violence afin de ne pas être lésée, et, en outre, il a été discuté de la façon de ne pas signaler être aussi grave que l’abus sexuel d’enfants lui-même, conformément à l’art. 70-B de la ECA  (BRASIL, 1990). Certains enseignants ont mentionné que la famille de l’enfant doit prendre des mesures à ce sujet, en retirant toute responsabilité ou en se percevant dans un lieu d’impuissance en déclarant qu’elle ne peut rien faire contre les abus sexuels sur enfants. Cela confirme également une autre hypothèse précédemment soulevée dans cette étude, lorsqu’il est observé que les enseignants croient que cette matière relève de la seule responsabilité de la famille de l’enfant, puisqu’elle se limite au processus d’enseignement-apprentissage des contenus théoriques. Cette position n’était pas commune à toutes les personnes interrogées, mais se manifestait dans les déclarations exposées par certains participants.

L’analyse a également montré que certains enseignants, à divers moments, ont répété qu’ils ne prenaient pas certaines mesures concernant les abus sexuels devant leurs élèves parce qu’il n’y a aucun moyen de prouver que l’abus a eu lieu et même pas que l’enfant ou l’adolescent leur a dit quoi que ce soit. Ainsi, il a été discuté qu’il n’appartient pas à l’école ou à l’enseignant de vérifier s’il y a eu ou non des abus sexuels avec un élève ou un élève en particulier. L’obligation de l’équipe scolaire déterminée par la ECA est d’informer le Conseil de tutelle (sans exclure d’autres mesures légales) non seulement de la confirmation, mais aussi des soupçons d’enfants et/ou d’adolescents susceptibles de souffrir ou d’avoir subi des abus sexuels.

Il a également été remarqué dans cette recherche que l’école n’a aucune action pour prévenir les abus sexuels sur les enfants. Certaines personnes interrogées ont déclaré qu’il se peut que le sujet soit travaillé avec des étudiants pendant les cours de sciences, qui traitent du corps humain, mais ont déclaré qu’il n’y avait aucune certitude que ce travail soit effectué. Par conséquent, dans cette école, selon les personnes interrogées, il n’y a pas de projet qui renforce l’équipe, en la préparant afin qu’elle soit en mesure de fournir un certain soutien aux élèves dans la protection contre les abus sexuels sur enfants.

Les enseignants interrogés ont également déclaré qu’ils n’avaient jamais soupçonné et identifié un enfant ou un adolescent qui avait subi des abus sexuels, ce qui s’est produit lorsque certains enseignants ont eu des contacts avec des élèves dont l’école a été avertie qu’ils étaient victimes de telles violences; un seul enseignant a déclaré qu’un élève lui avait dit qu’il avait subi des abus sexuels, mais qu’il n’y avait jamais eu d’action de cette enseignante pour l’identifier; elle ne le savait que parce que l’enfant lui avait clairement raconté ce qui s’était passé. Ainsi, on peut penser à une autre hypothèse soulevée, qui se demandait si les enseignants croyaient n’avoir jamais été confrontés au cas d’un élève victime d’abus sexuels, considérant qu’ils ne savaient pas comment ils pourraient être conscients de ce phénomène. Cette hypothèse est confirmée en ce sens que, en fait, les personnes interrogées ont déclaré qu’elles manquaient de connaissances pour faire face au problème en question, et elle est également confirmée dans la mesure où elles ont déclaré qu’elles n’avaient jamais identifié de cas d’abus sexuel parmi leurs élèves. Ce qui n’est pas cohérent avec le résultat par rapport à cette hypothèse, c’est que les enseignants ont déclaré qu’ils étaient déjà devant un élève victime d’abus sexuel, mais cela ne s’est produit que parce qu’ils avaient été informés au préalable de ce qui était arrivé à l’enfant.

On considère que tous les enseignants ont déclaré qu’ils n’avaient pas de formation qui leur donnerait une formation pour faire face aux abus sexuels sur enfants dans le contexte scolaire. Il a été vu que de nombreux enseignants n’ont que l’expérience de la vie comme seul instrument pour traiter le thème devant leurs élèves, néanmoins, il a été discuté qu’il est nécessaire que l’enseignant soit capable de promouvoir des stratégies pour faire face à des situations telles que la violence sexuelle, puisque l’école a le devoir de former des matières dans différents domaines qui impliquent leur développement, ainsi que d’agir en protection de ses étudiants. Les enseignants ont déclaré qu’en plus de la formation qui ne leur offrait pas une telle formation, il n’y avait pas de formation continue qu’ils avaient donnée à cet égard; ont déclaré qu’ils ne connaissaient aucun programme de formation qui leur avait été offert concernant les abus sexuels sur enfants.

Cela confirmerait la dernière hypothèse précédemment soulevée, qui se demandait si les enseignants n’étaient pas prêts à identifier, prévenir ou mener le processus face à des élèves victimes de violence sexuelle dans l’enfance, puisque leur formation académique n’offre pas de connaissances sur le sujet et que les professionnels n’ont pas recherché de connaissances dans une formation continue.

Il convient de souligner que traiter les abus sexuels sur enfants n’est pas une tâche facile. Parce que c’est une violence qui ne laisse pas toujours de séquelles visibles, il est très difficile d’identifier, même pour les professionnels de la psychologie, faisons plus pour l’équipe scolaire. Par conséquent, il est nécessaire qu’il y ait une information et une formation des professionnels dans le contexte scolaire, afin qu’ils puissent corroborer pour lutter contre une telle répudiation de la criminalité.

Une possibilité pour ces enseignants, en plus de chercher plus d’informations, serait une roue de conversation dans laquelle ils discuteraient des abus sexuels sur les enfants et, avec cela, chaque enseignant pourrait compléter les informations que son collègue a sur le sujet, enrichissant et renforçant l’équipe pour résoudre le problème devant leurs élèves. Pour cela, un psychologue scolaire / éducatif pourrait travailler en tant que médiateur et même en tant que promoteur de ces réunions avec les éducateurs pour discuter du thème, en les aidant avec leurs connaissances sur les groupes et les institutions, le développement humain, les aspects psychologiques et sociaux, entre autres connaissances et techniques dérivées de la psychologie pour l’aide et l’orientation de l’équipe scolaire.

À cet égard, il réfléchit sur le rôle de la psychologie dans ces scénarios. Comme l’expliquent Cassins et al (2007), le psychologue scolaire / éducatif peut travailler avec le niveau administratif de l’école, en soutenant l’élaboration du projet politique pédagogique, la création de projets avec toute l’équipe de l’école, en faisant également le diagnostic institutionnel, etc.; peut travailler avec la faculté, en soutenant la définition des objectifs éducatifs (méthodes, contenus et matériel didactique), dans la promotion et / ou la coordination des activités de développement professionnel, en étant capable de faire des interventions et un suivi pour les difficultés individuelles et / ou de groupe, l’orientation, entre autres; peut travailler avec le corps étudiant dans la préparation, le développement et le suivi de projets de prévention de la violence, peut s’occuper de situations d’urgence psychologique qui nécessitent une intervention immédiate pour une orientation ultérieure, peut agir dans la coordination et / ou la participation à des réunions pour discuter des cas d’étudiants sous suivi professionnel externe, etc.; peut également travailler avec la communauté, en donnant des conseils aux parents et aux membres de la famille, en offrant des conférences et des activités de clarification, en participant à des activités qui aident l’école à atteindre ses objectifs sociaux, en élaborant des propositions qui favorisent le développement de compétences sociales importantes, entre autres actions.

Ainsi, on sait que la psychologie scolaire éducative (PEE) peut grandement aider l’équipe scolaire en ce qui concerne la prévention, la suspicion et l’identification des abus sexuels sur enfants, ainsi que dans de nombreux autres aspects. Cependant, on sait qu’en réalité peu d’écoles peuvent compter sur les services de ces professionnels, car ils ne sont pas un professionnel prévu, par la législation brésilienne, comme fondamental dans le contexte scolaire, ce qui entraîne peu d’embauche de ces professionnels dans ce contexte. Ainsi, de nombreuses écoles restent affaiblies dans leurs actions pour la protection des enfants et des adolescents, ainsi que pour la corroboration afin que ces élèves aient leurs droits garantis.

Il est important de souligner que cette recherche corrobore ce qui a déjà été étudié par d’autres personnes, n’étant qu’une coupure, qui parle des personnes interrogées, de l’école dans laquelle elles travaillent et de la réalité brésilienne à plusieurs endroits, alors que de nombreuses autres études, telles que LERNER  (2000), qui présentent des résultats similaires à ceux trouvés dans cette étude. Enfin, il convient de souligner la nécessité d’approfondir la recherche sur le sujet, à la fois pour corroborer l’information des professionnels et de la population en général, ainsi que pour contribuer à la mise en place de nouvelles stratégies d’intervention qui renforcent la lutte contre les abus sexuels sur enfants.

RÉFÉRENCES

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ANNEXE – RÉFÉRENCE DE LA NOTE DE BAS DE PAGE

3. Site Web de l’UNICEF : <http: www.unicef.org/brazil/pt/activities_10790.htm=””>.</http:>

[1] Diplômé en neuropsychologie de la Faculté de technologie, des sciences et de l’éducation – FATECE, diplômé en psychologie organisationnelle et du travail à la Fundação Hermínio Ometto et diplômé en psychologie de la même institution.

[2] Master en psychologie en tant que science et profession (PUCCamp), spécialiste en éducation et psychopédagogie (PUCCamp), spécialiste en neuropsychologie (Institut hospitalier israélien Albert Einstein), diplômé en psychologie (Fondation Hermínio Ometto – FHO)

Soumis: Août, 2021.

Approbation : Septembre 2021.

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Natamy de Almeida Gonçalves

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